Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Aiguille à tatouer

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • après 950 – avant 1500 (Datation des artéfacts associés au même contexte)
  • 2011 (Découverte)
  • 2011 (Intervention archéologique)

Période :

  • Sylvicole supérieur (1 000 à 450 AA)

Thématique :

  • Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Tatouage

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

L'aiguille à tatouer est un instrument servant à insérer des pigments de couleur dans la peau pour réaliser des tatouages, fabriqué par les Iroquoiens du Saint-Laurent au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). L'aiguille est façonnée sur un petit éclat d'os longiligne. Son fût étroit s'élargit légèrement vers le centre et l'extrémité distale est fine et pointue. En coupe transversale, la pièce est de forme rectangulaire. L'artéfact mesure 4,2 cm de longueur, 0,2 cm de largeur et 0,4 cm d'épaisseur.

Provenance archéologique :

  • BgFn-1 > Unité de fouille Puits 72N-55W > Quadrant NE > Couche stratigraphique Niveau 0-10 > Numéro de catalogue 1093

Site de provenance :

  • Site archéologique Droulers-Tsiionhiakwatha

Culture :

  • Iroquoiens du Saint-Laurent

Contexte archéologique :

  • Maison longue
  • Village autochtone

Fonctions / usages :

L'aiguille à tatouer sert à insérer des pigments sous la peau, entre le derme et l'épiderme, pour réaliser des tatouages.

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Montérégie > Saint-Anicet

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Raclé

Matériaux :

  • Matières organiques - solides stables (Os)

Dimensions :

  • Épaisseur (Mesurée / subsistant) : 0,2 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : 0,4 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / subsistant) : 4,2 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 39
  • Numéro archéologique : BgFn-1-1093
  • Numéro précédent : BgFn-1-DR-1093s
  • Numéro précédent : DR-1093
  • Numéro précédent : DR-1093s
  • Numéro précédent : BgFn-1-DR-1093

Discipline :

  • Archéologie préhistorique

Altérations :

  • Émoussement (Utilisation normale) : Sur l'ensemble de l'objet  

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

L'aiguille à tatouer est fabriquée par les Iroquoiens du Saint-Laurent au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui) en Montérégie. Elle est façonnée sur un petit éclat d'os longiligne. Son fût mince et son extrémité distale acérée sont réalisés par raclage.

L'aiguille à tatouer sert à insérer des pigments sous la peau, entre le derme et l'épiderme, pour réaliser des tatouages. L'identification fonctionnelle de cette aiguille à tatouer repose sur l'examen des microtraces d'utilisation et l'expérimentation. L'identification fonctionnelle de ce petit objet pointu serait impossible sans de telles analyses. Le tatouage est une pratique sans doute millénaire dans le Nord-est américain et l'identification d'aiguilles à tatouer dans les assemblages archéologiques permet ainsi de documenter la présence de coutumes ancestrales visant à modifier l'apparence du corps de manière permanente. Cet outil témoigne donc directement de cette pratique chez les Iroquoiens du Saint-Laurent au Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). L'usage répandu du tatouage chez les populations iroquoiennes, au cours de la période du Contact, est par ailleurs documenté par de nombreux documents ethnohistoriques.

L'aiguille à tatouer est mise au jour en 2010 sur le site villageois Droulers-Tsiionhiakwatha, situé à Saint-Anicet, au sud-ouest de Salaberry-de-Valleyfield. Occupé à la fin du XVe siècle par les Iroquoiens du Saint-Laurent, le village accueille au minimum dix maisons longues, dont sept ont été mises au jour. Ce site figure d'ailleurs parmi les villages iroquoiens du Québec les plus extensivement fouillés. L'aiguille a été récupérée dans l'une de ces sept maisons longues.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • L'aiguille à tatouer a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle témoigne de la pratique du tatouage chez les Iroquoiens du Saint-Laurent au Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). Cet objet a également été choisi parce que sa fonction a été confirmée grâce à des expérimentations et des analyses tracéologiques.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Montréal

    MRC :

    • Montréal

    Municipalité :

    • Montréal

    Arrondissement municipal :

    • Côte-des-Neiges - Notre-Dame-de-Grâce

    Localisation informelle :

    Université de Montréal

    Code Borden

    BgFn-1      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • BOISVERT, Marie-Ève et Christian GATES ST-PIERRE. « La transformation des matières dures d’origine animale sur le site Droulers ». CHAPDELAINE, Claude, dir. Droulers-Tsiionhiakwatha : chef-lieu iroquoien de Saint-Anicet à la fin du XVe siècle. Paléo-Québec, 38. Montréal, Recherches amérindiennes au Québec, 2019, p. 263-293.

    Multimédias disponibles en ligne :

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