Maison Thomas-MacKerall
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- maison Brown
Région administrative :
- Outaouais
Municipalité :
- Gatineau
Date :
- 1903 – (Construction)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Personnes associées (1)
- MacKerall, Thomas - Occupant(e)
Carte
Description
La maison Thomas-MacKerall est une résidence rurale érigée en 1903. L'édifice présente un plan rectangulaire d'un étage et demi et est coiffé d'un toit à demi-croupes complété de pignons. Une première annexe d'un étage coiffée d'un toit plat est adossée au mur arrière et une seconde en appentis est construite contre un mur latéral. La maison est située en retrait du chemin d'Aylmer, sur un terrain boisé, dans le secteur d'Aylmer de la ville de Gatineau.
Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Citation | Immeuble patrimonial | Municipalité (Gatineau) | 1997-05-06 |
Statuts antérieurs
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Valeur patrimoniale
La maison Thomas-MacKerall présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Érigée en 1903, la résidence témoigne de l'influence de certains courants architecturaux populaires aux États-Unis sur l'architecture domestique québécoise du début du XXe siècle, dont le style Shingle et le mouvement Arts and Crafts. Le premier se veut une réinterprétation de l'architecture néo-Queen Anne, d'origine britannique. Le style Shingle apparaît dans la région de Boston au début des années 1880 et se caractérise notamment par les parements en planches et en bardeaux de bois naturel ainsi que par les toitures complexes dotées de pignons et de lucarnes. Le mouvement Arts and Crafts apparaît à la fin du XIXe siècle en Angleterre. Ce mouvement, que bon nombre d'architectes américains adaptent selon la région et le paysage, favorise un retour aux formes traditionnelles de l'architecture domestique rurale anglaise et se caractérise notamment par des plans irréguliers, une décoration sobre et un aspect rustique. La maison Thomas-MacKerall illustre l'influence de ces deux styles par son plan rectangulaire complété d'annexes, la toiture complexe à demi-croupes et à pignons, ainsi que par l'aspect rustique que lui confèrent la maçonnerie en moellons et le colombage décoratif de l'étage supérieur.
La maison Thomas-MacKerall présente en outre un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. La demeure est érigée près d'une importante voie de communication qui a contribué au développement régional. Le chemin d'Aylmer, le plus ancien chemin de la région, relie depuis plus de deux siècles Hull et Aylmer. En 1802, Philemon Wright (1760-1839) entreprend la construction d'un chemin qui permet de contourner les chutes et les rapides qui empêchent les navires de remonter la rivière des Outaouais au-delà de Hull. Trois ans plus tard, ce chemin est prolongé jusqu'à l'emplacement actuel d'Aylmer. À partir du début du XIXe siècle, de prospères agriculteurs s'établissent le long de cette voie, puis, à partir des années 1830, de riches marchands de bois s'y installent. Au tournant du XXe siècle, plusieurs lots provenant du morcellement des grandes fermes installées à l'origine le long du chemin d'Aylmer sont subdivisés et vendus à des résidents aisés. La maison Thomas-MacKerall témoigne de l'évolution de l'environnement bâti le long de cette importante voie publique, au début du XXe siècle.
Source : Ville de Gatineau, 2009.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques de la maison Thomas-MacKerall liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages ainsi que le toit à demi-croupes et à pignons;
- les matériaux, dont la maçonnerie en moellons, la partie supérieure des murs à colombage décoratif, la cheminée en brique crépie ainsi que les éléments architecturaux et ornementaux en bois;
- les ouvertures, dont les fenêtres rectangulaires à guillotine (certaines jumelées);
- l'annexe arrière, dont le plan rectangulaire, l'élévation d'un étage et le toit plat;
- l'annexe latérale en appentis;
- son implantation en retrait du chemin d'Aylmer, sur un ter/rain partiellement boisé.
Informations historiques
La maison Thomas-MacKerall est érigée en bordure du chemin d'Aylmer, la plus ancienne route de la région, qui relie depuis plus de deux siècles Hull et Aylmer. En 1802, Philemon Wright (1760-1839) entreprend la construction d'un chemin qui permet de contourner les chutes et les rapides qui empêchent les navires de remonter la rivière des Outaouais au-delà de Hull. Trois ans plus tard, ce chemin est prolongé jusqu'à l'emplacement actuel d'Aylmer. À partir du début du XIXe siècle, de prospères agriculteurs s'établissent le long de cette voie, puis, à partir des années 1830, de riches marchands de bois s'y installent. Au tournant du XXe siècle, plusieurs lots provenant du morcellement des grandes fermes installées à l'origine le long de la voie publique sont subdivisés et vendus à des résidents aisés de la région. La maison Thomas-MacKerall est érigée en 1903 sur un lot acheté l'année même par Thomas MacKerall à Mme McVeity.
La fille de MacKerall, épouse de Joseph Dolan, hérite de la résidence. La propriété est ensuite vendue à Lawrence Brown, en 1964.
La maison Thomas-MacKerall est citée en 1997.
Emplacement
Region administrative :
- Outaouais
MRC :
- Gatineau
Municipalité :
- Gatineau
Adresse :
- 1404b, chemin d'Aylmer
Lieux-dits :
- Aylmer
Latitude :
- 45° 24' 52.0"
Longitude :
- -75° 45' 55.0"
Désignation cadastrale
Circonscription foncière | Division cadastrale | Désignation secondaire | Numéro de lot |
---|---|---|---|
Hull | Inconnue | Absent | 9B-67-3 |
Références
Notices bibliographiques :
- ALDRED, Diane. Aylmer Québec. Its Heritage / Aylmer Québec. Son patrimoine. Aylmer, Association de Patrimoine d'Aylmer, 1977. 228 p.
- BRAULT, Lucien. Aylmer d'hier / of Yesteryear. Aylmer, Institut d'histoire de l'Outaouais, 1981. 272 p.
- LAFRAMBOISE, Yves. La maison au Québec : de la colonie française au XXe siècle. Montréal, Les Éditions de l'Homme, 2001. s.p.