Maison Patrick-Noonan

La maison Patrick-Noonan est une résidence construite vers 1859. Elle possède un plan rectangulaire, un soubassement en pierre et une élévation d'un étage et demi. Elle est coiffée d'un toit à croupes dont la base est recourbée. Un volume annexe plus petit est situé à droite, légèrement en retrait, avec les mêmes caractéristiques, en plus d'une grande cheminée en brique. Les façades sont revêtues de brique rouge alors que la toiture est recouverte de tôle pincée. Une galerie protégée d'un auvent indépendant soutenu par des colonnes couvre la façade principale des deux volumes. L'entrée principale est composée d'une porte traditionnelle en bois avec des baies latérales et une imposte. De chaque côté se trouve une fenêtre à battants à grands carreaux en bois. Le toit est percé par trois lucarnes à fronton. Le volume annexe possède une porte en bois sur son côté latéral. Les ouvertures sont encadrées de chambranles. Cette résidence est située dans une zone rurale du secteur Saint-Louis-de-France de la ville de Trois-Rivières.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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Au cours du XIXe, le développement de l'agriculture, de l'exploitation forestière et de l'industrie sidérurgique incite des colons à s'établir dans le secteur de Saint-Louis-de-France. Cette résidence est érigée vers 1859 pour Patrick Noonan avec de la brique apportée d'Europe comme lest dans les cales de navires faisant le commerce du bois. Son neveu, Charles Germain, en fait l'achat en 1900. La demeure reste dans la famille jusque dans les années 1980.

La maison a conservé plusieurs de ses composantes anciennes, dont ses revêtements de brique et de tôle pincée, ses portes et fenêtres traditionnelles en bois, ainsi que quelques éléments décoratifs qui dénotent un bon état d'authenticité.

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Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale de la maison Patrick-Noonan tient notamment à son architecture. Érigée vers le milieu du XIXe siècle, elle témoigne de l'architecture traditionnelle québécoise importante à cette période dans la construction résidentielle. Cette typologie résulte de l'évolution de la maison de la colonie française qui s'adapte au climat et aux matériaux et qui subit l'influence de l'architecture néoclassique. Ces résidences possèdent généralement un volume modeste agrandi par une cuisine d'été reprenant les mêmes caractéristiques mais de dimensions réduites. Le toit à deux versants se termine dorénavant par un larmier recourbé et est percé par des lucarnes à pignon pour éclairer les combles qui sont habités. La grande galerie couverte fait également son apparition. Cette résidence du secteur de Saint-Louis-de-France possède plusieurs caractéristiques de cette architecture, dont les fenêtres à battants munies de grands carreaux, les toitures au recouvrement de tôle et les façades en brique. L'encadrement des ouvertures par des chambranles est un élément décoratif fréquent. Son toit à croupes et sa grande galerie ornée de colonnes ouvragées semblent par ailleurs démontrer une influence du cottage Régence (ou Regency) qui est introduit au Québec au début du XIXe siècle avec le courant romantisme. Cette architecture cherchait résolument à épouser la nature.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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