Édifice Roy

L'édifice Roy, dit « Roy Building » d'après une plaque ornant son parapet, est un édifice à vocation mixte érigé en 1910. Cette construction en brique rouge présente un plan rectangulaire et s'élève sur trois étages. Elle est coiffée d'un toit plat dissimulé derrière un parapet ornementé. Le rez-de-chaussée, à usage commercial, est caractérisé par de larges vitrines aménagées légèrement en retrait, et par des enseignes apposées sur une sorte de marquise en béton de construction récente. Les étages supérieurs, à usage résidentiel, sont percés de fenêtres rectangulaires composées de deux ou trois sections et disposées régulièrement. Les ouvertures situées dans les deux travées de gauche sont plus larges que celles des autres travées. À ces niveaux, le bâtiment possède une riche ornementation constituée de détails en pierre, comme des bas-reliefs représentant des guirlandes florales entre les fenêtres du premier et du deuxième étage, et de larges encadrements d'ouvertures. Une corniche à modillons marque les façades au niveau de l'entretoit, tandis que le parapet comporte aussi des bas-reliefs sur certaines sections arrondies. Le Roy Building est implanté en bordure d'une intersection, dans un secteur commercial du centre-ville de Trois-Rivières.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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L'édifice Roy est érigé en 1910 dans ce secteur caractérisé par une concentration commerciale ancienne remontant aux débuts de la colonie, au XVIIe siècle. Le centre-ville, où se déroulent les activités financières, se forme naturellement à proximité du fleuve, qui sert au transport des marchandises. À partir du milieu du XIXe siècle, l'industrie du bois connaît un essor rapide et le quartier des affaires s'anime. Plusieurs magasins et des succursales bancaires s'installent alors sur les rues Notre-Dame et des Forges.

L'édifice est construit peu après le grand incendie qui ravage le centre-ville de Trois-Rivières et ses bâtiments en juin 1908. Le quartier subit par ailleurs une reconstruction presque totale dans les mois suivants l'événement. Des lignes de tramway sont installées sur les rues Notre-Dame et des Forges en 1915 et en accroissent l'achalandage.

Plusieurs occupants se succèdent, mais le bâtiment conserve sa vocation mixte initiale au fil des années. Il accueille encore aujourd'hui des commerces au rez-de-chaussée et des appartements aux étages.

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Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale de l'édifice Roy repose notamment sur son intérêt historique, indissociable de son implantation au centre-ville de Trois-Rivières. Ce tronçon de la rue Notre-Dame est caractérisé depuis très longtemps par une concentration commerciale. Les activités financières se déroulent naturellement, depuis la fondation de la ville au XVIIe siècle, à proximité du fleuve où sont transportées les marchandises. À partir du milieu du XIXe siècle, l'industrie du bois connaît un essor rapide et le quartier des affaires s'anime. Plusieurs magasins et des succursales bancaires s'installent alors sur les rues Notre-Dame et des Forges. En juin 1908, un grand incendie ravage le centre-ville et ses bâtiments. Le quartier subit une reconstruction presque totale dans les mois suivants. L'édifice Roy est d'ailleurs érigé en 1910, peu après l'événement. Comme plusieurs édifices du secteur, il abrite des commerces au rez-de-chaussée et des appartements aux étages supérieurs. Plusieurs occupants se succèdent, mais le bâtiment conserve sa vocation mixte initiale au fil des années. Il témoigne du dynamisme du quartier au XXe siècle.

La valeur patrimoniale de l'édifice Roy repose également sur son intérêt architectural. Le bâtiment est l'un des plus richement ornés du secteur, et sa position à l'angle de deux artères commerciales lui procure une importante visibilité qui le distingue dans son environnement. Les détails ornementaux en pierre décorant ses façades sont particulièrement délicats et raffinés, notamment les bas-reliefs illustrant des guirlandes de fleurs et ceux du parapet portant la lettre « R ». Le large encadrement des ouvertures, surmonté de motifs en clé de voûte au deuxième étage, de même que l'emplacement des bas-reliefs entre deux fenêtres créent en quelque sorte des bandes verticales régulières soulignant les surfaces. La symétrie des façades, la corniche à modillons et les motifs en clé de voûte témoignent de la persistance de certains éléments du vocabulaire classique dans l'architecture publique du XXe siècle. Outre la transformation des devantures commerciales au rez-de-chaussée et le remplacement visible de la brique sur certaines sections des étages, le bâtiment comporte encore son aspect initial, comme l'illustre des photographies anciennes de la rue Notre-Dame.
Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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