Gryphe (famille d'imprimeurs et de libraires)
Type :
Groupe
Autre(s) nom(s) :
- François Gryphe
- Françoise Miraillet
- Jean Gryphe
- Michel Grief
- Sébastien Gryphe
Activité :
- Bibliothèque / littérature / édition (Arts, culture et communications)
Patrimoine mobilier associé (5)
- Livre (D. Magni Ausonii Burdigalensis, viri consularis, Augustorum praeceptoris : opera in meliorem ordinem digesta ...) - Édition
- Livre (Josephi Scaligeri IVL. Caes. F. Ausonia-narum lectionum libri duo : ad optimum & eruditisimum virum elium vinetum santonem) - Édition
- Livre (Herodoti Halicarnassei Historiographi libri VIIII : musarum nominibus inscripti ; eiusdem de genere uitéq ; Homeri libellus, eodem Heresbachio interprete) - Édition
- Livre (Annotationes Gulielmi Budaei Parisiensis secretarii regii, in XXIIII, Pandectarum libros, ad Ioannem Deganaium, Franciae cancellarium) - Édition
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
Un des fondateurs de la dynastie familiale des libraires-imprimeurs Gryphe est l'imprimeur Michel Greif. Son fils Sébastien Gryphe (vers 1492-1556) est toutefois le plus connu. Ce dernier apprend le métier d'imprimeur auprès de son père en Allemagne et à Venise, avant de s'installer en 1524 à Lyon, en France, à la demande de la Compagnie des libraires. Très rapidement, la maison connaît un succès important et, en 1536, Gryphe s'associe avec le marchand-libraire Hugues de la Porte. Son soutient financier lui permet de se lancer à son propre compte. Il fonde alors l'atelier du Griffon et à la même époque, introduit le livre en format de poche en utilisant les caractères italiques inventés par Aldo Manuce à Venise. Fait rare pour l'époque à Lyon, l'imprimeur est également libraire et s'intéresse autant à l'aspect technique de la production qu'aux retombées intellectuelles. D'ailleurs, dans son atelier se côtoient autant les ouvriers que les savants, engagés pour apporter des corrections aux manuscrits et aux épreuves.
Homme minutieux, Gryphe est réputé pour la qualité de ses impressions. Il publie des ouvrages en latin, grec, hébreux et allemand et vend dans plusieurs régions de l'Europe. De plus, l'atelier de l'imprimeur-libraire est reconnu comme un centre culturel important de la région lyonnaise où se rencontrent plusieurs humanistes, dont André Alciat, Guillaume Scève et Barthélémy Aneau. Soutenant plusieurs de ces hommes, il emploie notamment Étienne Dolet pour faire de la correction. Dolet sera plus tard accusé d'hérésie et brûlé avec tous ses ouvrages sur le bûcher.
Gryphe édite 1500 ouvrages en 32 ans de carrière, parmi lesquels on compte les titres des plus grands humanistes de son temps, dont Érasme, Guillaume Budé et Ange Politier. Il est également l'éditeur de François Rabelais et publie ses traductions médicales d'Hippocrate, de Claude Galien et de Giovani Monardi. Souvent, l'imprimeur-libraire édite des ouvrages dans le but de faire passer ses propres messages. À son décès, sa femme, Françoise Miraillet, et son fils, Antoine Gryphius, lui succèdent et adoptent la raison sociale Héritiers de Sébastien Gryphius.
Le frère de Sébastien Gryphe, François Gryphe entreprend également une carrière d'imprimeur-libraire. Il travaille un temps avec son frère, puis déménage à Paris où il s'installe à son compte. Il se rend ensuite aux Pays-Bas. Un autre membre de la famille Gryphe, Jean, aurait été imprimeur à Venise.
Références
Notices bibliographiques :
- DAVIS, Nathalie Zemon. « Le monde de l'imprimerie humaniste: Lyon ». CHARTIER, Roger, dir. et Henri-Jean MARTIN, dir. Histoire de l'édition française, Le livre conquérant, du Moyan Âge au milieu du XVIIe siècle. Paris, Fayard, 1989, p. 255-278.
- Les conseils de quartier du 7 arrondissement de Lyon. À propos de la rue Sébastien Gryphe [En Ligne]. http://www.quartierlyon7.azerttyu.net/
- MELLOT, Jean-Dominique, Antoine MONAQUE et Élisabeth QUEVAL. Répertoire d'imprimeurs-libraires, vers 1500-vers 1810. Paris, Bibliothèque nationale de France, 2004. 668 p.