Chapelle de procession de Saint-Nicolas
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Chapelle de procession Sud-Ouest de Saint-Nicolas
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Les Éboulements
Date :
- après 1751 – avant 1850 (Construction)
- 1969 (Déménagement)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Culte)
Tradition religieuse :
- Christianisme (Catholicisme (rite latin))
Usage :
- Services et institutions (Chapelles de procession)
Personnes associées (1)
- Mousseau, Onésime ( – après 1875) - Artiste / artisan(e)
Carte
Description
La chapelle de procession de Saint-Nicolas est un petit édifice religieux construit pendant la première moitié du XIXe siècle. Cette chapelle en bois présente une nef de plan rectangulaire terminée par une abside en hémicycle. Elle est coiffée d'un toit à deux versants légèrement retroussés et un clocher surmonte le faîte en façade. Déménagée en 1969 de son emplacement initial au coeur du noyau ancien de Saint-Nicolas dans l'arrondissement municipal des Chutes-de-la-Chaudière-Ouest de la ville de Lévis, elle occupe maintenant le site du moulin Laterrière dans la municipalité des Éboulements.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble patrimonial, et pas au terrain.
Plan au sol :
Rectangulaire à choeur plus étroit que la nef
Nombre d'étages :
1
Groupement :
Détaché
Structure :
- Bois
Saillies :
- Clocheton
Toit :
-
Forme : À deux versants droits
Matériau : Bois, bardeaux
Porte principale :
- bois, à panneaux
Fenêtre(s) :
- Rectangulaire, À battants, à petits carreaux
Éléments architecturaux :
- Chambranle
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1961-12-06 |
Catégories de conservation
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Valeur patrimoniale
La chapelle de procession de Saint-Nicolas présente un intérêt patrimonial pour ses valeurs historique et ethnologique. Les chapelles de procession sont des édifices de confession catholique érigés le plus souvent en l'honneur de la Vierge, d'un saint ou d'une sainte. On en construit du début du XVIIIe siècle jusque vers 1900, tandis que le rituel des processions, fort répandu au Québec, disparaîtra graduellement dans les années 1960. Ces chapelles, qui se présentent comme des églises ramenées à l'échelle de l'individu et de la famille, font « descendre Dieu dans la rue ». Elles servent notamment de lieux de rassemblement pour les paroissiens lors de manifestations liturgiques telles les Rogations et la procession du saint sacrement à la Fête-Dieu. Construites par paire de part et d'autre de l'église paroissiale, elles délimitent l'espace villageois. Elles constituent autant de repères visuels qui marquent l'entrée et la sortie des villages dans la vallée du Saint-Laurent et participent à la sacralisation du paysage québécois. À la fin du XVIIIe siècle ou dans la première moitié du XIXe siècle, deux chapelles de procession ont été construites aux extrémités du noyau villageois de Saint-Nicolas. Jusqu'en 1968, cette chapelle était située au sud-ouest de la première église aujourd'hui disparue. Bien que remontée sur un autre site et en grande partie reconstituée, elle se classe parmi les plus anciennes chapelles de bois qui subsistent au Québec.
La chapelle de procession de Saint-Nicolas présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. L'architecture des chapelles de procession s'inspire de celle des églises, mais elle adopte un plan plus simple et une facture plus dépouillée. Cette chapelle constitue un exemple de l'influence française dans l'architecture religieuse, qui se matérialise dans la nef de plan rectangulaire terminée par une abside en hémicycle et le toit à deux versants surmonté d'un petit clocher sur le faîte en façade.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments clés de la chapelle de procession de Saint-Nicolas liés à ses valeurs historique, ethnologique et architecturale incluent, entre autres :
- les caractéristiques rattachées à l'architecture religieuse d'inspiration française, dont la nef de plan rectangulaire terminée par une abside en hémicycle, le toit à deux versants légèrement retroussés couvert de bardeaux de cèdre, la position sur le faîte en façade du clocher composé d'une base carrée, d'une lanterne octogonale et d'une flèche couronnée d'une croix et d'un coq;
- les matériaux, dont la structure en bois, le pignon lambrissé de planches de bois à clins et le parement des murs en planches verticales;
- les ouvertures, dont la porte rectangulaire à double vantail et les deux fenêtres rectangulaires à battants à 20 carreaux des longs-pans avec chambranle et contrevents.
Informations historiques
Les deux chapelles de procession de Saint-Nicolas sont construites à la fin du XVIIIe siècle ou durant la première moitié du XIXe siècle, de part et d'autre de l'ancienne église, au sud-ouest et au nord-est de la paroisse de Saint-Nicolas. La chapelle sud-ouest aurait été réparée une première fois en 1875 par le charpentier Onésime Mousseau.
La procession est une pratique de la liturgie catholique héritée de la France médiévale et apportée en Nouvelle-France par les premiers colons. En 1660, le haut clergé de la Nouvelle-France autorise la construction de chapelles dites de procession. Elles servent notamment de lieux de rassemblement lors de manifestations liturgiques telles les Rogations et la procession du saint sacrement lors de la Fête-Dieu. On construira des chapelles de procession jusque vers 1900, tandis que la coutume des processions, fortement enracinée dans la culture populaire québécoise, disparaîtra graduellement au cours des années 1960.
Les deux chapelles de la paroisse de Saint-Nicolas sont classées en 1961. Sept années plus tard, tandis que la chapelle nord-est est rénovée, des ouvriers démontent la chapelle sud-ouest et entreposent les matériaux dans l'attente d'une relocalisation. En 1969, cette dernière est remontée dans la municipalité des Éboulements, sur un terrain appartenant à la corporation Héritage canadien du Québec. Sa reconstitution exigera l'emploi de plusieurs nouvelles pièces (matériaux, ferronnerie, clocher).
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Charlevoix
Municipalité :
- Les Éboulements
Adresse :
- rang Saint-Joseph
Lieux-dits :
- Saint-Nicolas
Latitude :
- 47° 28' 48.161"
Longitude :
- -70° 20' 7.109"
Désignation cadastrale :
- Lot 5 439 430
Références
Notices bibliographiques :
- CHASSÉ, Béatrice et al. Les chapelles dites de procession construites avant 1875 et classées monuments historiques. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1982. 60 p.
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- ROBERT, Jacques. « Chapelle de procession sud-ouest de Saint-Nicolas ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 345.
- ROBERT, Jacques. Les chapelles de procession du Québec. Québec, ministère des Affaires culturelles, 1979. 163 p.