Maison Darveau

La maison Darveau est une résidence en bois érigée en 1925. Elle présente un plan carré, une élévation de deux étages et demi et est coiffée d'un toit en pavillon. Elle possède une tourelle d'angle couronnée d'un toit conique. Une galerie est aménagée en façade. Des annexes sont implantées sur le mur latéral et à l'arrière. La maison Darveau a un parement en planches à clins, à l'exception de la tourelle recouverte de bardeaux de bois en écaille de poisson. Elle comprend des éléments ornementaux en bois tels que des colonnes, des planches cornières, des chambranles, ainsi que la corniche composée d'aisseliers et de denticules.

La maison Darveau est implantée à proximité de la voie publique, dans le noyau villageois de la municipalité de Nédélec.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Citation	Immeuble patrimonial	Municipalité (Nédélec)	2022-05-09
Statuts antérieurs Avis de motion de citation, 2022-03-07
Retrait de la proposition de statut national par le requérant	Immeuble patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	2023-08-18
Statuts antérieurs Proposition de statut national, 2021-03-04

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La maison Darveau présente un intérêt patrimonial pour ses valeur historique et architecturale. Construite en 1925, par Édouard Darveau, menuisier. Cette maison présente les caractéristiques suivantes : tourelle de coin, poteaux de galerie faits de petites lattes, colonnes rondes, escalier vers le trottoir, fenêtres verticales, toit à 4 pentes avec lucarne sur le devant.

Source: Municipalité de Nédélec, 2022.

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Les éléments caractéristiques de la maison Darveau liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :

- la tourelle de coin;
- les poteaux de galerie faits de petites lattes;
- les colonnes rondes;
- l'escalier vers le trottoir;
- les fenêtres verticales;
- le toit à 4 pentes avec lucarne sur le devant.

Source: Municipalité de Nédélec, 2022.

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En 1919, le menuisier Hector Darveau (1857-1935), originaire de Saint-Ubalde, s'installe à Nédélec avec son épouse Eugénie Denis et leur fils Édouard Darveau (1897-1967), dans la foulée du recrutement de Canadiens français invités à coloniser le Témiscamingue. Hector Darveau acquiert alors le lot 35 du canton de Nédélec de la corporation épiscopale catholique du Témiscamingue. L'acte de vente prévoit l'obligation pour l'acquéreur de bâtir immédiatement une boutique d'ouvrier sur le lot, ainsi qu'une maison l'année suivante.

Le 4 octobre 1922, la municipalité de Nédélec est détruite par un incendie parti d'un feu d'abattis à Haileybury, en Ontario, qui ravage plusieurs cantons et municipalités de part et d'autre de la frontière provinciale. Avec 5 200 kilomètres carrés de territoire détruit, cet événement est considéré aujourd'hui comme l'une des dix catastrophes les plus importantes au Canada. À Nédélec, 52 maisons auraient été détruites par le feu, dont la résidence de la famille Darveau qui venait d'être achevée deux semaines seulement avant l'incendie. Ainsi, la maison d'Hector Darveau compte parmi les immeubles détruits par le feu, mais l'atelier-boutique aurait été épargné. C'est à l'étage de ce dernier que va s'installer le curé de Nédélec, Louis-Zéphirin Moreau (1887-1960), en attendant la reconstruction du presbytère. Hector et Édouard Darveau auraient alors été mandatés pour diriger la reconstruction des principaux bâtiments du village. Quatre mois plus tard, le 26 février 1923, Hector Darveau donne une partie du lot de 532 (anciennement lot 35) à son fils Édouard. En échange de cette donation, Édouard doit prendre en charge ses parents et sa cousine. Afin de s'établir avec sa nouvelle épouse, Aldéa Perron (1896-1946), Édouard reconstruit la maison familiale sur les fondations de l'ancienne demeure à compter de 1923. Le millésime de 1925 correspond possiblement à la date d'achèvement des finitions, dont les galeries. Le couple Darveau-Perron vivra dans la maison avec leurs dix enfants, dont cinq meurent en bas âge jusqu'au décès d'Aldéa en 1946. Édouard épouse Marie-Delvina Soucy en 1950 et demeure dans cette maison jusqu'à son décès en 1967. Deux ans plus tard, la veuve d'Édouard Darveau vend la propriété. Le bâtiment change de mains à quelques reprises dans les années suivantes, mais conserve sa vocation résidentielle.

En 2022, la municipalité de Nédélec acquiert la maison et procède à sa citation.

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