Bureau d'enregistrement de Richmond
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Palais de justice de Richmond
Région administrative :
- Estrie
Municipalité :
- Richmond
Date :
- 1859 – 1860 (Construction)
- 1876 (Agrandissement)
- 1928 (Agrandissement)
- 1978 (Réaménagement intérieur)
- 1987 (Surélévation)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Thématique :
- Patrimoine institutionnel et civil
Usage :
- Services et institutions (Palais de justice et bureaux d'enregistrement)
Personnes associées (1)
- Brown, Josiah Simons (avant 1859 – après 1860) - Architecte / concepteur(-trice)
Carte
Description
Le bureau d'enregistrement de Richmond est un ancien édifice administratif et judiciaire d'influence néoclassique construit en 1859 et 1860. Ce bâtiment en brique rouge, de plan rectangulaire à deux étages, est coiffé d'un toit à croupes. Une annexe de deux étages contre laquelle s'adosse un appentis est érigée à l'arrière. L'ancien bureau d'enregistrement est implanté sur un terrain paysager, en retrait de la voie publique. Il est situé en bordure d'une artère principale longeant la rivière Saint-François, dans la municipalité de Richmond.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
2
Groupement :
Détaché
Structure :
- Bois
- Maçonnerie en brique
Annexes :
- Agrandissement
- Remise
Saillies :
- Balcon
- Escalier
- Marquise
- Perron
- Porche
Fondations :
- Béton
- Brique
- Pierre
Toit :
- Forme : À croupes
- Forme : À un versant
Porte principale :
- métallique, à imposte et à baies latérales
Autre(s) porte(s) :
- métallique, à battants
- métallique, à imposte
Fenêtre(s) :
- cintrée, À battants, à moyens ou grands carreaux
- Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
Éléments architecturaux :
- Balustrade en fer forgé
- Colonne
- Pilastre
- Plate-bande
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 2012-10-19 |
Catégories de conservation
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Statuts antérieurs
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Valeur patrimoniale
Le bureau d'enregistrement de Richmond présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Sa construction découle de la réforme administrative des établissements judiciaires préparée par George-Étienne Cartier (1814-1873), alors procureur général du Bas-Canada, et mise en vigueur en 1857. Cette réforme divise le Canada-Est en 21 districts autonomes. L'édification des palais de justice de comté, contrairement à ceux de districts, n'est pas à la charge du département des Travaux publics. Toutefois, à partir de 1857, le gouvernement accorde pour ce faire une aide financière aux administrations de comté. Ainsi, entre 1857 et 1866, 23 nouveaux palais de justice de comté sont construits, dont celui de Richmond. Cet édifice témoigne ainsi des changements survenus dans l'organisation judiciaire au cours du XIXe siècle.
Le bureau d'enregistrement de Richmond présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Les palais de justice de comté servent de cour de justice pour les tribunaux civils inférieurs. Pour des raisons pratiques et économiques, le bureau d'enregistrement y est souvent logé. De plus, le conseil de comté, formé par les maires des municipalités qui en font partie, utilise la salle d'audience pour ses réunions. Le bureau d'enregistrement, où sont consignés les actes notariés, ne nécessite qu'une salle de travail et une chambre forte. À Richmond, il occupe le rez-de-chaussée avec une salle de réunion, tandis que la salle d'audience et les bureaux du juge et des avocats sont situés à l'étage supérieur, comme c'était généralement le cas. Contrairement aux palais de justice de district de la même époque, il n'existe pas de plans standardisés pour les palais de justice de comté. Ainsi, bien que leurs plans doivent être approuvés par le ministère des Travaux publics, ces palais de justice présentent une architecture plus variée du point de vue de la conception générale, de l'ornementation et des matériaux. Le bureau d'enregistrement de Richmond, érigé en 1859 et 1860 d'après les plans de Josiah Simons Brown, présente un plan rectangulaire, un volume simple, un toit à croupes et une maçonnerie de brique qui l'apparentent à l'architecture résidentielle. Toutefois, ses dimensions importantes, ses pilastres légèrement saillants et ses plates-bandes en brique à arc surbaissé rendent compte de l'influence néoclassique. Le décor architectural témoigne ainsi d'une certaine recherche de prestige qui était associée à ces bâtiments institutionnels.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2006.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques du bureau d'enregistrement de Richmond liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- la situation sur un terrain paysager, en retrait de la voie publique, en bordure d'une artère principale longeant la rivière Saint-François, dans la municipalité de Richmond;
- le volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages et le toit à croupes;
- les matériaux, dont la maçonnerie en brique rouge;
- les caractéristiques d'influence néoclassique, dont la symétrie et l'ordonnance régulière des ouvertures de la façade principale, les fenêtres à arc cintré, les pilastres légèrement saillants, les plates-bandes en brique, les appuis de fenêtre ainsi que le porche d'entrée supporté par quatre colonnes;
- l'annexe et son appentis en brique.
Informations historiques
Le palais de justice de Richmond est construit en 1859 et 1860, d'après les plans de Josiah Simons Brown, à la suite de la réforme administrative des établissements judiciaires. Préparée par George-Étienne Cartier (1814-1873), alors procureur général du Bas-Canada, et mise en vigueur en 1857, cette réforme divise le Canada-Est en 21 districts autonomes. Elle entraîne la construction, entre 1857 et 1866, de 23 nouveaux palais de justice de comté. L'édification de ces palais de justice, contrairement à ceux de district, n'est pas à la charge du département des Travaux publics. Toutefois, à partir de 1857, le gouvernement accorde pour ce faire une aide financière aux administrations de comté. Ainsi, bien que leurs plans doivent être soumis au ministère des Travaux publics pour approbation, les palais de justice de comté présentent une architecture plus variée du point de vue de la conception générale, de l'ornementation et des matériaux que les palais de justice de district.
Pour des raisons économiques et pratiques, les premiers bureaux d'enregistrement sont situés le plus souvent dans les palais de justice de comté, surtout après la réforme judiciaire de 1857. À Richmond, le bureau d'enregistrement occupe le rez-de-chaussée et la cour de magistrat, l'étage supérieur.
En 1876, une aile est adjointe à l'arrière, en retour d'équerre. En 1928, un appentis en brique vient s'adosser contre celle-ci.
Jusqu'en 1969, le palais de justice abrite successivement la cour de magistrat et la cour provinciale. C'est cette année-là que le bureau d'enregistrement est déménagé à l'hôtel de ville.
Le bureau d'enregistrement de Richmond est reconnu en 1976. L'année suivante, la Corporation municipale du comté de Richmond (aujourd'hui la Municipalité régionale de comté Le Val-Saint-François) se départit de l'édifice. Ses espaces intérieurs sont réaménagés en 1978. En 1986, le rez-de-chaussée abrite un salon funéraire, alors que l'étage est utilisé à des fins résidentielles. En 1987, l'annexe est rehaussée d'un étage et un balcon est installé sur le toit du porche d'entrée, entraînant ainsi la disparition de son fronton. De nos jours, le bâtiment abrite toujours un salon funéraire.
Le bureau d'enregistrement de Richmond est devenu classé à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012.
Emplacement
Region administrative :
- Estrie
MRC :
- Le Val-Saint-François
Municipalité :
- Richmond
Adresse :
- 295, rue Principale Sud
Latitude :
- 45° 39' 16.625"
Longitude :
- -72° 8' 23.827"
Désignation cadastrale :
- Lot 5 533 900
Références
Notices bibliographiques :
- CARTER, Margaret, dir. Les premiers palais de justice au Canada. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, 1983. 264 p.
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- TOUGAS, Stéphane. « Bureau d'enregistrement de Richmond ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 447.