Église de Marie-Auxilliatrice

L'église Marie-Auxiliatrice est un lieu de culte catholique érigé en 1953-1954 selon les plans des architectes Paul Labranche et Lemieux, Beaulieu, Crevier. Elle présente un plan rectangulaire coiffé d'un toit à deux versants droits. Un petit volume rectangulaire accolé sur le côté gauche vers l'arrière abrite la sacristie. Les fondations en béton sont hautes. Les façades sont recouvertes de pierre à bossage alors que la toiture est revêtue de bardeau d'asphalte. La façade principale triangulaire est marquée par une tour clocher carrée disposée du côté droit. Les portes principales de conception commerciale sont disposées dans un portail de pierre taillée dont le sommet légèrement arqué porte l'inscription MARIE-AUXIALIATRICE. Une statue de Marie se trouve au-dessus. Le tout est surmonté par une grande verrière à arc en mitre composée de châssis rectangulaires. Toutes les ouvertures sont rectangulaires et de conception contemporaine. À l'intérieur, l'espace gauche du portique accueille le columbarium. La nef à un vaisseau est dominée par une voûte en arc en mitre. Le presbytère est relié à l'église par une annexe latérale sur le côté gauche accueillant les bureaux administratifs. L'ensemble religieux Marie-Auxiliatrice occupe un îlot triangulaire dans un secteur commercial de l'arrondissement de Tracy dans la ville de Sorel-Tracy.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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Selon les plans de Hopkins de 1880, le secteur à l'ouest de la rivière Richelieu est essentiellement rural à la fin du 19e siècle. Il est découpé en bandes de terre profondes rejoignant le fleuve Saint-Laurent ou la rivière. Toutefois, l'industrie navale est déjà bien florissante. Les chantiers navals fournissent des centaines d'emplois aux Sorelois et Soreloises notamment pendant les deux grandes Guerres et même pendant la crise des années 1930. Le contexte économique de la Deuxième Guerre mondiale amène son lot de possibilités à Sorel où certains secteurs d'emplois se développent. Les usines et les chantiers navals requièrent une main-d'¿uvre importante et la croissance démographique de la ville se fait sentir. L'arrivée de nombreux ouvriers fait grossir les paroisses existantes. Au milieu du 20e siècle, plusieurs nouveaux quartiers se développent.

À partir de 1948, des réflexions ont lieu quant à la création d'une nouvelle paroisse à partir de celle de Saint-Joseph-de-Sorel. Le patronage pressenti est Marie-Médiatrice, mais il est changé en 1950. La paroisse Marie-Auxiliatrice de Saint-Joseph-de-Sorel est érigée canoniquement le 14 avril 1950 par monseigneur Arthur Douville (1894-1986), huitième évêque du diocèse de Saint-Hyacinthe. Elle est créée en même temps que les paroisses de l'Enfant-Jésus et Saint-Gabriel-Lalemant. En avril 1950, le terrain appartenant à M. Édouard Simard, compris entre la route Marie-Victorin, le chemin Saint-Roch et la rue de l'Église, est acquis.

La salle paroissiale de Saint-Joseph est utilisée par la nouvelle paroisse jusqu'à la construction de son temple à la suite de quoi, l'immeuble appartient aux deux paroisses en copropriété. La première messe est célébrée par le curé fondateur Alfred Lalime le 30 avril 1950. Une maison est louée en attendant la construction du presbytère. En 1951, l'édification de ce dernier est autorisée. Les plans et devis du presbytère sont l'¿uvre de René Charbonneau et Gérard Charbonneau, architectes de la grande région montréalaise. La construction de l'église est pour sa part acceptée en 1952. L'année suivante, les décisions sont prises : A. Fortin Construction inc. de Drummondville réalisera le projet selon les plans et devis préparés par Paul Labranche, architecte de Drummondville et Crevier, Lemieux et Mercier, architectes-conseils de Montréal. Les travaux sont terminés en 1954. C'est le premier lieu de culte sur le site.

En 1978, les joints de pierre sont refaits. Le décor sculpté du maître autel est signé par Maurice Casavant également en 1978. En 1980, le vitrail sur le thème du mystère est incorporé, la tribune arrière est fermée et réaménagée pour accueillir un local de pastorale et le columbarium est aménagé. Vers la même époque, le décor intérieur subit quelques modifications. Entre 1974 et 2003, les portes d'origine en bois sont changées pour les portes actuelles. Les panneaux de vinyle sur les façades sont également posés à ce moment remplaçant des composantes en bois. Le bardeau d'asphalte est refait en 1999.

En 2003, un réaménagement territorial engendre la dissolution des paroisses Enfant-Jésus, Marie-Auxiliatrice et Saint-Jean-Bosco. Elles sont réintégrées à la paroisse mère de Saint-Joseph-de-Sorel. En 2016, l'église Marie-Auxiliatrice est mise en vente.

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Inventaire du patrimoine bâti de la ville de Sorel-Tracy (2013 - 2016)
Ville de Sorel-Tracy

L'église Marie-Auxiliatrice présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Érigée en 1953-1954, elle témoigne du renouveau en art sacré au Québec. Les nouvelles directives à cet effet sont diffusées au Québec en 1952. La ligne pure et le dépouillement de l'ornementation sont au nombre des nouvelles normes visant à rendre le lien plus facile entre le public, le lieu de culte et les offices. L'église Marie-Auxiliatrice est conçue par Paul Labranche et Lemieux, Beaulieu, Crevier. Elle témoigne de l'utilisation des formes épurées ainsi que des grandes ouvertures laissant pénétrer la lumière naturelle. La tour clocher latérale surmontée d'une fine flèche est représentative de l'¿uvre de Labranche. À l'intérieur, le ch¿ur est particulièrement ouvert sur la nef reprenant la même forme d'arc. La verrière illumine la nef de son vitrail coloré de même que les larges fenêtres carrées des façades latérales. L'église Marie-Auxiliatrice présente plusieurs caractéristiques qui seront abondamment employées dans la construction des lieux de culte catholiques au Québec, et même à l'extérieur de la province à la fin des années 1950 et dans les années 1960.

L'église Marie-Auxiliatrice présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Elle témoigne de l'essor démographique et économique de la région de Sorel-Tracy au milieu du 20e siècle. Depuis le début du 19e siècle, des chantiers navals occupent les rives de la rivière Richelieu et l'embouchure du fleuve Saint-Laurent. Cette industrie prolifère et requiert une main d'¿uvre imposante. Les chantiers navals fournissent des centaines d'emplois aux Sorelois et Soreloises notamment pendant les deux grandes Guerres et même pendant la crise économique de l'entre-deux-guerres. Au milieu du 20e siècle, d'autres industries s'installent dans la région. Parallèlement, plusieurs quartiers se développent à proximité des grandes industries et le nombre important d'ouvriers fait grossir les paroisses existantes. Cinq des huit églises situées sur le territoire de Sorel-Tracy sont érigées entre 1946 et 1960, dont l'église Marie-Auxiliatrice. La paroisse Marie-Auxiliatrice est érigée canoniquement par détachement de la paroisse de Saint-Joseph en 1950 et le lieu de culte actuel est construit en 1953-1954 sur un terrain qui appartenait à Édouard Simard, l'un des grands acteurs de l'industrie navale. L'église Marie-Auxiliatrice témoigne de cette période florissante pour la ville de Sorel-Tracy.

Source : Ville de Sorel-Tracy, 2016

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