Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Forge Riverin

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • La Malbaie

Date :

  • vers 1850 – (Construction)

Usage :

  • Fonction industrielle, transformation des minéraux et fabrication de produits finis (Forges)
  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Personnes associées (3)

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Description

La forge Riverin est un atelier d'artisan construit vers 1850. S'élevant sur trois étages, cet imposant bâtiment de plan rectangulaire est coiffé d'un toit mansardé percé de lucarnes. La façade, aménagée dans l'un des murs pignons, comporte une galerie couverte de même qu'un balcon surmonté d'un auvent, tous deux de pleine largeur. Le bâtiment est implanté sur un terrain possédant une déclivité importante, ce qui dégage un étage supplémentaire en façade. La forge Riverin avoisine d'autres bâtiments. Elle est située dans un centre-ville ancien, en bordure de la rue Saint-Étienne, principale artère de la ville de La Malbaie.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (La Malbaie) 2006-01-25

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2005-11-14
 

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Valeur patrimoniale

La forge Riverin présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique comme témoin de l'histoire et du développement économique du quartier ancien de La Malbaie à l'époque où l'activité de la ville se fonde sur l'artisanat. L'actuel tracé de la rue Saint-Étienne, la plus importante de La Malbaie, est réalisé au début du XIXe siècle. Il relie les lots des colons récemment installés à l'ouest de l'embouchure de la rivière Malbaie. Le quartier ancien de La Malbaie connaît une croissance importante au XIXe siècle grâce notamment à l'activité touristique. Il devient le chef-lieu régional pour tout l'est de Charlevoix. Magasins généraux, boutiques d'artisans (cordonniers, menuisiers et forgerons), bureaux de professionnels (avocats et notaires) et noyau institutionnel jalonnent la rue principale de ce secteur. C'est dans ce contexte qu'est construite vers 1850 la forge Riverin. Trois générations de forgerons l'occupent jusqu'en 2004. Ce bâtiment est un témoin du développement économique du quartier ancien de La Malbaie.

La forge Riverin présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le bâtiment est représentatif des ateliers d'artisans construits en milieu urbain au milieu du XIXe siècle. La forge se situe au rez-de-chaussée, alors que les étages supérieurs sont réservés à l'habitation. L'essentiel de l'ornementation (corniche ornementée de l'auvent et aisseliers des poteaux du balcon) se concentre au deuxième étage. Le rez-de-chaussée, beaucoup plus dépouillé, est pourvu d'une porte à double vantail. Elle atteste la fonction artisanale de cet étage. L'atelier est demeuré quant à lui inchangé pendant plus de cent cinquante ans. Encore aujourd'hui, il possède ses attributs d'époque, tels les soufflets, la forge et les outils, qui sont toujours fonctionnels.

La forge présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son association avec la famille Riverin et plus particulièrement avec Louis Riverin (1918-2004), petit-fils du fondateur. Gustave Riverin et son père William pratiquent la forge utilitaire. Louis, fils de Gustave, amorce son travail à la forge à l'âge de 16 ans et se consacre entièrement à ce type de forge jusqu'en 1962. Il fabrique divers objets tels des fers à cheval, des clous, des outils et des ustensiles de cuisine. À partir de 1962, Louis réoriente sa production vers la forge d'art. Il réalise, notamment, des animaux, comme des coqs, des perdrix, des hiboux et des goélands, de même que des personnages historiques faits à base de fer et de cuivre. Les girouettes fabriquées par Louis Riverin sont repérables sur le faîte de plusieurs bâtiments de la région de Charlevoix. La renommée de son oeuvre dépasse les limites de Charlevoix. Ses réalisations se retrouvent au Canada, aux États-Unis, au Japon, en Russie, au Kenya, en Arabie Saoudite et au Vatican. Plusieurs personnalités, dont le pape Jean-Paul II, le roi d'Arabie Saoudite et Sarah Ferguson, la duchesse de York, détiennent des oeuvres de la forge Riverin.

Source : Ville de La Malbaie, 2007.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la forge Riverin liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa localisation en bordure de la rue Saint-Étienne, au centre-ville de La Malbaie, à proximité d'autres bâtiments anciens;
- la déclivité importante de son terrain dégageant un étage supplémentaire en façade;
- son volume, dont le corps de logis de plan rectangulaire de grandes dimensions, l'élévation de trois étages, le toit mansardé à deux versants;
- ses matériaux, dont le parement en planche à clins, les éléments de bois (ouvertures et détails ornementaux);
- ses ouvertures, dont les fenêtres rectangulaires à battants à grands carreaux, les lucarnes à pignon percées dans le brisis, la porte principale à double vantail, et celle de l'étage donnant sur le balcon en façade munie d'une imposte et de baies latérales;
- son ornementation, dont la corniche de l'auvent du balcon, les aisseliers en bois et les impostes menuisées des deux fenêtres et de la porte donnant sur le balcon, les chambranles de facture sobre;
- la galerie et le balcon couvert d'un auvent et leur balustrade, de pleine largeur, en façade;
- le balcon de la façade latérale gauche et son auvent.

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Informations historiques

C'est vers 1850 que William Riverin fait construire sa forge dans la rue Saint-Étienne à La Malbaie. Le bâtiment est représentatif des ateliers d'artisans construits en milieu urbain au milieu du XIXe siècle. La forge se situe au rez-de-chaussée, alors que les étages supérieurs sont réservés à l'habitation. L'essentiel de l'ornementation (corniche ornementée de l'auvent et aisseliers des poteaux du balcon) se concentre au deuxième étage. Le rez-de-chaussée, beaucoup plus dépouillé, possède une porte à double vantail confirmant la fonction artisanale de cet étage. À l'origine, le bâtiment est probablement pourvu d'une toiture à versants. Par la suite, elle est remplacée par un toit mansardé.

L'actuel tracé de la rue Saint-Étienne, la plus importante de La Malbaie, est réalisé au début du XIXe siècle. Il relie les lots des colons récemment installés à l'ouest de l'embouchure de la rivière Malbaie. Le quartier ancien de La Malbaie connaît un développement important au XIXe siècle grâce notamment à l'activité touristique. Il devient le chef-lieu régional pour tout l'est de Charlevoix. Magasins généraux, boutiques d'artisans (cordonniers, menuisiers et forgerons), bureaux de professionnels (avocats et notaires) et noyau institutionnel ponctuent la rue dans ce secteur.

Gustave Riverin, le fils de William, prend la relève de son père et enseigne à son tour le métier de forgeron à son fils Louis (1918-2004). Les Riverin fabriquent durant plusieurs décennies des objets utilitaires tels des fers à cheval, des clous, des outils et des ustensiles de cuisine. À partir de 1962, Louis réoriente sa production vers la forge d'art. Il réalise, notamment, des animaux, comme des coqs, des perdrix, des hiboux et des goélands, de même que des personnages historiques faits à base de fer et de cuivre. Les girouettes fabriquées par Louis Riverin sont repérables sur le faîte de plusieurs bâtiments de la région de Charlevoix. La renommée de son oeuvre dépasse les limites de Charlevoix. Ses réalisations se retrouvent au Canada, aux États-Unis, au Japon, en Russie, au Kenya, en Arabie Saoudite et au Vatican. Le pape Jean-Paul II, le roi d'Arabie Saoudite et Sarah Ferguson, la duchesse de York, détiennent de ses oeuvres.

La tradition de métier de forgeron de la famille Riverin se poursuit pendant plus de 150 ans. L'atelier de forge possède ses attributs d'époque, tels les soufflets, la forge et les outils. Il est demeuré fonctionnel jusqu'au décès de Louis Riverin en 2004.

La forge Riverin est citée en 2006. La Ville de La Malbaie est maintenant propriétaire des lieux. Elle en a confié la gestion aux Amis de la Forge Riverin. Un projet de centre d'interprétation est en préparation afin de relater l'histoire de cette famille de forgerons et de souligner l'oeuvre artistique de Louis Riverin.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Charlevoix-Est

Municipalité :

  • La Malbaie

Adresse :

  • 218, rue Saint-Étienne

Latitude :

  • 47° 39' 24.9"

Longitude :

  • -70° 9' 13.7"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Charlevoix No 1 Paroisse de La Malbaie Absent 175-P

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • DUBOIS, Martin. Guide d'intervention en patrimoine : MRC de Charlevoix, réserve mondiale de la biosphère de Charlevoix (UNESCO). Baie-Saint-Paul, s.é., 2001. 72 p.
  • HARVEY, Christian. « La rue Saint-Étienne à La Malbaie. Histoire d'une rue principale ». La Malbaie, 29 septembre 2002, s.p.
  • LAMBERT, Serge et Caroline ROY. Charlevoix, une histoire d'appartenance. Québec, Les Éditions GID inc., 2001. 187 p.
  • LAUZON, Daniel, dir., Nicole DORION et Françoise DUBÉ. Bilan des interventions ministérielles : fonction industrielle : série 3000. Sainte-Foy, Les Publications du Québec, 1996. 228 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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