Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Boulet

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Balle de mitraille
  • Boulet de pierrier
  • Projectile d'artillerie

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1759 – 1760 (Contexte archéologique)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Armement : artillerie > Munition

Éléments associés

Événements associés (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le boulet est un projectile d'artillerie fabriqué au cours du XVIIIe siècle. Provenant du siège de l'Île-aux-Noix de 1760, l'objet entier consiste en une sphère en fonte et présente une cicatrice résultant de l'utilisation d'un moule. Le boulet pèse 910 grammes.

Provenance archéologique :

  • 5G > Opération 25 > Sous-opération X > Lot 1 > Numéro de catalogue 1Q
  • BgFh-18 > Opération 25 > Sous-opération X > Lot 1 > Numéro de catalogue 1Q

Contexte archéologique :

  • Fort
  • Militaire

Fonctions / usages :

Le boulet est un projectile d'artillerie de forme sphérique qui doit être propulsé par un canon. Celui-ci pourrait être utilisé avec un pierrier, ou encore être utilisé comme mitraille pour canon.

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > États-Unis > Nouvelle-Angleterre ou Europe > Royaume-Uni > Angleterre

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Moulé
  • Coulé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages ferreux (Fonte)

Dimensions :

  • Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 6,05 centimètre(s)
  • Poids (Mesurée / intégral) : 910 gramme(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 20
  • Numéro archéologique : BgFh-18-25X1-1Q
  • Numéro Parcs Canada : 5G25X1-1Q

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le boulet de canon en fonte est possiblement fabriqué en Angleterre ou en Nouvelle-Angleterre au XVIIIe siècle. Pesant 2 livres (910 g), le petit calibre de ce projectile d'artillerie laisse croire qu'il serait destiné à être utilisé avec un pierrier. Les pierriers sont des canons de fonte ou de bronze portatifs utilisés sur les bastingages des navires ou sur de petites embarcations. Ils sont montés sur des pivots en fer et fixés à des étriers reposant sur des tiges verticales. Cet assemblage permet d'orienter facilement le tir des petits canons. Il pourrait aussi s'agir d'une balle de mitraille pour canon. Dans ce cas, plusieurs projectiles de différents calibres sont chargés dans la bouche du canon, souvent dans un sac ou une poche de jute. Une fois projetés, ces petits boulets ont l'effet d'une pluie de pierres sur les positions ennemies.

Le boulet est mis au jour sur le site du fort de l'Île-aux-Noix, situé sur la rivière Richelieu proche du lac Champlain. Tôt en 1759, les troupes françaises entreprennent la construction d'un fort de campagne sur cette île. L'érection de ce fort a pour but de maintenir autant d'hommes que possible entre les armées britanniques postées dans la région de Lake George et Montréal, afin de ralentir l'avancée des troupes ennemies. L'objectif était aussi de faciliter le ravitaillement des postes situés autour du lac Champlain. Après la campagne militaire de 1759, les frontières de la Nouvelle-France se resserrent drastiquement autour de Montréal. Pendant l'année, le fort Carillon (Ticonderoga) et le fort Saint-Frédéric (actuellement situé à Crown-Point dans l'État de New York) sont pris par les troupes britanniques, alors que les militaires français battent en retraite au fort de l'Île-aux-Noix. L'été suivant, soit le 16 août 1760, ce poste est abandonné après un siège de huit jours et les troupes françaises se replient sur Montréal après avoir incendié les postes de Saint-Jean, de Sainte-Thérèse et de Chambly, ceci afin d'éviter qu'ils ne tombent aux mains de l'ennemi. Le fort français de l'Île-aux-Noix se trouve aujourd'hui sous les nombreux vestiges de forts britanniques qui se sont succédé sur l'île après la Conquête, dont le fort Lennox, toujours debout aujourd'hui.

Il est possible que ce boulet ait été tiré alors que l'armée britannique procédait au débarquement de ses troupes sur les rives de part et d'autre de la rivière Richelieu lors du siège de 1760

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le boulet a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est associé au siège du fort de l'Île-aux-Noix de 1760. De plus, ce projectile de petit calibre a aussi été choisi parce qu'il pourrait avoir été tiré à partir d'un pierrier, un petit canon portatif inséré dans un pivot en fer. Ceux-ci étaient souvent utilisés à bord des navires ou de petites embarcations.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1780, avenue Newton

    Localisation informelle :

    Agence Parcs Canada (Collection Parcs Canada)

    Code Borden

    5G BgFh-18    

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Le siège du fort de l’Île-aux-Noix en 1760, à partir des projectiles d’artillerie et de la documentation historique. [Document inédit], Parcs Canada, 2009. 62 p.
    • LE BLOND, Guillaume. L'artillerie raisonnée, contenant la description & l'usage des différentes bouches à feu, avec le détail des principaux moyens employés, ou proposés, pour les perfectionner la théorie & la pratique des mines; du jet des bombes, [...]. Paris, Chellot & Jombert fils jeune Librairie, 1776. 673 p.

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