Maison Scriver

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Le Colonel John Scriver n'a que 18 ans au moment de la guerre de 1812 où il est appelé au fort de l'Île-aux-Noix. En 1815, il construit l'aile de gauche de cette maison sur la terre qu'il a achetée avec ses économies. En 1816, il épouse Lucretia Maning âgée de 14 ans. En 1848, il construit l'annexe. Il y a dans la cave une cellule qui hébergeait les prisonniers des policiers. Vers 1976, l'appentis est transformé en véranda.

Sciver est l'un des personnages les plus importants, sinon le plus important, d'Hemmingford. Il est un employeur important du canton. Il construit des chemins, il est le premier chef du bureau de poste, maire du district de Beauharnois en 1847 et du canton d'Hemmingford en 1864, donne le terrain du premier cimetière, contribue à l'arrivée des premières écoles, etc. Il se bat à Odelltown contre les Patriotes. Les Stirling rénovent la maison de 1994 à 1998 : rejointage, isolation, sablage des planchers, réparations porte de la cave, nouveau plancher dans la cave, plomberie, cheminées rebâties, etc.

Vers 1940, A.Y. Jackson du groupe des Sept a séjourné chez George et Irene Brown. En 1943, Lynwood et Doris Cookman aménagent avec leurs 2 enfants dans un des 3 appartements de la maison. Il y avait 2 toilettes, mais ni bain ni douche. Pendant la révolution de 1956, l'Insurrection de Budapest, Rosa et Charles Fisch ainsi que leurs 2 enfants s'échappent de Hongrie. Ils sont accueillis par Des et Gladis Wooley. En 1957, ils se voient offrir un appartement dans cette maison. Dans les années 1970, jusqu'à 9 familles habitent en même temps dans cette grande maison. Madame Seal tenait même une boutique.

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Inventaire du patrimoine bâti de la MRC Les Jardins-de-Napierville (2017 - 2019)
MRC Les Jardins-de-Napierville

Cette maison présente une valeur historique importante. Il s'agit de la maison construite en 1815 par le fondateur du village d'Hemmingford, le colonel John Scriver. Il construit l'annexe en 1848. Il s'est battu lors de la guerre de 1812 au Fort de l'Île-aux-Noix ainsi qu'à la bataille d'Odelltown contre les Patriotes en 1838. Au sous-sol, une cellule aurait permis de garder des prisonniers. Au XXe siècle, la maison qui était subdivisée a abrité jusqu'à 9 familles. Son architecture témoigne de la maison néoclassique vernaculaire d'influence georgienne, une version modeste des villas palladiennes ou des grandes maisons britanniques, s'inspirant de l'œuvre de l'architecte de la Renaissance italienne, Andrea Palladio. Au lendemain de la Conquête, la présence britannique a fortement contribué à la diffusion de cette architecture. Ces bâtiments très formels sont conçus selon une symétrie rigoureuse. Haute de deux étages, la version vernaculaire est typiquement revêtue de pierre ou de bois. Elle est caractérisée par la distribution symétrique des ouvertures, la régularité du plan et par le vocabulaire classique de ses ornements. Il s'agit d'un modèle fréquent dans la région.

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