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Mondelet, Charles-Elzéar

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Synthèse

Né le 28 décembre 1801 à Saint-Marc, Charles-Elzéar Mondelet est le fils de Jean-Marie Mondelet, notaire, député et coroner de Montréal, et de Charlotte Boucher de Grosbois.

Après ses études au collège de Nicolet, Mondelet entre au collège de Montréal, où il obtient son diplôme en 1819. Il étudie ensuite le droit avec l'avocat Michael O'Sullivan et le procureur général du Bas-Canada, Charles Marshall. Il est admis à la pratique en 1822.

Mondelet exerce sa profession à Trois-Rivières et participe à la vie politique. Il édite le journal Le Constitutionnel, de 1823 à 1825, puis L'Argus, afin de rallier la population à ses opinions politiques radicales. Il travaille aussi pour le comité constitutionnel de la région de Trois-Rivières qui a pour but de lutter contre l'union avec le Haut-Canada et la politique adoptée par le gouverneur et ses conseillers législatifs. Cette position lui vaut la perte de son brevet d'officier de milice en 1827.

Deux ans plus tard, Mondelet s'établit à Montréal et s'associe à son frère Dominique. Il s'allie aux idées du Parti patriote et rédige des articles dans La Minerve pour suggérer que le Conseil législatif devienne électif. Ludger Duvernay, l'éditeur du journal, est alors emprisonné pour diffamation. Le radicalisme politique de Mondelet s'essouffle et il se rallie pendant un temps aux modérés, ce qui lui attire les foudres des partisans radicaux du Parti patriote.

Mondelet renoue avec le radicalisme politique en entrant dans l'association politique et littéraire Aide-toi, le Ciel t'aidera. Il est également admis au Comité central et permanent du district de Montréal, un mouvement révolutionnaire, et défend la cause de deux patriotes en 1838 et 1839. Lorsque son frère est nommé à la Cour du banc de la reine de Trois-Rivières, il s'associe avec l'avocat Côme-Séraphin Cherrier.

Après les insurrections, Mondelet délaisse la politique pour s'intéresser à la loi et à l'éducation. Il propose, dans Letters on Elementary and Pratical Education (1841), un système d'écoles publiques financées par l'impôt et le gouvernement dirigé par un superintendant et des commissaires d'école. Ses pensées ont beaucoup influencé le projet de loi du gouverneur Charles Edward Poulett Thomson, lord Sydenham, en 1841.

Nommé juge du district de Terrebonne, L'Assomption et Berthier, Mondelet occupe la fonction de juge de la cour du circuit de Montréal à partir de 1844. Il assume une charge similaire à la cour supérieure à deux reprises, de 1849 à 1859, puis de 1869 à 1876. Il dirige le procès Guibord, opposant l'Institut canadien et le clergé, au sujet du refus de l'Église catholique d'accorder un enterrement à un membre de l'institut, Joseph Guibord dit Archambault.
Il est l'auteur de Essai analytique sur Le paradis perdu de Milton (1848) et Address before the American Association for the Advancement of Science (1857).

Il est décédé à Montréal le 31 décembre 1876.

Il avait épousé à Montréal, en 1824, Mary Elizabeth Henrietta Carter, fille de George Carter, médecin, et de Marie-Anne Short.

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Références

Notices bibliographiques :

  • AUDET, Francis-J. « Les Mondelet ». Les Cahiers des Dix. No 3 (1938), p. 191-216.
  • NISH, Elizabeth. « Mondelet, Charles-Elzéar ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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