Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Urgel-Charbonneau

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • 1913 (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Villas et maisons bourgeoises (domaine))

Éléments associés

Personnes associées (1)

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Carte

Description

La maison Urgel-Charbonneau est une imposante résidence bourgeoise érigée en 1913. De style néo-Queen Anne, la maison de deux étages revêtue de pierres est coiffée d'un toit à quatre versants. En façade, elle possède une tourelle d'angle surmontée d'un toit conique et, au rez-de-chaussée, une large galerie couverte s'étendant sur les murs latéraux. La maison Urgel-Charbonneau est située à bonne distance de la voie publique dans un noyau villageois de l'arrondissement municipal de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles-Montréal-Est de la ville de Montréal.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Montréal) 1988-04-25
 

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Valeur patrimoniale

La maison Urgel-Charbonneau présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle s'inspire du style architectural néo-Queen Anne, très en vogue au Québec au tournant du XXe siècle. Ce style popularisé durant l'ère victorienne, soit la seconde moitié du XIXe siècle, est reconnaissable sur cette maison par la composition asymétrique de sa façade et l'articulation de ses volumes. Elle est aussi caractéristique de l'architecture néo-Queen Anne par son toit à quatre versants couvert de tôle à baguettes, sa tourelle d'angle coiffée d'un toit conique en tôle ouvragée et sa galerie couverte qui entoure la résidence sur trois côtés. Aussi, son volume imposant de deux étages et son revêtement de pierres à bossage orné de chaînes en pierre de taille illustrent le luxe typique des maisons bourgeoises. De plus, les éléments décoratifs tels que le balcon, les frontons, les colonnes ioniques et la corniche à modillons ajoutent une touche d'éclectisme appréciée par la bourgeoisie. La maison Urgel-Charbonneau se distingue dans le secteur du noyau villageois de Pointe-aux-Trembles par sa remarquable architecture de style néo-Queen Anne. L'effet monumental qui s'en dégage signale ainsi le statut social de son propriétaire. Par ailleurs, la résidence présente une implantation inhabituelle dans l'ancien noyau villageois de Pointe-aux-Trembles. Située sur un terrain aménagé de pelouses et d'arbres matures, profitant d'un grand dégagement, elle constitue l'unique maison bourgeoise de l'époque victorienne implantée du côté nord de la rue Notre-Dame à Pointe-aux-Trembles. Toutes ses contemporaines sont érigées du côté sud, près du rivage du fleuve. La maison du notable Urgel Charbonneau se démarque ainsi dans le paysage villageois de Pointe-aux-Trembles.

La maison Urgel-Charbonneau présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur la notoriété de son propriétaire constructeur. Le cultivateur Urgel Charbonneau est une figure importante de Pointe-aux-Trembles au début du XXe siècle. Il est conseiller municipal de 1893 à 1896 et maire de la municipalité en 1905. La maison, érigée en 1913, est un témoignage tangible de ce personnage important de l'histoire de Pointe-aux-Trembles.

Source : Ville de Montréal, 2005.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison Urgel-Charbonenau liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan presque carré agencé à l'angle de la façade d'une tourelle circulaire surmontée d'un toit conique et d'un mât, les deux étages, le toit à quatre versants, la galerie s'étendant sur trois côtés composée de saillies arrondies à chaque extrémité de la façade;
- ses matériaux, dont la maçonnerie de pierre calcaire gris à bossages parée de chaînes en pierre de taille aux angles et autour des ouvertures, la tôle à baguettes couvrant le toit et la galerie ainsi que la tôle ouvragée en forme d'écailles de poisson ornant la tourelle;
- ses éléments décoratifs, dont le porche d'entrée et le balcon le surmontant ornés de frontons triangulaires, les colonnes circulaires posées sur des bases carrées et ornées de cannelures dans la partie basse et de chapiteaux ioniques, la corniche moulurée continue à denticules, la corniche à modillons ainsi que les épis de faîtage ornant certaines lucarnes en demi-cercle;
- sa position sur un terrain aménagé de pelouses et d'arbres matures, à bonne distance de la voie publique créant un dégagement appréciable devant la propriété;
- sa situation du côté nord de la rue Notre-Dame.

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Informations historiques

La maison Urgel-Charbonneau est construite en 1913 au coeur du village de Pointe-aux-Trembles. Ce village, essentiellement agricole depuis ses origines au XVIIe siècle, connaît un essor important au début du XXe siècle. À compter de 1897, il est desservi par un service de tramway, ce qui favorise son urbanisation et facilite l'accès à la pointe est de l'île de Montréal, fréquentée comme lieu de villégiature.

La maison est érigée par le cultivateur Urgel Charbonneau. De 1893 à 1896, ce personnage siège comme conseiller dans la municipalité de Pointe-aux-Trembles. Il en devient maire en 1905. En 1911, il vend ses terres à la Island City Realty Co. L'année suivante, il rachète une parcelle de terrain de la compagnie pour y construire sa résidence en bordure de la rue Notre-Dame.

La maison Urgel-Charbonneau est modifiée à maintes occasions. Plusieurs agrandissements sont notamment construits vers l'arrière. Lors de travaux effectués en 1950, un logement est aménagé à l'étage et un volume est ajouté du côté ouest pour loger un escalier. En 1986, Berthe Charbonneau Beaudry, descendante d'Urgel Charbonneau, vend la propriété à la société Emmanuel-Grégoire, qui en fait un centre de réhabilitation et de réinsertion sociale appelé le pavillon Prosper-Boulanger. En 1988, une annexe de deux étages est construite à l'arrière du bâtiment selon les plans de l'architecte Jocelyn Croteau. L'apparence architecturale de la partie avant de la demeure est cependant en grande partie conservée. Outre les modifications citées, seuls les modèles de portes, de fenêtres et de garde-corps ne respectent pas l'aspect d'origine de la demeure.

La maison Urgel-Charbonneau est citée en 1988.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montréal

MRC :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Arrondissement municipal :

  • Rivières-des-Prairies - Pointe-aux-Trembles

Adresse :

  • 11931, rue Notre-Dame Est

Latitude :

  • 45° 38' 19.0"

Longitude :

  • -73° 29' 28.0"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Montréal Paroisse de Pointe-aux-Trembles Absent 121-100
121-102
121-103
121-95
121-96
121-97
121-98
121-99
C121-101

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • BE, Judith et Claude BELZIL. Pointe-aux-Trembles, 325 années d'histoire. 1674-1999. s.l. Guérin, 1999. 28 p.
  • BENOÎT, Michèle et Roger GRATTON. Pignon sur rue : les quartiers de Montréal. Montréal, Guérin littérature, 1991. 393 p.
  • MAITLAND, Leslie. Le style néo-Queen Anne dans l'architecture au Canada. Études en archéologie, architecture et histoire. Ottawa, Environnement Canada, 1990. 307 p.
  • PINARD, Guy. « Les maisons cossues du village de Pointe-aux-Trembles ». La Presse, 25 août 1994, p. C5.

Multimédias disponibles en ligne :

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