Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Fragment de pot de chambre

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Date :

  • 1709 – 1760 (Contexte archéologique)
  • 1976 – 1978 (Intervention archéologique)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Objets personnels > Objet de toilette

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Description

Le fragment de pot de chambre appartient à un récipient servant à recueillir les excréments qui est fabriqué en France lors de la seconde moitié du XVIIIe siècle. L'objet en faïence blanche émaillée est moulé et tourné au tour à potier.

Provenance archéologique :

  • 16G > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 32
  • BiFh-10 > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 32

Contexte archéologique :

  • Fort
  • Latrines

Fonctions / usages :

Le pot de chambre est un récipient servant à recueillir les excréments.

Lieu de production :

  • Europe > France

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Moulé
  • Tourné
  • Émaillé

Matériaux :

  • Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)

Intégrité :

Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 20
  • Numéro archéologique : BiFh-10-8A32
  • Numéro Parcs Canada : 16G8A32

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le fragment de pot de chambre en faïence blanche est moulé et tourné en France lors de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Ce type de récipient est utilisé afin de recueillir les excréments, qui sont subséquemment vidés dans des latrines.

Le fragment de pot de chambre est mis au jour entre 1976 et 1978 sur le site du Fort-Chambly, situé sur la rive ouest de la rivière Richelieu au pied des rapides de Chambly, dans la municipalité du même nom. Au tout début de la colonie de Ville-Marie, les guerres franco-iroquoises (1643-1667 et 1684-1701) font rage et plusieurs établissements français sont attaqués. Afin de sécuriser la région montréalaise, les autorités françaises envoient dans la colonie le régiment de Carignan-Salières en 1665. Dès lors, ces militaires entreprennent la construction de cinq postes le long de la rivière Richelieu, correspondant aux forts de Sorel, Saint-Jean, Saint-Louis (Chambly), Sainte-Thérèse et Sainte-Anne. La rivière constitue alors une voie d'accès naturelle et efficace en provenance des colonies anglaises et de la région d'Albany. À l'issue de la signature de paix conclue à Trois-Rivières en 1667, la limite méridionale de la frontière est réduite à Chambly et les postes les plus au sud sont abandonnés. À la reprise des hostilités, d'importants travaux sont entrepris à Chambly et un nouveau fort y est construit. Après quelques réparations réalisées en 1693, le fort est incendié en 1702. Il est immédiatement rebâti en bois, mais devant les rumeurs persistantes d'une attaque anglaise, le fort est entièrement reconstruit en pierre. L'importance stratégique de ce poste ne se démentit pas tout au long du Régime français et le fort Chambly a chaque fois joué un rôle clé lors des divers conflits. En temps de paix, une garnison demeure tout de même au fort afin d'y assurer un contrôle du commerce illicite sur la rivière Richelieu.

L'objet a été découvert dans les latrines du fort. La fouille de ces latrines a livré plusieurs objets de fabrication française et britannique à l'intérieur de contextes mélangés, mêlant des objets du Régime britannique (1760-1867) à des objets plus anciens. Peu de pots de chambre, soit un total de quatre, ont été trouvés dans ces latrines. Cette quantité est étonnante, puisque c'est précisément à cet endroit qu'est retrouvé ce genre d'objet en général, qui est régulièrement échappé au moment d'être vidé. Les latrines du fort Chambly étaient dotées d'un système de drainage particulièrement efficace qui facilitait l'évacuation du contenu des latrines dans la rivière Richelieu. Ainsi, les artéfacts et écofacts qui y ont été mis au jour témoignent surtout des dernières années de l'utilisation de ces latrines. En outre, il est aussi fort probable que seuls les officiers aient pu bénéficier de pots de chambre dans leurs quartiers. Rien ne permet de croire que les simples soldats aient disposé de telles commodités.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le fragment de pot de chambre a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne de l'hygiène des officiers militaires stationnés dans les postes frontaliers.

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    Emplacement

    Localisation informelle :

    Agence Parcs Canada (Collection Parcs Canada)

    Code Borden

    16G BiFh-10    

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
    • FRANÇOIS, Miville-Deschênes. Quand ils ne faisaient pas la guerre ou l’aspect domestique de la vie militaire au fort Chambly pendant le régime français d’après les objets archéologiques. Ottawa, Lieux et parcs historiques nationaux, Environnement Canada-Parcs, 1987. 113 p.
    • GENÊT, Nicole. « La faïence à la place Royale ». BARRÉ, Georges, dir. et Corneliu KIRJAN, dir. Activités archéologiques 1976. Dossier, 31. Québec, Centre de documentation, Direction de l'inventaire des biens culturels, 1977, p. 102-111.

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