Fragment de pot à anse

Le fragment de pot à anse est lié à un contenant utilisé pour le service et l'entreposage de boissons non alcoolisées et provient d'un contexte archéologique daté entre 1608 et 1632. L'objet est en grès de France de couleur grise, et sa surface est de couleur brune. Le fragment correspond à une partie du col cylindrique et droit, de l'épaule arrondie et de la paroi droite du récipient. Le fragment de pot présente une épaule se démarquant légèrement du col et une paroi légèrement plus grande que le col. Des traces de glaçure spontanée ponctuent la surface extérieure de l'objet. L'objet mesure 3,1 cm de hauteur, 2,6 cm de largeur et a une épaisseur de 0,9 cm.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Classement	Partie d'un objet patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	1999-03-04

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Le fragment de pot à anse est lié à un récipient fabriqué en France, dans les régions de Bray-Beauvaisis-Loire. L'objet est en grès de France de couleur grise, et sa surface est de couleur brune. Le fragment correspond à une partie du col cylindrique et droit, de l'épaule arrondie et de la paroi droite du récipient. Le grès est un matériau très durable et d'une grande dureté, et les récipients fabriqués avec celui-ci peuvent être déplacés sur de grandes distances sans trop de danger et être réutilisés sur une longue période.

Ce type de pot à anse peut servir au transport, à l'entreposage temporaire et possiblement au service de boissons non alcoolisées, comme l'eau ou le lait. Toutefois, l'absence de bec verseur sur ce fragment ainsi que sur tous les exemplaires de pot affichant cette forme, suggère qu'il serait difficile d'utiliser ce type de pot pour verser des liquides. De plus, l'absence de couvercle indique qu'il ne peut être utilisé pour un entreposage prolongé. Ce modèle de pot est de forme cylindrique, avec une paroi droite, une petite épaule arrondie, et un col droit légèrement plus étroit que la paroi. Le rebord est caractéristique, étant plat et large et présentant souvent des résidus de glaçure spontanée, témoignant de sa cuisson à l'envers. Il est aussi pourvu d'une anse verticale liée au col et à la paroi. Ce modèle perdure durant tout le XVIIe siècle, pour ensuite être légèrement modifié. Il est encore produit au XIXe siècle en France. Le pot semble avoir été cassé volontairement et abandonné sur place.

Le fragment de pot à anse est mis au jour en 1980 sur le site de l'Habitation de Québec, et est associé à la période d'occupation de l'Habitation par Champlain entre 1608 et 1632. Ce premier établissement français permanent en Amérique du Nord est situé dans le secteur de Place-Royale, à Québec. La première habitation est construite en 1608 et abrite Champlain et ses troupes jusqu'en 1624, année où elle est détruite pour faire place à la seconde habitation, un bâtiment de pierre qui est ensuite incendié par les frères Kirke en 1632. Quelques pots similaires ont été retrouvés sur le site.

Plusieurs pots de ce modèle ont également été trouvés sur le site des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis, à Québec, dans des contextes perturbés datant d'après l'époque de Champlain, soit entre 1636 et 1660 environ. Ils ont été mis au jour dans le secteur d'une boulangerie qui pourrait avoir été construite à l'époque de Champlain et qui fut démolie après sa mort. Ils ont pu servir à entreposer temporairement l'eau nécessaire à la fabrication du pain.

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Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière

Le fragment de pot à anse a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est lié à l'occupation de l'Habitation de Québec (1608-1632) à l'époque de Samuel de Champlain.

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