Graines de pois
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1673 – 1697 (Contexte archéologique)
- 2018 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Classification :
- Bien archéologique > Écofacts > Végétaux
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Les graines de pois « Pisum sativum L. », au nombre de six, sont des restes alimentaires trouvés dans une fosse d'entreposage utilisée sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle. Les graines sont carbonisées et ont des diamètres situés entre 0,42 et 0,53 cm. Trois des petits pois sont entiers et les trois autres sont fragmentaires.
Provenance archéologique :
- CeEu-11 > Opération 9 > Sous-opération B > Lot 17 > Numéro de catalogue 910
Contexte archéologique :
- Fosse
Fonctions / usages :
Le pois est une légumineuse qui sert à l'alimentation humaine. Les graines peuvent être récoltées fraiches, avant maturation, ou sèches, après maturation. Elles peuvent être consommées cuites ou réduites en poudre pour préparer des recettes plus complexes.
Lieu de production :
- Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale
Matériaux :
- Matières organiques
Dimensions :
- Diamètre extérieur : entre 0,42 et 0,53 centimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens :
6
Nombre de fragments :
6
Numéro de l'objet :
- CARQ : 25
- Numéro archéologique : CeEu-11-9B17-910
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Carbonisation (Contact/proximité avec un corps en combustion) : Graines entières
Les six graines sont entièrement noircies.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Les graines de pois « Pisum sativum L. », au nombre de six, sont des restes alimentaires trouvés dans une fosse d'entreposage utilisée sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle. Les graines ont été carbonisées, soit lors d'une préparation alimentaire, soit par une combustion accidentelle. Elles ont des diamètres situés entre 0,42 et 0,53 cm. Trois des petits pois sont entiers et les trois autres sont fragmentaires.
Les graines de pois ont été trouvées en 2018, lors de fouilles réalisées sur le site du presbytère de L'Ancienne-Lorette. Elles proviennent d'une fosse d'entreposage située dans le secteur nord-ouest de la mission Notre-Dame-de-Lorette, où étaient construites plusieurs maisons longues occupées entre 1673 et 1697. Les sols prélevés de cette fosse ont été soumis à une analyse archéobotanique à l'automne 2018 et les graines découvertes sont maintenant conservées dans les locaux du Laboratoire et de la Réserve d'archéologie du Québec.
Les graines de pois ont été sélectionnées parce qu'il s'agit d'une légumineuse introduite de France, cultivée en Nouvelle-France et vraisemblablement utilisée par les Hurons-Wendats et les Iroquois de la mission Notre-Dame-de-Lorette, conjointement avec des produits indigènes et d'autres espèces exogènes. Elles témoignent donc de l'introduction de cultigènes européens dans l'alimentation des Hurons-Wendats et des Iroquois installés à la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle.
Traditionnellement, ces peuples iroquoiens qui ont développé l'horticulture en Amérique du Nord dépendent largement du maïs pour leur alimentation. Cette céréale est cultivée conjointement avec des courges et des haricots et probablement du tournesol. S'ajoutent à l'alimentation quotidienne les produits de la pêche et de la chasse. Le contact proche et continuel avec les Français leur a certainement permis d'introduire de nouveaux aliments dans leur répertoire, que ce soit de façon occasionnelle ou par l'adoption graduelle de certains produits dans leur régime. La présence de graines de pois dans une fosse d'entreposage associée à une maison longue du village autochtone montre l'intérêt que ces peuples ont pu porter à ce nouvel aliment. Ces pois peuvent avoir été obtenus par des échanges avec les Canadiens français. Mais il est aussi possible que cette légumineuse ait commencé à être cultivée par les occupants de la mission, puisqu'elle pouvait facilement être plantée conjointement au maïs déjà exploité par les Autochtones. Il est déjà attesté dans les relations des Jésuites que les pois sont utilisés par les Hurons. Ainsi dans un passage écrit par le père Dablon en 1672, il est mentionné que les festins de la nation huronne-wendate pouvaient être composés de maïs auquel on ajoutait parfois des pois, le tout agrémenté de poisson ou de viande fumée.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Les graines de pois ont été sélectionnées parce qu'il s'agit d'une légumineuse introduite de France, cultivée en Nouvelle-France et vraisemblablement utilisée par les Hurons-Wendats et les Iroquois de la mission Notre-Dame-de-Lorette, conjointement avec des produits indigènes et d'autres espèces exogènes.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
CeEu-11 |
Références
Notices bibliographiques :
- FAUCHER, Anne-Marie. « Macrorestes végétaux ». GAIA, coopérative de travail en archéologie. Fouilles archéologiques sur le site du Presbytère de l'Ancienne-Lorette (CeEu-11). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de l'Ancienne-Lorette, 2019, p. 585-590.
- GAIA, coopérative de travail en archéologie. Fouilles archéologiques sur le site du Presbytère de l'Ancienne-Lorette (CeEu-11). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de l'Ancienne-Lorette, 2019. 652 p.
- Jésuites. Relations des Jésuites : contenant ce qui s'est passé de plus remarquable dans les missions des pères de la Compagnie de Jésus dans la Nouvelle-France. Vol. 3. Québec, Augustin Coté, éditeur-imprimeur, 1858. s.p.