Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Antoine-Ste-Marie

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Maison Sharpe

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Saint-Lambert

Date :

  • vers 1775 (Construction)
  • 1950 (Incendie)
  • vers 1950 (Restauration)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine agricole

Usage :

  • Fonction résidentielle (Bâtiments paradomestiques > Laiteries)
  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Personnes associées (2)

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Carte

Description

La maison Antoine-Ste-Marie est une résidence rurale d'inspiration française construite vers 1775. Le corps de logis en pierre, à un étage et demi, est coiffé d'un toit à deux versants retroussés. Une ancienne laiterie est greffée en appentis du côté nord-est. Bien en vue sur un vaste terrain, la maison se situe maintenant dans un milieu urbain, dans la ville de Saint-Lambert. Elle est située à proximité des maisons Marsil et André-Mercille.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

La maison Antoine-Ste-Marie bénéficie d'une aire de protection.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2012-10-19

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 4 - Intérieur exceptionnel

Statuts antérieurs

  • Reconnaissance, 1974-12-06
 
Délimitation Aire de protection Ministre de la Culture et des Communications 2016-06-09
Prise d'effet : 2015-11-05

Statuts antérieurs

  • Avis d'intention de délimitation, 2015-11-02
 

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Valeur patrimoniale

La maison Antoine-Ste-Marie présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle est représentative de la maison rurale d'inspiration française par son corps de logis en pierre d'un étage et demi, son toit aigu à deux versants, la disposition asymétrique de ses ouvertures, ses fenêtres à battants à petits carreaux et ses deux cheminées de pierre disposées en chicane dans les murs pignons. Le plan presque carré et l'absence de crépi sont des traits fréquemment rencontrés dans la région montréalaise. Les larmiers et les galeries, qui ont été ajoutés au XIXe siècle, traduisent un goût nouveau pour le pittoresque introduit au Québec sous le Régime anglais. À l'instar des maisons Marsil et André-Mercille situées sur la même artère, elle figure parmi les derniers bâtiments qui témoignent de l'architecture du XVIIIe siècle dans la ville de Saint-Lambert.

La maison Antoine-Ste-Marie présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur ethnologique. Son rez-de-chaussée évoque la façon d'occuper la maison au XVIIIe siècle. Il se divise en deux pièces communes, dont l'une sert au déroulement des activités quotidiennes, alors que l'autre est utilisée comme chambre. Ajoutées au XIXe siècle, les galeries couvertes permettent aux occupants de profiter de l'environnement naturel, tandis que les lucarnes viennent éclairer les combles transformés en espace habitable. L'ancienne laiterie et la cave accessible de l'extérieur par une porte étaient utilisées pour conserver des denrées.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la maison Antoine-Ste-Marie liés à ses valeurs architecturale et ethnologique comprennent, notamment :
- son emplacement en retrait de la route, sur un vaste terrain, en milieu urbain;
- son emplacement dans l'ancien secteur Mouillepieds de la seigneurie de la Prairie-de-la-Madeleine, à proximité des maisons Marsil et André-Mercille aussi classées immeubles patrimoniaux;
- son volume, dont le plan presque carré, le toit aigu à deux versants retroussés et les deux cheminées de pierre disposées en chicane dans les murs pignons;
- ses matériaux, dont la maçonnerie en pierre non crépie;
- ses ouvertures, dont les portes avant et arrière donnant toutes deux accès à la salle, la porte avant à imposte vitrée, les fenêtres à battants à petits carreaux, les lucarnes à pignon, les chambranles de bois moulurés et les contrevents à caissons;
- les galeries couvertes par le prolongement du toit;
- l'ancienne laiterie en pierre en appentis du côté nord-est dotée d'une petite fenêtre et d'un étripe-chat et la cave pourvue d'une porte extérieure en façade;
- les éléments intérieurs, dont le rez-de-chaussée divisé en deux pièces communes.

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Informations historiques

La maison Antoine-Ste-Marie a été construite vers 1775. Antoine Ste-Marie l'achète en partie en 1797 et elle restera dans cette famille jusqu'en 1845. Par la suite, elle appartient à divers marchands de Montréal. Incendiée en 1950, elle est rachetée la même année par Nettie Covey Sharpe (1907-2002) puis restaurée par l'architecte Robert Humphrey. Madame Sharpe, qui s'était consacrée dès l'âge de 27 ans à l'acquisition d'antiquités et d'oeuvres d'art populaire, y conserve une collection d'environ 3 000 objets témoignant des traditions francophones du Québec issues de la Nouvelle-France.

La maison Antoine-Ste-Marie est reconnue en 1974. À sa mort, Nettie Covey Sharpe lègue sa collection ainsi que la maison au Musée canadien des civilisations. Vendue par cette institution, la demeure sert aujourd'hui de résidence privée. Ce bien est devenu classé à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012. L'immeuble bénéficie d'une aire de protection depuis 2016.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montérégie

MRC :

  • Longueuil

Municipalité :

  • Saint-Lambert

Adresse :

  • 789, rue Riverside

Latitude :

  • 45° 30' 46.976"

Longitude :

  • -73° 31' 1.883"

Désignation cadastrale :

  • Lot 2 116 046

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Références

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • NOPPEN, Luc. « Maison Sharpe ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 211.

Multimédias disponibles en ligne :

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