Tarte, Joseph-Israël
Type :
Personne (Homme)
Date :
- 1848‑01‑11 – 1907‑12‑18
Occupation :
- Journaliste
- Ministre / conseiller exécutif / commissaire
- Notaire
- Organisateur politique
Patrimoine immobilier associé (1)
Patrimoine mobilier associé (4)
- Brochure (Le clergé, ses droits, nos devoirs. Extraits du Canadien) - Oeuvre
- Brochure (Ways and means : Administration of Justice in Quebec) - Oeuvre
- Brochure (Lettres à l'Hon. H. L. Langevin, membre du Cabinet de la Puissance du Canada) - Oeuvre
- Brochure (M. Mercier jugé par les libéraux : M. Mercier exécuté par M. Tarte ; M. Mercier exécuté par "La Patrie" ; M. Mercier répudié par les honnêtes libéraux) - Oeuvre
Groupes associés (1)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
Né le 11 janvier 1848 à Saint-Joseph-de-Lanoraie (Lanoraie), Joseph-Israël Tarte est le fils de Joseph Tarte, cultivateur et homme d'affaires, et de Louise Robillard.
Tarte fréquente d'abord l'école de Saint-Joseph-de-Lanoraie. Il entre au collège de L'Assomption en 1860, puis fait son stage de clerc auprès de Louis Archambeault. Il est admis à la pratique du notariat en 1871. Il exerce sa profession à L'Assomption, puis à compter de 1874, à Saint-Lin (Saint-Lin-Laurentides), et ce, pendant quelques années.
Tarte collabore à la rédaction de La Gazette de Joliette à partir de 1872. Deux ans plus tard, il fonde, à Saint-Lin, le journal Les Laurentides et devient rédacteur adjoint du Canadien. En 1875, il devient propriétaire de ce journal et de son édition hebdomadaire, Le Cultivateur, jusqu'en 1877. De nouveau propriétaire du Canadien de 1889 à 1893, il est aussi rédacteur en chef de L'Événement de 1883 à 1893 et propriétaire de La Patrie de 1897 à 1907. Il est correspondant parlementaire pour le journal L'Électeur.
Tarte est organisateur du Parti conservateur à partir de 1875. Membre de son aile ultramontaine de 1876 à 1883, il est député de Bonaventure à l'Assemblée législative de la province de Québec de 1877 à 1881. Associé pendant un court moment au Parti national d'Honoré Mercier, il est ensuite député indépendant de Montmorency à la Chambre des communes en 1891 et en 1892. Ses sympathies demeurent toutefois avec les conservateurs. Il souhaite que Joseph-Adolphe Chapleau devienne lieutenant dans la province de Québec plutôt que ce soit Louis-Hector Langevin, qu'il croit incapable d'unifier les forces conservatrices. Les accusations de corruption qu'il porte à la Chambre des communes contre le député Thomas McGreevy, étroitement lié à Langevin dans l'octroi des contrats gouvernementaux, se transforment en scandale et mènent, comme il le voulait, à la démission de ce dernier, bien qu'en conséquence, lui-même soit exclu du Parti conservateur.
Courtisé depuis quelques mois par Wilfrid Laurier, Tarte se joint aux libéraux, devient l'éminence grise de Laurier et son principal organisateur au Québec. Il est député de L'Islet de 1893 à 1896, de Saint-Jean-Iberville de 1896 à 1900 et de Montréal-Sainte-Marie de 1900 à 1904. Il fait partie du gouvernement de Laurier en 1896 à titre de ministre des Travaux publics et de membre du Conseil privé. Il mène une campagne pour l'unité économique impériale et la hausse de la protection douanière, ce qui conduit à son congédiement par Laurier en 1902. Il retourne par la suite dans les rangs conservateurs jusqu'en 1905, lorsqu'il met fin à ses activités politiques.
Il a publié plusieurs essais politiques et brochures, dont Le clergé, ses droits, nos devoirs (1880), La prétendue conférence; Les périls de la souveraineté des provinces; L'autonomie canadienne est notre sauvegarde (1889), Procès Mercier : Les causes qui l'ont provoqué, quelques faits pour l'histoire (1892) et Les États-Unis au XXe siècle (1904).
Il est décédé à Montréal le 18 décembre 1907. Il est inhumé à Montréal dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Il avait épousé à L'Assomption, en 1868, Georgiana Sylvestre, fille d'Isaïe Sylvestre et d'Émélie Chaput; puis à Ottawa, en 1905, Emma Laurencelle, veuve de Narcisse Turcot, médecin, et fille de Guillaume Laurencelle, architecte, et d'Angèle Labbé.
Références
Notices bibliographiques :
- Assemblée nationale du Québec. Dictionnaire des parlementaires du Québec de 1764 à nos jours [En Ligne]. https://www.assnat.qc.ca/fr/membres/notices/index.html
- BRASSARD, Michèle et Jean HAMELIN. « Tarte, Joseph-Israël ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
- COURNOYER, Jean. La mémoire du Québec: de 1534 à nos jours: répertoire de noms propres. Montréal, Stanké, 2001. 1861 p.
- JONES, Richard. « Tarte, Joseph-Israël ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
- LAPIERRE, Laurier. Politics, race, and religion in French Canada: Joseph Israel Tarte.. Université de Toronto, 1962. 555 p.