Maison Antoine-Ste-Marie
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Maison Sharpe
Région administrative :
- Montérégie
Municipalité :
- Saint-Lambert
Date :
- vers 1775 (Construction)
- 1950 (Incendie)
- vers 1950 (Restauration)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Thématique :
- Patrimoine agricole
Usage :
- Fonction résidentielle (Bâtiments paradomestiques > Laiteries)
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Personnes associées (2)
- Sharpe, Nettie Covey (1927 – 2002) - Occupant(e)
- Ste-Marie, Antoine - Occupant(e)
Carte
Description
La maison Antoine-Ste-Marie est une résidence rurale d'inspiration française construite vers 1775. Le corps de logis en pierre, à un étage et demi, est coiffé d'un toit à deux versants retroussés. Une ancienne laiterie est greffée en appentis du côté nord-est. Bien en vue sur un vaste terrain, la maison se situe maintenant dans un milieu urbain, dans la ville de Saint-Lambert. Elle est située à proximité des maisons Marsil et André-Mercille.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.
La maison Antoine-Ste-Marie bénéficie d'une aire de protection.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 2012-10-19 |
Catégories de conservation
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Statuts antérieurs
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Délimitation | Aire de protection | Ministre de la Culture et des Communications |
2016-06-09
Prise d'effet : 2015-11-05 |
Statuts antérieurs
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Valeur patrimoniale
La maison Antoine-Ste-Marie présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle est représentative de la maison rurale d'inspiration française par son corps de logis en pierre d'un étage et demi, son toit aigu à deux versants, la disposition asymétrique de ses ouvertures, ses fenêtres à battants à petits carreaux et ses deux cheminées de pierre disposées en chicane dans les murs pignons. Le plan presque carré et l'absence de crépi sont des traits fréquemment rencontrés dans la région montréalaise. Les larmiers et les galeries, qui ont été ajoutés au XIXe siècle, traduisent un goût nouveau pour le pittoresque introduit au Québec sous le Régime anglais. À l'instar des maisons Marsil et André-Mercille situées sur la même artère, elle figure parmi les derniers bâtiments qui témoignent de l'architecture du XVIIIe siècle dans la ville de Saint-Lambert.
La maison Antoine-Ste-Marie présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur ethnologique. Son rez-de-chaussée évoque la façon d'occuper la maison au XVIIIe siècle. Il se divise en deux pièces communes, dont l'une sert au déroulement des activités quotidiennes, alors que l'autre est utilisée comme chambre. Ajoutées au XIXe siècle, les galeries couvertes permettent aux occupants de profiter de l'environnement naturel, tandis que les lucarnes viennent éclairer les combles transformés en espace habitable. L'ancienne laiterie et la cave accessible de l'extérieur par une porte étaient utilisées pour conserver des denrées.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments clés de la maison Antoine-Ste-Marie liés à ses valeurs architecturale et ethnologique comprennent, notamment :
- son emplacement en retrait de la route, sur un vaste terrain, en milieu urbain;
- son emplacement dans l'ancien secteur Mouillepieds de la seigneurie de la Prairie-de-la-Madeleine, à proximité des maisons Marsil et André-Mercille aussi classées immeubles patrimoniaux;
- son volume, dont le plan presque carré, le toit aigu à deux versants retroussés et les deux cheminées de pierre disposées en chicane dans les murs pignons;
- ses matériaux, dont la maçonnerie en pierre non crépie;
- ses ouvertures, dont les portes avant et arrière donnant toutes deux accès à la salle, la porte avant à imposte vitrée, les fenêtres à battants à petits carreaux, les lucarnes à pignon, les chambranles de bois moulurés et les contrevents à caissons;
- les galeries couvertes par le prolongement du toit;
- l'ancienne laiterie en pierre en appentis du côté nord-est dotée d'une petite fenêtre et d'un étripe-chat et la cave pourvue d'une porte extérieure en façade;
- les éléments intérieurs, dont le rez-de-chaussée divisé en deux pièces communes.
Informations historiques
La maison Antoine-Ste-Marie a été construite vers 1775. Antoine Ste-Marie l'achète en partie en 1797 et elle restera dans cette famille jusqu'en 1845. Par la suite, elle appartient à divers marchands de Montréal. Incendiée en 1950, elle est rachetée la même année par Nettie Covey Sharpe (1907-2002) puis restaurée par l'architecte Robert Humphrey. Madame Sharpe, qui s'était consacrée dès l'âge de 27 ans à l'acquisition d'antiquités et d'oeuvres d'art populaire, y conserve une collection d'environ 3 000 objets témoignant des traditions francophones du Québec issues de la Nouvelle-France.
La maison Antoine-Ste-Marie est reconnue en 1974. À sa mort, Nettie Covey Sharpe lègue sa collection ainsi que la maison au Musée canadien des civilisations. Vendue par cette institution, la demeure sert aujourd'hui de résidence privée. Ce bien est devenu classé à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012. L'immeuble bénéficie d'une aire de protection depuis 2016.
Emplacement
Region administrative :
- Montérégie
MRC :
- Longueuil
Municipalité :
- Saint-Lambert
Adresse :
- 789, rue Riverside
Latitude :
- 45° 30' 46.976"
Longitude :
- -73° 31' 1.883"
Désignation cadastrale :
- Lot 2 116 046
Références
Notices bibliographiques :
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- NOPPEN, Luc. « Maison Sharpe ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 211.