Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

De Witt, Jacob

Type :

Personne (Homme)

Date :

  • 1785‑09‑17 – 1859‑03‑23

Occupation :

  • Banquier
  • Commerçant / marchand
  • Député
  • Personnalité d'affaires
  • Propriétaire foncier

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (2)

Groupes associés (1)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Né à Windham, au Connecticut, le 17 septembre 1785, Jacob De Witt est le fils de Henry De Witt, marchand, et de Hannah Dean.

De Witt arrive à Montréal avec ses parents vers 1802. Il fait son apprentissage dans le commerce de chapellerie de son père, puis s'engage dans le commerce de la quincaillerie. C'est dans ce domaine qu'il fait ses premiers gains importants, profitant de la guerre de 1812.

Homme d'affaires important de la première moitié du XIXe siècle, De Witt est actif dans plusieurs projets commerciaux. Il investit notamment dans la navigation à vapeur et les entreprises de bois. Il est également propriétaire foncier. Il prend part à la création de la Banque du Canada (1822), de la Banque de la Cité à Montréal (1833) et de la Banque du Peuple (1835), dont il est le vice-président, puis le président. Portant au départ le nom de Viger, De Witt et Compagnie, la Banque du Peuple répond aux voeux des milieux réformistes de mettre un terme au monopole de la Banque de Montréal. De Witt est également actif au sein de la Banque d'épargne de la cité et du district de Montréal, dont il est l'un des administrateurs. Il est aussi l'un des fondateurs de la Compagnie du chemin de fer de Montréal et Bytown (1852).

Parallèlement à ses affaires, et pour les favoriser, De Witt s'intéresse à la politique municipale et provinciale. Il s'occupe d'administration municipale à Montréal de 1836 à 1840. Député de Beauharnois à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada de 1830 à 1838, il appuie le Parti patriote jusqu'aux rébellions de 1837-1838. Il ne prend toutefois pas part aux affrontements, car, en homme d'affaires prudent, il juge que cela pourrait nuire à son commerce. Son mandat prend fin avec la suspension de la Constitution, le 27 mars 1838. De Witt est ensuite député de Leinster à l'Assemblée législative de la province du Canada, de 1842 à 1848, et vote avec le groupe canadien-français. Enfin, il est député de Beauharnois de 1848 à 1851, puis de Châteauguay de 1854 à 1858. De tendance libérale durant ses derniers mandats, il signe notamment le Manifeste annexionniste en 1849. En fait, la plupart de ses actions politiques sont liées à ses engagements dans le domaine des affaires. Ainsi, dans les années 1850, De Witt est un ardent défenseur du protectionnisme dans le but de favoriser la production des manufactures locales.

Cofondateur de la congrégation American Presbyterian à Montréal entre 1822 et 1824, De Witt est ordonné conseiller presbytéral en 1830. Lors de ses mandats politiques, il s'intéresse d'ailleurs à la question du droit pour les églises protestantes non conformistes de tenir registre.

Il est décédé à Montréal, le 23 mars 1859.

Il avait épousé, dans le canton de Dunham, en 1816, Sophronia Frary.

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Références

Notices bibliographiques :

  • Assemblée nationale du Québec. Histoire: Dictionnaire des parlementaires du Québec de 1792 à nos jours [En Ligne]. http://www.assnat.qc.ca/
  • RICHARD, Louis. « Jacob De Witt (1785-1859) ». Revue d'histoire de l'Amérique française. Vol. 3, no 4 (1950), p. 537-555.
  • ROBERT, Jean-Claude. « De Witt, Jacob ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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