Batte-feu
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Briquet
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1670 – 1740 (Importation)
- 1969 – 1972 (Intervention archéologique)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Production d'énergie
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Le batte-feu, datant de la fin du XVIIe¿siècle ou du début du siècle suivant, est un outil utilisé pour allumer un feu. Fabriqué à l'image d'un anneau, le batte-feu ovale en acier est fait d'une tige plate de forme oblongue munie en son centre d'une large ouverture pour y passer les doigts. L'objet est complet, à l'exception de petits fragments qui sont manquants sur le pourtour. Ce batte-feu est l'un des deux types de batte-feu qui étaient disponibles au cours de la période coloniale, l'autre étant le batte-feu à poignée, souvent en forme de « D ». Il mesure 8,2 cm de longueur et a une largeur maximale de 3,6 cm.
Provenance archéologique :
- DcEs-1 > Numéro de catalogue 1278
Contexte archéologique :
- Indéterminé
Fonctions / usages :
Le batte-feu est un outil utilisé pour allumer un feu. En le frappant contre une pierre de silex, il crée des étincelles servant à embraser un morceau d'amadou. Il est également utilisé comme objet de traite.
Lieu de production :
- Présumé : Europe > France
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Forgé
- Cémenté
Matériaux :
- Métal - métaux et alliages ferreux (Acier)
Dimensions :
- Largeur, Tige (Mesurée / intégral) : 1 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : 3,6 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 8,2 centimètre(s)
Intégrité :
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 27
- Numéro archéologique : DcEs-1-1278
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Corrosion (Réaction chimique avec un oxydant) : Partout sur l'objet
De la corrosion est présente sur l'ensemble de l'objet.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le batte-feu est probablement fabriqué en France et date de la fin du XVIIe¿siècle ou du début du siècle suivant. Fabriqué en acier et à l'image d'un anneau, l'objet se compose d'une tige plate de forme oblongue munie en son centre d'une large ouverture pour y passer les doigts. Avant 1860, la manière la plus courante d'obtenir de l'acier est de prendre du fer forgé et de le soumettre à une forte chaleur en présence d'un matériau riche en carbone dans une boîte ou un contenant scellé. Le processus, appelé cémentation, permet au carbone de pénétrer la surface du fer forgé et d'en faire de l'acier, dont la qualité varie selon la durée du traitement.
Le batte-feu est un outil utilisé pour allumer un feu. En le frappant contre une pierre de silex, il crée des étincelles servant à embraser un morceau d'amadou. Il est l'ancêtre du briquet. Le batte-feu est couramment utilisé dans les postes de traite comme objet domestique ainsi que comme objet de traite avec les Autochtones. Ce batte-feu est l'un des deux types de batte-feu disponibles au cours de la période coloniale, l'autre étant le batte-feu à poignée, souvent en forme de «¿D¿».
Le batte-feu est mis au jour entre 1969 et 1972 sur le site patrimonial du Poste-de-Traite-de-Chicoutimi. Il a été retrouvé dans le niveau correspondant à l'occupation autochtone. Des battes-feux ont aussi été retrouvés sur de nombreux sites liés au commerce des fourrures. Des objets identiques ont été mis au jour sur le site de Fort Michilimackinac, où ils sont associés tant au Régime français (1534-1760) qu'au Régime britannique (1760-1867).
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le batte-feu a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif des objets en usage dans les postes de traite. Il a également été choisi parce qu'il peut témoigner des échanges commerciaux avec les Autochtones.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
DcEs-1 |
Références
Notices bibliographiques :
- BLANCHETTE, Jean-François. Rapport des activités de la Société d'archéologie du Saguenay sur le campement amérindien et le poste de traite de Chicoutimi, été 1972. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles, 1972. 41 p.
- GILMAN, Carolyn. Where two worlds meet : the Great Lakes fur trade. Museum Exhibit Series, 2. St. Paul, Minnesota Historical Society, 1982. 136 p.
- LAPOINTE, Camille. Le site de Chicoutimi : un établissement commercial sur la route des fourrures du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Dossiers, 62. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1985. 254 p.
- LUEGER, Richard. Le site du poste de traite de Chicoutimi, DcEs-1, sondages 1982, évaluation archéologique. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de Chicoutimi, Service de l'urbanisme, 1983. 136 p.
- STONE, Lyle M. Fort Michilimackinac, 1715-1781: An Archaeological Perspective on the Revolutionary Frontier. Anthropological Series, 2. s.l. Michigan State University Museum, East Lansing, 1974. 367 p.