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Répertoire du patrimoine culturel du Québec

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Grandin, Vital-Justin

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Synthèse

Né le 8 février 1829 à Saint-Pierre-la-Cour, en France, Vital-Justin Grandin est le fils de Jean Grandin et de Marie Velliard, aubergistes et agriculteurs.

Grandin entre au petit séminaire de Précigné en 1846. Il souhaite alors devenir prêtre séculier, mais en 1850, il change d'avis et opte pour une vie de missionnaire. La même année, il entre au grand séminaire du Mans. Refusé au Séminaire des Missions étrangères de Paris en 1851, il se tourne vers les Oblats de Marie-Immaculée et entre à leur noviciat de Notre-Dame-de-l'Osier, dans le diocèse de Grenoble. Il est ordonné trois ans plus tard par le fondateur de la communauté, Mgr Charles-Joseph-Eugène de Mazenod.

À sa demande, Grandin est envoyé dans les Territoires du Nord-Ouest en 1854. Il arrive d'abord à Saint-Boniface (Winnipeg), avant d'être affecté à la mission de La Nativité, au fort Chipewyan, et à celle de l'Île-à-la-Crosse en 1857. Deux ans plus tard, il est nommé évêque de Satala et coadjuteur de Saint-Boniface. Placé à la tête du vicariat des missions de la rivière Saskatchewan en 1868, il devient évêque lorsqu'est érigé le nouveau diocèse de Saint-Albert en 1871.

Tout au long de sa carrière, Grandin aide à contrer l'avancée des anglicans vers le nord, à établir des frontières ecclésiastiques et à organiser le transport des biens des Oblats dans les Territoires du Nord-Ouest. Il tente de recruter des francophones catholiques pour coloniser l'Ouest canadien, mais ne parvient pas à renverser leur statut minoritaire. Il lutte également contre la discrimination subie par les Autochtones catholiques, à laquelle il soupçonne les fonctionnaires du département des Affaires des Sauvages de participer. En 1886, une communication du premier ministre John Alexander Macdonald lui assure que la liberté de choix des Autochtones en matière de religion sera protégée par l'État. L'évêque prend aussi position pour les Métis lors de la rébellion du Nord-Ouest (1885), même s'il déplore le recours aux armes.

Grandin s'emploie à évangéliser les populations autochtones et métisses. Afin de réaliser sa mission, il opte pour l'assimilation culturelle des jeunes autochtones. En ce sens, il demande aux autorités fédérales d'augmenter leur financement aux écoles et aux orphelinats qui les accueillent. L'évêque espère également constituer un clergé autochtone. Son voeu se réalise en 1890, lorsqu'il procède à l'ordination d'Édouard Cunningham, le premier prêtre métis du Nord-Ouest. En 1900, il créé le petit séminaire de la Sainte-Famille, à Saint-Albert, dans le district d'Alberta.

Il est décédé à Saint-Albert le 3 juin 1902. Il est inhumé dans la même ville, dans l'église paroissiale. Il est déclaré vénérable en 1966.

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Références

Notices bibliographiques :

  • HUEL, Raymond. « Grandin, Vital-Justin ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • LEBLANC, Jean. Dictionnaire biographique des évêques catholiques du Canada. Montréal, Wilson et Lafleur, 2002. 881 p.
  • ZUK, Louise. « Grandin, Vital-Justin ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/

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