Brochu, Michel-Delphis
Type :
Personne (Homme)
Autre(s) nom(s) :
- Brochu, Michel-Adolphus
Date :
- 1853‑07‑15 – 1933‑03‑12
Occupation :
- Enseignant / professeur
- Médecin / chirurgien
Éléments associés
Plaques commémoratives associées (1)
Statuts
| Statut | Catégorie | Autorité | Date |
|---|---|---|---|
| Inventorié | -- | ||
Synthèse
Né à Saint-Lazare, le 15 juillet 1853, Michel-Adolphus Brochu est le fils Pierre Brochu, cultivateur et marchand général, et de Mathilde Naud dite Labrie.
Brochu étudie au séminaire de Québec, puis entre à l'Université Laval, où il obtient, en 1876, un doctorat en médecine. Il choisit ensuite de s'installer à Québec et amorce sa pratique. Avant son entrée à l'université, il change son second prénom pour Delphis.
En 1884, le docteur Brochu obtient la chaire d'hygiène de la Faculté de médecine de l'Université Laval. À la suite de voyages d'étude en Europe, l'institution lui décerne, en 1890, la chaire de pathologie interne. En 1903, il accepte la chaire des maladies mentales et nerveuses. À compter de 1893, il donne des leçons cliniques à l'Hôtel-Dieu de Québec. Le professeur se fait par ailleurs remarquer pour ses nombreuses conférences et ses articles. Il publie notamment dans la Revue médicale et dans le Bulletin médical de Québec, fondé en 1899.
En 1900, Brochu propose la création d'une association regroupant tous les médecins francophones d'Amérique du Nord, ce qui conduit à la fondation, en 1902, de l'Association des médecins de langue française de l'Amérique du Nord. Il en est le premier président, de 1902 à 1904.
En 1903, Brochu devient le premier vice-président du Collège des médecins et chirurgiens de la province de Québec. La même année, il prend la charge de la surintendance médicale de l'asile Saint-Michel-Archange et conserve cette fonction durant vingt ans. Il entreprend d'importantes réformes, notamment en préconisant l'alitement systématique des patients et en mettant en place des mesures pour améliorer la formation du personnel infirmier. À titre de spécialiste des maladies mentales, le docteur Brochu participe à de nombreux procès criminels, dont le plus célèbre est celui de la belle-mère d'Aurore l'enfant martyre, en 1922, qu'il déclare saine d'esprit et apte à subir son procès.
En 1923, Brochu quitte ses charges de surintendant et d'enseignants. Il prend la direction d'un établissement d'hydrothérapie et d'électrothérapie à Saint-Romuald, où il travaille avec son fils, Raoul Brochu.
Il a publié Mémoire sur la nécessité d'une inspection hygiénique médicale des ateliers et des manufactures (1889) et Du traitement électro-thérapeutique des vomissements incoercibles de la grossesse (1898).
Il est décédé à Québec, le 12 mars 1933.
Il avait épousé, en 1878, Marie-Eugénie Marois; puis, en 1884, Clotilde Fortin.
Références
Notices bibliographiques :
- GRENIER, Guy. 100 ans de médecine francophone : histoire de l'Association des médecins de langue française du Canada. Sainte-Foy, Éditions MultiMondes, 2002. 444 p.
