Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Maison Alexander-Baptist

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Centre des études universitaires
  • Couvent des Soeurs de l'Immaculée-Conception
  • École normale Maurice-L.-Duplessis
  • Imprimerie Saint-Joseph
  • Maison Edmond-Dufresne

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • vers 1860 (Construction)
  • 1928 (Construction)

Usage :

  • Fonction industrielle, transformation des minéraux et fabrication de produits finis (Imprimeries et reliure)
  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
  • Services et institutions (Collèges, séminaires et universités)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Groupes associés (1)

Personnes associées (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

La maison Alexander-Baptist est un bâtiment résidentiel construit au milieu du XIXe et agrandi en 1928. Le volume central possède un plan rectangulaire et s'élève sur deux étages. Les façades sont en brique structurale. Il est coiffé d'un toit à deux versants droits. Une galerie longe la façade et forme une terrasse à gauche qui est coiffée d'un toit légèrement conique. La galerie est protégée par un auvent recouvert de tôle à baguettes qui forme un balcon au-dessus de la porte du rez-de-chaussée. Ce balcon, protégé quant à lui par une marquise qui épouse la forme d'un large fronton, est doté, comme la galerie, d'un garde-corps en fer ornemental. L'entrée monumentale, précédée d'un escalier, est encadrée de piliers, de pierre au bas et de brique au haut, qui soutiennent la marquise. La porte principale est mise en valeur par des baies latérales et une imposte. La porte qui donne accès au balcon est également dotée de baies latérales. La maison est prolongée à gauche par un volume de forme semblable. Ce prolongement est également recouvert de brique et possède un toit à deux versants droits qui est toutefois plus court et percé par deux lucarnes à pignon. Cette partie ne possède pas de saillie, mais profite de trois fenêtres par étage.

À droite du volume central se trouve une autre adjonction érigée en 1928. Ce volume est plus avancé et plus grand. Il s'élève sur trois étages et est coiffé d'un toit plat. Le rez-de-chaussée possède un parement de pierre, alors que le reste est recouvert de brique. Le premier étage est agrémenté d'un balcon qui s'étire sur toute la largeur de la façade avant et donne accès au terrain par un escalier de métal sur le côté gauche, devant la maison. Le centre de la façade principale forme une avancée où une porte donne accès au balcon. Au-dessus d'elle se trouve une fenêtre composée de trois ouvertures. Toutes ces ouvertures sont rectangulaires et coiffées par un linteau en pierre. Elles sont distribuées avec régularité. Les angles sont soulignés par des pilastres en brique. De chaque côté de l'avancée, le haut de la façade est décoré par des jeux de briques et une corniche moulurée sur le parapet final. Cet ensemble est situé sur un vaste terrain de la rue Bonaventure au centre-ville de Trois-Rivières.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La maison Alexander Baptist témoigne du prestige de la rue Bonaventure au XIXe siècle ainsi que de la présence des communautés religieuses sur le territoire trifluvien.
Dès le début du XIXe siècle, l'élite trifluvienne s'établit dans ce secteur de la ville encore inoccupé et verdoyant, à l'écart du bourg. Au fil des décennies, des bâtiments institutionnels importants sont construits à proximité, ce qui contribue à accroître le caractère élitiste de cette rue habitée par des familles influentes de la ville. Ainsi, la cathédrale est édifiée en 1858, le parc Champlain est aménagé en 1869, puis l'hôtel de ville est inauguré en 1872. Plusieurs résidences cossues y sont construites pour les familles bourgeoises. Alexander Baptist, propriétaire d'une scierie à Trois-Rivières, fait vraisemblablement bâtir cette maison vers 1860. Elle apparaît clairement sur un plan de 1879. Cet homme d'affaires important de la ville est président-fondateur de la Chambre de commerce de Trois-Rivières en 1881. Au début du XXe siècle, cette maison est la propriété d'Edmond Dufresne.

Les Soeurs Missionnaires de l'Immaculée-Conception arrivent à Trois-Rivières en 1926 et s'installent dans cette résidence. En 1928, elles font agrandir la maison par l'adjonction d'un nouveau bâtiment pour loger l'imprimerie Saint-Joseph, car elles sont chargées d'imprimer « Le bien public », le journal diocésain, tâche qu'elles effectuent jusqu'en 1933. Par la suite, elles continuent à aider l'évêché ainsi que d'autres communautés religieuses pour l'impression de leurs publications. De 1933 à 1954, elles sont en charge également de la direction et de l'enseignement à l'école Marie-du-Temple. En 1954, elles prennent en charge l'école Saint-Jean-de-Brébeuf. En septembre 1959, l'édifice devient l'École normale Maurice-L.-Duplessis, puis, en 1961, le Centre des études universitaires qui devient une des parties de l'UQTR en 1969. À la suite du concile de Vatican II, elles décident de se recentrer sur leur oeuvre de missionnaire et cessent l'enseignement et l'administration qui peuvent être assumés par des laïcs. Elles quittent le diocèse de 1992 à 1993 après la vente de leur résidence pour soeurs retraitées.

En plus de ses différents agrandissements, la maison Alexander-Baptist a subi plusieurs modifications qui sont pour la plupart réversibles. Les portes, les fenêtres, le revêtement de toiture et le garde-corps des galeries ont été remplacés, tout comme les deux piliers du portique qui étaient autrefois des colonnes rondes d'ordre ionique. Le fronton qui coiffe le portique a quant à lui été recouvert de tôle. L'édifice de l'ancienne imprimerie Saint-Joseph a aussi connu certaines transformations. Les fenêtres ont été changées et leur partie supérieure a été condamnée. De plus, l'entrée, autrefois située au premier étage et disposant d'un escalier monumental à double volée, a été déplacée au niveau du rez-de-chaussée.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
    Ville de Trois-Rivières


  • La valeur patrimoniale de la maison Alexander-Baptist repose notamment sur son intérêt historique. Elle témoigne du développement de Trois-Rivières. La rue Bonaventure est tracée dès le XVIIe siècle. Dès le début du XIXe siècle, l'élite trifluvienne s'établit dans ce secteur de la ville encore inoccupé, verdoyant et à l'écart du bourg et plusieurs résidences cossues sont construites pour les familles influentes de la ville. Ainsi, cette résidence est bâtie vers le milieu du XIXe siècle pour Alexander Baptist, homme d'affaires d'importance dans la ville et président-fondateur de la chambre de commerce en 1881. La résidence de Baptist marque également l'établissement des Soeurs Missionnaires de l'Immaculée-Conception à Trois-Rivières en 1926, qui s'installent dans cette résidence située à proximité de la cathédrale et de l'évêché. En 1928, ces dernières font agrandir la maison par l'adjonction d'un nouveau bâtiment pour loger l'imprimerie Saint-Joseph. Ces religieuses sont chargées d'imprimer « Le bien public », le journal diocésain, jusqu'en 1933. Par la suite, elles continuent à aider l'évêché ainsi que d'autres communautés religieuses pour l'impression de leurs publications. Elles ont également des charges d'enseignement bien qu'elles ne forment pas une congrégation enseignante, en plus de s'occuper du bureau de la Sainte-Enfance et d'offrir le service aux immigrants et des cours aux Chinois. En septembre 1959, l'édifice devient l'École normale Maurice-L.-Duplessis, puis le Centre des études universitaires en 1961 avant d'être intégré à l'UQTR en 1969. Ce bâtiment connait plusieurs missions et témoigne du développement trifluvien.

    La valeur patrimoniale de la maison Alexander-Baptist tient également à son implantation. La résidence se trouve sur un grand terrain de la rue Bonaventure, une voie publique qui possède un prestige notable. Au début du XIXe siècle, l'élite trifluvienne s'établit dans ce secteur de la ville et plusieurs bâtiments institutionnels majeurs y sont également construits, dont le palais de justice et la prison en 1822, la cathédrale en 1858 et l'hôtel de ville en 1872. Cette résidence est entourée d'autres résidences cossues et de nombreux établissements institutionnels, religieux, scolaires, commerciaux. Aujourd'hui, cette zone est située au coeur du vieux quartier de la ville, près de l'arrondissement historique de Trois-Rivières.
    La valeur patrimoniale de la maison Alexander-Baptist réside de plus dans son architecture. Elle témoigne des imposantes résidences bourgeoises érigées au XIXe siècle en continuité avec l'architecture classique. Ces demeures possèdent généralement un volume notable appuyé sur un plan rectangulaire qui s'élève sur deux étages et se termine par un toit à deux versants droits. Les matériaux demeurent traditionnels et l'ornementation s'inspire du vocabulaire classique. Cette maison ancienne en témoigne par sa forme, ses matériaux et ses composantes. La composition symétrique, la terrasse couverte, l'entrée monumentale, l'imposant fronton central et les hauts piliers de brique participent au prestige de cette noble demeure, alors que son vaste terrain lui confère des allures de villas. L'adjonction de 1928 témoigne quant à elle de l'architecture institutionnelle plus rationalisée du XXe siècle en raison notamment de son volume épuré coiffé d'un toit plat, du revêtement en brique et de la distribution régulière de nombreuses fenêtres rectangulaires. Son ornementation constituée de jeux de briques variés est également caractéristique de cette période. L'ensemble témoigne de la production architecturale domestique et institutionnelle aux XIXe et XXe siècle.
    Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Mauricie

    MRC :

    • Trois-Rivières

    Municipalité :

    • Trois-Rivières

    Adresse :

    • 458, rue Bonaventure
    • 466, rue Bonaventure

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • GAUTHIER, Chantal. Femmes sans frontières. L'histoire des S¿urs missionnaires de l'Immaculée-Conception, 1902-2007. Outremont, Les Éditions Cartes Blanches, 2008. 498 p.
    • MASSEY, Georges. « Baptist, George ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
    • PANNETON, Jean. Le diocèse de Trois-Rivières, 1852-2002 : 150 ans d'espérance. Sillery, Septentrion, 2002. 256 p.
    • Patrimoine trifluvien. No 10 (2000).
    • Patrimoine trifluvien. No 8 (1998).
    • Patrimoine trifluvien. No 9 (1999).

    Multimédias disponibles en ligne :

    Numéro du bien :

    • Identifiant municipal : 1602

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