Meule à main
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1977 (Découverte)
Période :
- Préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
Classification :
- Bien archéologique > Objets sans classification > Objet à usage multiple
Patrimoine mobilier associé (1)
Inventaires associés (1)
Description
La meule à main, dont la datation est indéterminée, est un outil lié au travail de mouture. L'objet entier consiste en une pierre brune à grains fins de forme circulaire et aplatie dans son épaisseur. La face supérieure est convexe, tandis que la face inférieure est légèrement creuse et présente une large surface polie témoignant de son utilisation. Les bords latéraux portent quant à eux des traces de percussion représentées par une série de points de piquetage. Le diamètre de l'objet varie entre 10,85 cm et 12,05 cm et son épaisseur est de 5,19 cm.
Provenance archéologique :
- CeEt-9 > Unité de fouille 65 > Numéro de catalogue 8
Site de provenance :
- Site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain
Contexte archéologique :
- Campement
Fonctions / usages :
La meule à main est un outil servant à écraser, à broyer ou à moudre diverses matières végétales ou animales telles que des os, des grains, des céréales, ou des noix. Généralement associée à la préparation des aliments, la meule peut aussi être utilisée pour broyer des minéraux ou encore servir de percuteur.
Lieu de production :
- Amérique du Nord
Matériaux :
- Minéraux et inorganiques - matières premières (Pierre)
Dimensions :
- Épaisseur (Estimée / intégral) : 5,19 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : 10,85 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 12,05 centimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 21
- Numéro archéologique : CeEt-9-65-8
- Numéro précédent : CeEt-9-65.8
Discipline :
- Archéologie préhistorique
Altérations :
-
• Usure (Utilisation normale) : Dessous
La friction de la meule sur un autre objet a usé le dessous de la pierre. -
• Patine (Séjour dans la terre) : Dessus
Des tâches beiges et blanchâtres se trouvent sur l'une des faces. Cette altération résulte d’une réaction chimique due au temps prolongé dans le sol. -
• Étoilure (Utilisation normale) : Sur les côtés
Des étoilures, ou points de piquetage, se retrouvent sur deux des côtés témoignant de l'utilisation de la pierre comme percuteur.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Partie d'un objet patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1999-03-04 |
Informations historiques
La meule à main, en pierre brune à grains fins, est un outil dont la datation est indéterminée. En effet, ce type d'objet, qui est généralement associé au Sylvicole (3 000 à 450 ans avant aujourd'hui), mais qui semble apparaitre à l'Archaïque (9 500 à 3 000 ans avant aujourd'hui), est utilisé tout au long de la préhistoire (12 000 à 450 ans avant aujourd'hui). Il ne présente aucune forme typologique permettant de l'associer à une période ou à une culture précise.
La meule à main est un outil servant à écraser, à broyer ou à moudre diverses matières animales et végétales telles que des os, des grains, des céréales, ou des noix. Elle consiste généralement en une pierre naturellement arrondie, à grains fins, lourde et qui se tient bien en main. La meule est souvent associée à une autre pierre plate ou creuse, ou meule dormante, qui permet de comprimer et de retenir la matière écrasée dans un geste de percussion ou de rotation de l'outil. Généralement associée à la préparation des aliments, la meule peut toutefois servir à d'autres activités telles que broyer des minéraux ou encore servir de percuteur. La présence d'étoilures, ou points de piquetage se trouvant sur les deux côtés de l'objet, témoignent d'ailleurs de son utilisation comme percuteur. La friction de la pierre sur un autre objet en a poli également le dessous.
La meule à main est mise au jour en 1977 dans les niveaux préhistoriques du site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Son séjour dans le sol cause d'ailleurs l'apparition de taches beiges sur la surface de la pierre. Le contexte archéologique préhistorique de Place-Royale est représenté par un vaste emplacement de campement autochtone situé sur la pointe de Québec. Il a été occupé à de multiples reprises sur une longue période couvrant l'Archaïque récent laurentien (5 500 à 4 200 ans avant aujourd'hui) jusqu'au Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). De nombreuses structures y furent dégagées lors des fouilles archéologiques, comme des traces de piquets, des foyers ainsi que des sépultures, témoignant de la diversité des activités et des fonctions associées à ce site.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La meule à main a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un objet rarement mis au jour sur les sites archéologiques du Québec.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
CeEt-9 |
Références
Contributeur de données :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Notices bibliographiques :
- Cérane inc. L'occupation historique et préhistorique de la place Royale. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1989. s.p.
- CHAPDELAINE, Claude, Norman CLERMONT et Jacques GUIMONT. L'occupation historique et préhistorique de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 76. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1992. 426 p.
- GIROUARD, Laurent. Les occupations préhistoriques sur le site CeEt-9 de la place Royale de Québec, rapport préliminaire, été 1977. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1979. 8 p.