Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Fragment de vase juvénile

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Céramique de type « Pointe Péninsule »
  • Fragment de vase d'enfant
  • Petit vase
  • Poterie amérindienne

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Beauharnois

Période :

  • Sylvicole moyen (2 400 à 1 000 AA)

Thématique :

  • Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)

Classification :

  • Bien archéologique > Objets sans classification > Objet à usage multiple

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le fragment de vase juvénile de type « Pointe Péninsule » est un récipient de petit format possiblement fabriqué par des enfants et dont l'usage peut être multiple. La production de cet objet se situerait au Sylvicole moyen (2 400 à 1 000 ans avant aujourd'hui). Le fragment en céramique de type autochtone correspond à une partie du rebord et de la panse du vase. Il mesure 2,8 cm de hauteur sur 4,0 cm de largeur.

Provenance archéologique :

  • BhFl-1d

Culture :

  • Pointe Péninsule

Contexte archéologique :

  • Campement

Fonctions / usages :

Le vase juvénile est un récipient de petit format dont la fonction peut être multiple et dont la fabrication est parfois attribuée à des enfants s'initiant aux techniques de la production de céramiques.

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > Canada ou Amérique du Nord > États-Unis

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Modelé
  • Scarifié

Matériaux :

  • Céramique - terre cuite grossière (commune) (Céramique de type autochtone)

Technique de décoration :

  • Imprimé par basculement
  • Imprimé par estampage

Motif décoratif :

  • Linéaire

Élément décoratif :

  • Empreinte basculante
  • Empreinte dentelée
  • Empreinte dentelée quadrangulaire

Décor :

Le fragment est décoré sur sa face externe d'empreintes dentelées quadrangulaires imprimées par basculement formant deux bandes de lignes verticales. La lèvre, légèrement arrondie, est décorée d'empreintes dentelées imprimées par estampage. La face interne est marquée d'une bande d'empreintes dentelées quadrangulaires imprimées par basculement dans sa partie supérieure. Des scarifications horizontales marquent la surface sous cette bande.

Dimensions :

  • Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,6 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / subsistant) : 2,8 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : 4 centimètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 17
  • Numéro archéologique : BhFl-1d-ME-1969-19
  • Numéro d'accession : 1969-ME-1969-19C
  • Numéro précédent : BhFl-1-ME-1969-19
  • Numéro précédent : BhFl-1-1969-ME-1969-19
  • Numéro précédent : BhFl-1-1969-ME-1969-19C
  • Numéro précédent : BhFl-1-Station 3-1969-ME-1969-19C
  • Numéro précédent : ME-1969-19
  • Numéro précédent : BhFl-1-ST3-1969-ME-1969-19C
  • Numéro précédent : BhFl-1-ME-1969-19C

Discipline :

  • Archéologie préhistorique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le fragment de vase juvénile de type « Pointe Péninsule » est associé à un récipient de petit format qui est probablement fabriqué au cours du Sylvicole moyen (2 400 à 1 000 ans avant aujourd'hui), d'après son décor qui est représentatif de cette période. Le fragment en céramique de type autochtone présente un décor composé d'empreintes dentelées quadrangulaires imprimées par basculement et d'empreintes dentelées appliquées par estampage, ainsi que de scarifications.

Le vase juvénile est un récipient de petit format servant possiblement à plusieurs usages. Ce contenant minuscule n'a pas servi à la cuisson des aliments, car il ne présente aucune trace de carbonisation ou de suie. Ce type de récipient, dont le façonnage est irrégulier, imite généralement de manière moins soignée les techniques de fabrication et de décoration des vases de plus gros format. Ils sont souvent interprétés comme étant des productions juvéniles, à la manière d'enfants s'initiant aux techniques de la production de céramiques. La plupart du temps, la pâte est bien pétrie, elle ne contient aucun dégraissant et est modelée en superposant des colombins ou à partir d'une petite boulette creusée et amincie.

L'aire de répartition de la poterie de tradition ou de culture Pointe Péninsule est très vaste et comprend le sud-est de l'Ontario, le sud du Québec, ainsi qu'une bonne partie de l'État de New York et de la Nouvelle-Angleterre, jusqu'au Nouveau-Brunswick. Les vases sont caractérisés par une panse de forme conique, un col peu étranglé, un rebord plus ou moins éversé ainsi qu'une lèvre de forme variable. La face interne est souvent scarifiée, c'est-à-dire marquée de stries horizontales créées par l'usage d'un peigne. La décoration, qui peut couvrir toute la face externe ainsi que la face interne du rebord, est constituée surtout d'empreintes dentelées, ondulantes et cordées. En comparaison aux céramiques de type « Vinette I », celles du type « Pointe Péninsule » présentent des parois plus étroites, un dégraissant plus fin et d'une pâte moins friable. Ce type de poterie au corps fuselé, dont la capacité ne devait pas dépasser 10 litres, est particulièrement bien adapté à la cuisson lente des viandes et devient très populaire au cours du Sylvicole moyen ancien. Il se trouve parfois en centaines d'exemplaires sur certains sites localisés à un point de confluence.

La présence de rebuts de pâte en forme de colombin sur plusieurs sites archéologiques de cette période vient appuyer l'idée que le montage par colombins d'argile superposés constituait la technique de fabrication dominante. Cette technique suggère une fabrication sur place des vases en céramique ainsi qu'une occupation estivale des sites, puisque l'extraction de l'argile brute n'est pas possible en hiver et que les étapes du séchage et de la cuisson sont plus difficiles à réaliser pendant la saison froide.

Le fragment de vase juvénile est mis au jour à une date indéterminée sur le site archéologique de la Pointe-du-Buisson dans la municipalité de Beauharnois, en Montérégie.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le fragment de vase juvénile a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit de l'un des rares exemples de petit vase montrant le style décoratif des céramistes de tradition Pointe Péninsule du Sylvicole moyen (2 400 à 1 000 ans avant aujourd'hui), identifiable sur cet objet par les empreintes dentelées quadrangulaires basculantes.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Montérégie

    MRC :

    • Beauharnois-Salaberry

    Municipalité :

    • Beauharnois

    Adresse :

    • 333, rue Émond

    Localisation informelle :

    Pointe-du-Buisson, Musée québécois d'archéologie

    Code Borden

    BhFl-1d      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • CHAPDELAINE, Claude et Norman CLERMONT. Pointe-du-Buisson 4 : quarante siècles d'archives oubliées. Signes des Amériques, 1. Montréal, Recherches amérindiennes au Québec, 1982. 170 p.
    • GATES ST-PIERRE, Christian. Potières du Buisson. La céramique de tradition Melocheville sur le site Hector-Trudel. Collection Mercure - Archéologie, 168. Gatineau, Musée canadien des civilisations, 2006. 319 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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