Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Fragments de vase

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Céramique de type « Pointe Péninsule »
  • Poterie amérindienne

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1993 (Découverte)

Période :

  • Sylvicole moyen ancien (2 400 à 1 500 AA)

Thématique :

  • Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Contenant
  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

Les fragments de vase sont associés à un récipient servant principalement à la cuisson des aliments dont la production se situerait au Sylvicole moyen ancien (2 400 à 1 500 avant aujourd'hui). L'objet en céramique de type autochtone porte un décor sur la surface extérieure et sur la lèvre. Le vase, composé de 10 fragments, est incomplet puisqu'il ne subsiste que des tessons provenant de la panse et du rebord. Le plus gros ensemble mesure 8 cm de hauteur sur 9 cm de largeur.

Provenance archéologique :

  • CfEq-3 > Numéro de catalogue 93-154

Culture :

  • Pointe Péninsule

Contexte archéologique :

  • Campement

Fonctions / usages :

Le vase est un récipient destiné principalement à la cuisson. Il peut également servir à transporter l'eau et à entreposer la nourriture.

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > Canada ou Amérique du Nord > États-Unis

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Modelé

Matériaux :

  • Céramique - terre cuite grossière (commune) (Céramique de type autochtone)

Technique de décoration :

  • Imprimé par estampage
  • Repoussé

Motif décoratif :

  • Linéaire

Élément décoratif :

  • Empreinte dentelée

Décor :

Les fragments de vase sont décorés d'empreintes dentelées horizontales repoussées, sur leur face externe. Un premier champ mesurant 8 cm de hauteur est orné de ces empreintes. Dans la gauche du champ, les lignes forment des obliques vers la gauche. Des lignes identiques placées à la verticale ornent la partie inférieure du vase fragmentaire. La lèvre, légèrement arrondie, est décorée de deux rangées d'empreintes dentelées très fines imprimées par estampage, qui encadrent une ligne des mêmes empreintes, mais plus profondes et formant une gouttière. La surface interne du vase est lisse.

Dimensions :

  • Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,7 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / subsistant) : 8 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : 9 centimètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (moins de 25% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

10

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 17
  • Numéro archéologique : CfEq-3-93-154
  • Numéro précédent : D5A4
  • Numéro précédent : D6A3
  • Numéro précédent : CfEq3-93-157
  • Numéro précédent : CfEq3-93-156
  • Numéro précédent : CfEq3-93-154
  • Numéro précédent : CfEq-3-93-157
  • Numéro précédent : CfEq-3-93-156
  • Numéro précédent : CfEq-3-93-155
  • Numéro précédent : C5A4
  • Numéro précédent : C6A4
  • Numéro précédent : CfEq3-93-155

Discipline :

  • Archéologie préhistorique

Altérations :

  • Résidu (Cuisson alimentaire) : Face interne
    Les croûtes carbonisées sur la face interne témoigne de l'utilisation du vase pour la cuisson.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Les fragments de vase forment un récipient qui est probablement fabriqué au cours du Sylvicole moyen ancien (2 400 à 1 500 avant aujourd'hui). Composé de 10 fragments provenant de la panse et du rebord, l'objet de céramique est de type « Pointe Péninsule » et porte un décor constitué d'empreintes dentelées, appliquées exclusivement par repoussement. Le vase est modelé au colombin, ou encore au battoir et à l'enclume. Sur les fragments subsistants, il n'est pas possible d'apercevoir de cassure typique du modelage au colombin, mais cela ne permet pas de réfuter hors de tout doute l'usage de cette technique.

Le vase est un récipient destiné principalement à la cuisson des aliments. D'ailleurs, la présence d'une croute carbonisée sur la face interne des fragments de l'objet suggère une telle utilisation. Ce type de contenant peut aussi servir au transport de l'eau et à l'entreposage des aliments.

L'aire de répartition de la poterie de tradition ou de culture Pointe Péninsule est très vaste et comprend le sud-est de l'Ontario, le sud du Québec, ainsi qu'une bonne partie de l'État de New York et de la Nouvelle-Angleterre, jusqu'au Nouveau-Brunswick. Les vases sont caractérisés par une panse de forme conique, un col peu étranglé, un rebord plus ou moins éversé, ainsi qu'une lèvre de forme variable. La face interne est souvent scarifiée, c'est-à-dire marquée de stries horizontales créées par l'usage d'un peigne. La décoration, qui peut couvrir toute la face externe ainsi que la face interne du rebord, est constituée surtout d'empreintes dentelées, ondulantes et cordées qui sont appliquées de différentes manières. En comparaison aux céramiques de type « Vinette I », celles du type « Pointe Péninsule » présentent des parois plus étroites, un dégraissant plus fin et une pâte moins friable. Ce type de poterie au corps fuselé, dont la capacité ne devait pas dépasser 10 litres, est particulièrement bien adapté à la cuisson lente des viandes et devient très populaire au cours du Sylvicole moyen ancien. Il se trouve parfois en centaines d'exemplaires sur certains sites localisés à un point de confluence.

La présence de rebuts de pâte en forme de colombin sur plusieurs sites archéologiques de cette période vient appuyer l'idée que le montage par colombins d'argile superposés constituait la technique de fabrication dominante. Cette technique suggère une fabrication sur place des vases en céramique ainsi qu'une occupation estivale des sites, puisque l'extraction de l'argile brute n'est pas possible en hiver et que les étapes du séchage et de la cuisson sont plus difficiles à réaliser pendant la saison froide.

Les fragments de vase sont mis au jour en 1993 sur le site patrimonial du Manoir-Dénéchaud,
localisé sur la rive droite du fleuve Saint-Laurent, dans la municipalité de Berthier-sur-Mer à Montmagny.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Les fragments de vase ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un objet possédant un décor unique constitué exclusivement d'empreintes dentelées repoussées. De plus, cet objet a été choisi parce qu'il s'agit de l'un des rares spécimens de céramiques issues de la culture Pointe Péninsule retrouvées dans la région du Bas-Saint-Laurent.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    CfEq-3      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • PICARD, Philippe et Alain PRÉVOST. Site du manoir Dénéchaud à Berthier-sur-Mer (CfEq-3). Intervention de sauvetage. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 1994. 95 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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    Gouvernement du Québec

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