Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Le Clercq, Chrestien

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Chrestien Le Clercq est probablement né à Bapaume, en France, en 1641.

Le Clercq entre chez les Récollets à Saint-Antoine-de-Padoue, en Artois, en 1668. Membre de la première communauté de missionnaires permanents en Nouvelle-France, il rencontre plusieurs pères qui s'embarquent pour Québec avant d'y venir lui-même en 1675.

La même année, Le Clercq quitte cette ville pour la mission de la Gaspésie, à Percé. Il est probablement le premier missionnaire affecté spécialement aux missions des Micmacs, appelés également Gaspésiens. Il apprend rapidement leur dialecte et leur enseigne la religion grâce à une écriture hiéroglyphique qu'il invente. Il compose un dictionnaire de cette écriture, qui devient la base de la langue écrite actuelle des Micmacs.

En 1676, Le Clercq visite les Autochtones de Gaspé, puis ceux de Ristigouche et de Nipisiguit. Il est à Miramichi en 1677. L'année suivante, il retourne à Québec et tente de reprendre des forces. Il est découragé des mauvais résultats qu'il obtient auprès des Autochtones. Il pense ensuite quitter la mission de la Gaspésie, mais y demeure périodiquement jusqu'en 1686. Entre-temps, il évolue, entre autres, dans la région de Québec, à Sorel, à Montréal et même à Paris, où il est envoyé avec le père Dethunes afin d'obtenir les permissions nécessaires à la fondation d'un hospice à Québec et d'une maison à Montréal. Il obtient une concession près du fleuve, à Montréal, du supérieur des Sulpiciens, François Dollier de Casson.

À partir de 1687, Le Clercq demeure définitivement en France. Il obtient notamment les postes de gardien du couvent de Lens, dans le Pas-de-Calais, en 1690, de définiteur de la province d'Artois en 1698 et de gardien des Récollets de Saint-Omer en 1700.

Le Clercq publie Nouvelle relation de la Gaspésie (1691) et Premier établissement de la foy dans la Nouvelle-France (1691). Le premier ouvrage décrit le mode de vie des Micmacs et mentionne les travaux apostoliques réalisés par les Récollets en Gaspésie. Le second ouvrage demeure controversé, car plusieurs historiens en attribuent la paternité à d'autres auteurs. Les travaux du père Le Clercq fournissent néanmoins une documentation précieuse et originale pour l'étude des Micmacs de la Gaspésie, des Récollets et des premiers temps du catholicisme en Amérique du Nord.

Il est décédé après 1700.

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Références

Notices bibliographiques :

  • DUMAS, G.-M. « Le Clercq, Chrestien ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • HAMEL, Réginald, John HARE et Paul WYCZYNSKI. Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord. Montréal, Fides, 1989. 1364 p.
  • OGÉ, Frédéric. « Nouvelle relation de la Gaspésie, du père Chrestien Le Clercq ». LEMIRE, Maurice, dir. Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec. Tome I : Des origines à 1900. Montréal, Fides, 1980, s.p.
  • OGÉ, Frédéric. « Premier établissement de la foi dans la Nouvelle-France, essai du père Chrestien Le Clercq ». LEMIRE, Maurice, dir. Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec. Tome I : Des origines à 1900. Montréal, Fides, 1980, s.p.

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