Maison François-Goulet
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Résidence Rosaire-Couture
Région administrative :
- Estrie
Municipalité :
- Courcelles
Date :
- vers 1900 (Construction)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Personnes associées (3)
Carte
Description
La maison François-Goulet est une résidence rurale construite vers 1900. La demeure se compose de deux corps de logis juxtaposés et d'annexes. Le corps de logis principal, de plan rectangulaire à un étage et demi, est coiffé d'un toit à deux versants droits et comprend un lanternon en façade. Le second corps de logis, implanté en retrait du premier, est de plan rectangulaire, à un étage et demi, et est coiffé d'un toit à deux versants droits. Deux annexes d'un étage s'élèvent derrière le second corps de logis. La maison François-Goulet est située légèrement en retrait du 8e Rang Sud de la municipalité de Courcelles.
Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Citation | Immeuble patrimonial | Municipalité (Courcelles) | 1991-12-23 |
Valeur patrimoniale
La maison François-Goulet présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Cette résidence rurale est un exemple d'architecture vernaculaire. L'architecture dite vernaculaire est celle qui est propre à une région, qui est réalisée à partir des ressources locales disponibles et qui perpétue les modes de construction traditionnels. La maison François-Goulet est caractéristique de l'architecture vernaculaire par son élévation à un étage et demi, sa toiture de faible pente, sa lucarne triangulaire, son parement en planche à clins et son ornementation menuisée classique. La maison François-Goulet présente toutefois des éléments plus monumentaux, qu'on trouve rarement pour une maison de ferme. Elle compte d'abord un soubassement surélevé, qui permet l'accès à la cave par l'extérieur et confère au bâtiment une présence dominante dans le paysage. Le lanternon octogonal aveugle contribue aussi à la monumentalité de la maison. Ces éléments témoignent de l'aisance relative de son propriétaire constructeur.
Source : Municipalité de Courcelles, 2008.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques de la maison François-Goulet liés à sa valeur architecturale comprennent, notamment :
- sa situation légèrement en retrait par rapport au 8e Rang Sud de la municipalité de Courcelles;
- son volume, dont l'élévation d'un étage et demi et la toiture à faible pente de chacun des deux corps de logis de plan rectangulaire;
- les matériaux, dont les fondations en pierre, le parement en planche à clins, les bois des éléments architecturaux;
- les ouvertures, dont la disposition symétrique des ouvertures, les fenêtres à guillotine à quatre grands carreaux, les soupiraux et la porte d'accès à la cave;
- l'ornementation, dont le lanternon octogonal aveugle, la lucarne-pignon triangulaire, les planches cornières surmontées d'une corniche, le retour des avant-toits, les chambranles à entablement, les longs escaliers des galeries;
- les annexes, dont celles d'un étage, adossées derrière le second corps de logis.
Informations historiques
Courcelles est une municipalité rurale dont les origines remontent au milieu du XIXe siècle. La rivière aux Bluets et ses chutes constituent un site privilégié pour la colonisation. Les premiers habitants s'y installent vers 1850. En 1865, Pierre Morin érige sur la rivière aux Bluets un barrage qui alimente le premier moulin à scie et à farine. En 1888, son remplacement par un moulin plus gros, l'actuel moulin Bernier, marque la naissance du village de Courcelles. L'arrivée en 1895 du chemin de fer Quebec Central favorise le développement du secteur du moulin Bernier, qui s'entoure rapidement d'une vingtaine de maisons, d'un magasin et d'une forge.
La maison a été construite vers 1900 pour François Goulet (vers 1873-1954). Ce dernier, avec son père François-Firmin, compte parmi les pionniers de Courcelles. D'abord draveur, François Goulet défriche ensuite sa terre du 8e Rang Sud et se construit un modeste logis avec le bois récolté sur ses terres. En 1893, il épouse Obéline Laverdière et de leur union naissent 22 enfants dont 14 survivent. Vers 1900, la famille Goulet se construit une nouvelle résidence plus spacieuse, l'actuelle maison François-Goulet. À l'instar de nombreux agriculteurs, Goulet doit chercher d'autres sources de revenus. Il excelle comme toiseur (estimateur de coupe) de territoires forestiers. Il peut aisément évaluer la quantité de bois fournie par telle ou telle espèce d'arbre selon sa grosseur. Négociateur, il organise et supervise d'importants chantiers pour le compte de différentes entreprises forestières canadiennes et américaines détentrices de droits de coupe. En raison du manque d'intérêt de ses enfants pour la ferme familiale, François Goulet vend sa propriété à Hilaire Couture (1884-1971) en 1928. Il déménage alors au village où il acquiert un hôtel, qui est longtemps connu sous le nom de manoir Goulet.
Hilaire Couture, le nouveau propriétaire de la ferme Goulet, est agriculteur. Il est aussi un citoyen engagé dans sa collectivité. Il est commissaire d'école et conseiller municipal de Courcelles. En 1957, Couture cède sa ferme à son fils Adjutor (né en 1924). Ce dernier vend la ferme en 1974, mais il conserve la maison. En 1986, l'habitation familiale passe aux mains de son fils Rosaire (né en 1951), qui l'occupe encore aujourd'hui.
La maison François-Goulet est citée en 1992. Elle conserve sa fonction résidentielle de nos jours.
Emplacement
Region administrative :
- Estrie
MRC :
- Le Granit
Municipalité :
- Courcelles
Adresse :
- 270, 8e Rang Sud
Latitude :
- 45° 52' 3.9"
Longitude :
- -70° 56' 57.6"
Désignation cadastrale
Circonscription foncière | Division cadastrale | Désignation secondaire | Numéro de lot |
---|---|---|---|
Frontenac | Canton d' Aylmer | Rang 8 | 12-B-P |
Références
Notices bibliographiques :
- SAINT-PIERRE, André. Album souvenir 100e anniversaire, 1903-2003, Paroisse Sainte-Martine de Courcelles. Sherbrooke, Éditions Louis Bilodeau & Fils, 2003. 768 p.