Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Gérin-Lajoie, Paul

Type :

Personne (Homme)

Date :

  • 1920‑02‑23 – 2018‑06‑25

Occupation :

  • Avocat
  • Député
  • Fonctionnaire
  • Ministre / conseiller exécutif / commissaire
  • Philanthrope

Éléments associés

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Événements associés (1)

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Identification Personnage historique Municipalité (Vaudreuil-Dorion) 2019-04-01
 
Inventorié --
 

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Synthèse

Né le 23 février 1920 à Montréal, Paul Gérin-Lajoie est le fils d'Henri Gérin-Lajoie, avocat, et de Pauline Dorion.

Paul Gérin-Lajoie fait ses études secondaires au Collège Jean-de-Brébeuf. En 1938, il obtient la bourse Rhodes, qui lui permet d'étudier à l'Université d'Oxford, au Royaume-Uni. Ses projets sont retardés par la Seconde Guerre mondiale et Gérin-Lajoie doit attendre la fin du conflit pour bénéficier de sa bourse. Dans l'intervalle, il poursuit des études en droit à l'Université de Montréal et est admis au Barreau du Québec en 1943. Après la guerre, il se rend à Oxford et obtient en 1948 un doctorat en droit constitutionnel.

Pendant les années 1950, Paul Gérin-Lajoie travaille comme conseiller juridique, notamment pour des commissions d'enquête fédérales. Il fonde en 1957 l'hebdomadaire l'Écho de Vaudreuil-Soulanges et Jacques-Cartier. C'est durant cette décennie qu'il commence à militer au sein du Parti libéral du Québec, notamment comme secrétaire et président de la commission politique.

Après deux tentatives en 1956 et 1957, il est élu sous la bannière libérale en 1960 comme député de Vaudreuil-Soulanges. Membre influent de « l'équipe du tonnerre » de Jean Lesage, Gérin-Lajoie est nommé en 1960 ministre de la Jeunesse, fonction qu'il quitte en 1964 pour devenir le premier titulaire du ministère de l'Éducation récemment créé. À la tête du ministère de l'Éducation jusqu'en 1966, il met en chantier plusieurs recommandations du rapport Parent qui ont pour conséquences de démocratiser l'accès à l'éducation et de mettre fin au contrôle du clergé sur le système d'éducation québécois au profit d'une administration laïque et centralisée.

Les compétences de Paul Gérin-Lajoie en droit international et constitutionnel l'amènent à défendre les intérêts du Québec lors des querelles fédérales-provinciales et à formuler la première politique internationale du Québec. Dans un discours prononcé devant le corps consulaire de Montréal le 12 avril 1965, Paul Gérin-Lajoie énonce les fondements de la politique appelée la « doctrine Gérin-Lajoie », à savoir que les compétences internes du Québec se prolongent sur la scène internationale. Le Québec est ainsi en droit de négocier et de mettre en oeuvre des traités ou engagements internationaux dans ses champs de compétences définis par la Constitution canadienne comme la santé, l'éducation et la culture.

De 1966 à 1969, Paul Gérin-Lajoie préside le comité des affaires constitutionnelles du Parti libéral. Le 20 juin 1969, après trois ans à siéger dans l'opposition, Paul Gérin-Lajoie démissionne comme député, mettant un terme à sa carrière politique. En 1969 et 1970, Gérin-Lajoie est professeur invité à la Faculté des sciences sociales de l'Université d'Ottawa. Il enseigne à la Faculté de droit de l'Université de Montréal de 1970 à 1975. Sa carrière s'oriente ensuite vers le développement international avec sa nomination comme président de l'Agence canadienne de développement international, et il siège au Conseil des gouverneurs de la Banque mondiale et des grandes banques régionales de développement pour l'Afrique, l'Amérique latine, les Caraïbes et l'Asie.

En 1977, il met sur pied la Fondation Paul Gérin-Lajoie, un organisme de coopération internationale voué à l'éducation des enfants dans les pays en voie de développement. La fondation est bien connue des écoliers québécois en raison de son activité de financement annuelle : la Dictée PGL, qui permet d'amasser des fonds pour construire des écoles et concevoir des programmes éducatifs.

Paul Gérin-Lajoie est l'auteur de l'ouvrage Combats d'un révolutionnaire tranquille, publié en 1989. Récipiendaire de nombreux prix et distinctions, il est nommé grand officier de l'Ordre national du Québec en 1998 et reçoit le prix Georges-Émile-Lapalme en 2013.

Paul Gérin-Lajoie est décédé le 25 juin 2018 à Montréal. Il avait épousé, le 19 février 1944 à Montréal, Andrée Papineau, fille de Gustave Papineau et Gabrielle Pacaud.

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Références

Notices bibliographiques :

  • Assemblée nationale du Québec. Histoire: Dictionnaire des parlementaires du Québec de 1792 à nos jours [En Ligne]. http://www.assnat.qc.ca/
  • Fondation Paul Gérin-Lajoie. Paul Gérin-Lajoie - Notice biographique abrégée [En Ligne]. https://fondationpgl.ca/

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