Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Fragments de vase

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Céramique de type « Pointe Péninsule »
  • Poterie amérindienne

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1993‑05‑08 (Découverte)

Période :

  • Sylvicole moyen ancien (2 400 à 1 500 AA)

Thématique :

  • Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Contenant
  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Description

Les fragments de vase forment un récipient servant principalement à la cuisson des aliments dont la production se situerait au Sylvicole moyen ancien (2 400 à 1 500 avant aujourd'hui). L'objet en céramique de type autochtone porte un décor sur la surface extérieure et sur la lèvre. Les deux fragments recollés composent environ le quart du volume initial du vase et mesurent 26 cm de hauteur sur 17 cm de largeur.

Provenance archéologique :

  • BgFb-7 > Numéro de catalogue 1

Culture :

  • Pointe Péninsule

Fonctions / usages :

Le vase est un récipient destiné principalement à la cuisson. Il peut également servir à transporter l'eau et à entreposer la nourriture.

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > Canada ou Amérique du Nord > États-Unis

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Modelé

Matériaux :

  • Céramique - terre cuite grossière (commune) (Céramique de type autochtone)

Technique de décoration :

  • Imprimé par estampage
  • Repoussé

Motif décoratif :

  • Linéaire

Élément décoratif :

  • Empreinte dentelée
  • Empreinte ondulante verticale

Décor :

Les fragments de vase sont décorés dans le haut de leur face externe d'empreintes ondulantes verticales imprimées par estampage. Une première section de ces empreintes marque la section éversée du rebord. Le col, l'épaule et la panse sont ornés de près de dix bandes composées de ces empreintes, appliquées avec un effet repoussé. La lèvre porte des empreintes dentelées repoussées, et sa surface intérieure semble lisse. En effet, une croute carbonisée la recouvre, ne permettant pas de confirmer ou d'infirmer la présence d'un décor.

Dimensions :

  • Épaisseur (Mesurée / intégral) : entre 0,8 et 1,1 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / subsistant) : 26 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : 17 centimètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

2

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 17
  • Numéro archéologique : BgFb-7-1
  • Numéro précédent : BgFb-7.1

Discipline :

  • Archéologie préhistorique

Altérations :

  • Résidu (Cuisson alimentaire) : Face interne
    Des croûtes carbonisées présentes sur la face interne témoignent de l'utilisation du vase pour la cuisson.
     
  • Biologiques (Immersion dans l'eau) : Face externe
    Le vase a été découvert au fond d'un lac et gisait sur le côté, ce qui explique la disposition des traces de limon.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Les fragments de vase forment un récipient qui est probablement fabriqué au cours du Sylvicole moyen ancien (2 400 à 1 500 avant aujourd'hui). Composé de deux fragments, l'objet de céramique est de type « Pointe Péninsule » et porte un décor constitué d'empreintes ondulantes verticales, certaines imprimées par estampage, et d'autres avec un effet repoussé. Le vase est modelé au colombin, ou encore au battoir et à l'enclume. Sur les fragments subsistants, il n'est pas possible d'apercevoir de cassure typique du modelage au colombin, mais cela ne permet pas de réfuter hors de tout doute l'usage de cette technique.

Le vase est un récipient destiné principalement à la cuisson des aliments. D'ailleurs, la présence d'une croute carbonisée sur la face interne des fragments suggère une telle utilisation. Ce type de contenant peut aussi servir au transport de l'eau et à l'entreposage des aliments.

L'aire de répartition de la poterie de tradition ou de culture Pointe Péninsule est très vaste et comprend le sud-est de l'Ontario, le sud du Québec, ainsi qu'une bonne partie de l'État de New York et de la Nouvelle-Angleterre, jusqu'au Nouveau-Brunswick. Les vases sont caractérisés par une panse de forme conique, un col peu étranglé, un rebord plus ou moins éversé, ainsi qu'une lèvre de forme variable. La face interne est souvent scarifiée, c'est-à-dire marquée de stries horizontales créées par l'usage d'un peigne. La décoration, qui peut couvrir toute la face externe ainsi que la face interne du rebord, est constituée surtout d'empreintes dentelées, ondulantes et cordées. En comparaison aux céramiques de type « Vinette I », celles du type « Pointe Péninsule » présentent des parois plus étroites, un dégraissant plus fin et une pâte moins friable. Ce type de poterie au corps fuselé, dont la capacité ne devait pas dépasser 10 litres, est particulièrement bien adapté à la cuisson lente des viandes et devient très populaire au cours du Sylvicole moyen ancien. Il se trouve parfois en centaines d'exemplaires sur certains sites localisés à un point de confluence.

La présence de rebuts de pâte en forme de colombin sur plusieurs sites archéologiques de cette période vient appuyer l'idée que le montage par colombins d'argile superposés constituait la technique de fabrication dominante. Cette technique suggère une fabrication sur place des vases en céramique ainsi qu'une occupation estivale des sites, puisque l'extraction de l'argile brute n'est pas possible en hiver et que les étapes du séchage et de la cuisson sont plus difficiles à réaliser pendant la saison froide.

Les fragments de vase sont mis au jour en 1993 à 33 mètres de profondeur, près de la rive est du lac Memphrémagog, dans la municipalité de Potton, en Estrie. Cette découverte est réalisée lors d'une plongée par un particulier. Probablement échappé lors d'un déplacement en canot, le vase reposait au fond de l'eau, ce qui explique la présence de dépôts de limons sur l'un des côtés de l'objet.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Les fragments de vase ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit de l'une des rares poteries découvertes au fond d'un lac. De plus, ils ont été choisis parce qu'ils proviennent du sud de l'Estrie, une région représentative de la répartition géographique du type de céramique « Pointe Péninsule » au Québec.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    BgFb-7      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • BERGERON, André, dir. La restauration des céramiques archéologiques : quelques exemples du cheminement d'une pratique. Québec, Centre de conservation du Québec, 2007. 159 p.
    • BOISVERT, Jacques. Notes sur le site BgFb-7, lac Memphrémagog. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère de la Culture, 1993. 2 p.
    • GATES ST-PIERRE, Christian. Le patrimoine archéologique amérindien du Sylvicole moyen au Québec. Étude produite dans le cadre de la participation du Québec au RCLP [document inédit], Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2010. 59 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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    Gouvernement du Québec

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