Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Fairbairn

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Outaouais

Municipalité :

  • La Pêche

Date :

  • vers 1860 – (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Personnes associées (1)

Carte

Description

La maison Fairbairn est une résidence rurale construite vers 1860. Le bâtiment en bois présente un corps de logis principal de plan rectangulaire d'un étage et demi, et il est coiffé d'un toit à deux versants droits interrompu par une lucarne-pignon en façade. Une galerie couverte ceinture la résidence sur deux côtés. Deux annexes en bois, de plan rectangulaire, sont greffées perpendiculairement à l'arrière du corps principal. La demeure est implantée en retrait de la voie publique sur un terrain paysager, dans la municipalité de La Pêche.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (La Pêche) 2009-11-30

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2009-11-16
 
Proposition de statut national non retenue Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications
 

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Valeur patrimoniale

La maison Fairbairn présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique découlant de son association avec William Fairbairn (1790-1872). Ce dernier a marqué l'histoire de la municipalité de La Pêche en participant à son développement économique. L'homme originaire d'Écosse s'établit avec sa femme et ses enfants dans le canton de Wakefield en 1834. La famille Fairbairn fait partie des premières à s'installer dans cette région située au confluent des rivières Gatineau et La Pêche. En 1838, Fairbairn demande au gouverneur intérimaire du Bas-Canada, John Colborne (1778-1863), la permission de construire un moulin à farine pour la communauté locale. Fairbairn, qui possède des connaissances en maçonnerie et en charpenterie grâce à sa formation de mécanicien et de constructeur de moulins, érige lui-même le bâtiment en pierre. Le moulin, le seul à plusieurs kilomètres à la ronde, favorise le peuplement des environs. En 1844, l'homme vend le bâtiment aux frères James (1818-1892) et John Maclaren (mort en 1875). Dans les années 1860, Fairbairn construit sur sa ferme une nouvelle résidence, qui porte aujourd'hui son nom. Ses descendants y résident jusqu'en 1906. Menacée de démolition, la maison est déplacée à deux reprises, en 1991 puis en 2005, après son rachat par la municipalité. La maison est ensuite convertie en centre du patrimoine régional. La maison Fairbairn évoque ainsi le souvenir d'un des pionniers de La Pêche.

La maison Fairbairn présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Cette demeure est un exemple représentatif des résidences d'influence néoclassique construites au Québec au milieu du XIXe siècle. Ce style apparaît en Europe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il est introduit au Québec par les architectes et les entrepreneurs britanniques, et diffusé grâce aux traités et aux livres de modèles. Dans la région de l'Outaouais, ce style est souvent appliqué aux formes de l'architecture résidentielle vernaculaire caractérisée notamment par l'utilisation d'une lucarne-pignon au centre de la façade. La maison Fairbairn constitue un exemple de ces influences, notamment par son élévation d'un étage et demi, son toit à deux versants droits interrompu par une lucarne-pignon en façade, la disposition symétrique des ouvertures, les retours de corniche, et le portail principal présentant des baies latérales flanquées d'un chambranle évoquant des pilastres. Cette maison de ferme se distingue par la richesse de son ornementation composée notamment d'une imposante fenêtre centrale surmontée d'un tympan orné de rayons et encadrée de chambranles décorés de losanges. Ces éléments témoignent de l'aisance financière du propriétaire-constructeur et de sa volonté de se doter d'une résidence se démarquant dans le paysage architectural de la localité. La maison Fairbairn, l'une des plus vieilles maisons en bois subsistantes dans les environs, est un témoin important de l'architecture résidentielle du milieu du XIXe siècle en Outaouais.

Source : Municipalité de La Pêche, 2011.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison Fairbairn liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation en retrait de la voie publique, dans un parc municipal;
- sa localisation près de la rivière Gatineau;
- son volume, dont le plan rectangulaire du corps de logis principal, l'élévation d'un étage et demi, le toit à deux versants droits interrompu par une lucarne-pignon en façade, et la galerie couverte ceinturant le bâtiment sur deux côtés;
- les matériaux, dont le parement en planches horizontales, la couverture en tôle ainsi que les éléments architecturaux et ornementaux en bois;
- les ouvertures, dont le portail (constitué d'une porte à panneaux encadrée de baies latérales et surmontée d'une imposte vitrée), la fenêtre située dans le pignon central (composée d'une fenêtre rectangulaire à guillotine encadrée de baies latérales, d'un tympan menuisé cintré orné de rayons, de motifs circulaires, d'une clé décorative et d'une urne), les fenêtres rectangulaires à guillotine à grands carreaux ainsi que les chambranles (certains ornés de motifs circulaires ou de losanges);
- les éléments ornementaux, dont la corniche moulurée, les retours de corniche, les planches cornières, les supports menuisés, les aisseliers et la frise décorative ajourée;
- les annexes en bois perpendiculaires au mur arrière du corps de logis principal, dont les plans rectangulaires, les élévations d'un étage et d'un étage et demi, les toits à deux versants droits, le parement en planches horizontales, la couverture en tôle, les portes, les fenêtres rectangulaires, les planches cornières et les chambranles.

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Informations historiques

La maison Fairbairn se trouve sur le territoire du canton de Wakefield, proclamé en 1843. La région, située au confluent des rivières Gatineau et La Pêche, est colonisée vers 1830 par des immigrants anglophones originaires d'Irlande, d'Écosse et d'Angleterre. William Fairbairn (1790-1872) figure parmi les premiers habitants à s'établir dans ce secteur.

L'homme, originaire d'Alderton en Écosse, a suivi une formation de mécanicien et de constructeur de moulins à Manchester, en Angleterre, au début du XIXe siècle. En 1813, il se marie à Jean Wanless, une infirmière. Le couple immigre au Canada avec leur premier enfant en 1817. La famille réside à plusieurs endroits avant de s'établir définitivement à Wakefield (aujourd'hui La Pêche) en 1834. Fairbairn s'installe sur une terre au nord de la rivière La Pêche. Il y érige une demeure en bois rond et y exploite une ferme.

En mai 1838, il demande au gouverneur intérimaire du Bas-Canada, John Colborne (1778-1863), la permission de construire un moulin à farine pour la communauté locale. Le bâtiment en pierre est érigé au cours de la même année. En 1844, le moulin est racheté par les frères James (1818-1892) et John Maclaren. Il deviendra, dans les années subséquentes, le centre d'un important complexe industriel comprenant une scierie, un moulin à laine et une briqueterie.

Après la vente du moulin, Fairbairn semble se consacrer aux activités de sa ferme. En 1861, ses fils quittent la région de Wakefield pour participer à la ruée vers l'or dans l'Ouest canadien. Ils reviennent en 1864. C'est durant les années 1860 que William Fairbairn entreprend la construction de la résidence qui porte aujourd'hui son nom. Il existe sans doute un lien entre le retour des fils Fairbairn, qui ont fait fortune dans l'Ouest, et la présence d'une ornementation élaborée sur sa résidence.

La famille Fairbairn y réside jusqu'en 1906. Les activités de la ferme sont maintenues jusque dans les années 1980. Au début des années 1990, l'aménagement d'une nouvelle route menace la maison Fairbairn. Celle-ci est déménagée en 1991 sur un terrain situé à proximité, de l'autre côté de la route 105. Le bâtiment sert ensuite à l'administration de la marina de Wakefield. Lors du décès du propriétaire de la maison, le terrain est revendu à un promoteur immobilier. La maison Fairbairn est de nouveau menacée de démolition. En 2005, la municipalité de La Pêche acquiert la résidence. Celle-ci est déplacée dans le parc Hendrick, sur l'autre rive de la rivière Gatineau, et elle est installée sur de nouvelles fondations en béton.

La maison Fairbairn est citée en 2009. En 2010, l'extérieur de la résidence est restauré avec des éléments de facture traditionnelle. La galerie couverte est notamment restituée. Une deuxième annexe d'un étage est également ajoutée à l'arrière.

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Emplacement

Region administrative :

  • Outaouais

MRC :

  • Les Collines-de-l'Outaouais

Municipalité :

  • La Pêche

Adresse :

  • 45, chemin de Wakefield Heights

Lieux-dits :

  • Wakefield

Latitude :

  • 45° 38' 47.8"

Longitude :

  • -75° 55' 5.3"

Désignation cadastrale :

  • Lot 3 391 555
  • Lot 4 070 090

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • GATINEAU VALLEY HISTORICAL SOCIETY. « The William Fairbairn House: A Witness to Change Along the Gatineau ». Gouvernement du Canada, ministère du Patrimoine canadien. Musée virtuel du Canada [En ligne]. http://www.museevirtuel-virtualmuseum.ca
  • GEGGIE, Norma. Wakefield, un deuxième regard. Chelsea, Éditions Castenchel, 2003. 96 p.
  • RUTLEDGE, Anita. « Le centre patrimonial de la maison Fairbairn : témoin de l'histoire de la Vallée-de-la-Gatineau et ses collines avoisinantes ». s.a. Cybermagazine Patrimoine de l'Outaouais [En ligne]. http://outaouais.quebecheritageweb.com/fr

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