Fragments de vase
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Céramique de type « Pointe Péninsule »
- Poterie amérindienne
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1960 – 1962 (Intervention archéologique)
Période :
- Sylvicole moyen ancien (2 400 à 1 500 AA)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
Classification :
- Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Contenant
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Les fragments de vase sont associés à un récipient servant principalement à la cuisson des aliments dont la production se situerait au Sylvicole moyen ancien (2 400 à 1 500 avant aujourd'hui). L'objet en céramique de type autochtone de couleur orange bourgogne porte un décor sur la surface extérieure et sur la lèvre. Le vase, composé de 14 fragments, est incomplet, car il ne subsiste que des tessons provenant de la panse et du rebord. Le plus gros ensemble mesure 10 cm de hauteur sur 10 cm de largeur.
Provenance archéologique :
- BiEx-1 > Numéro de catalogue 1
Culture :
- Pointe Péninsule
Contexte archéologique :
- Campement
Fonctions / usages :
Le vase est un récipient destiné principalement à la cuisson. Il peut également servir à transporter l'eau et à entreposer la nourriture.
Lieu de production :
- Présumé : Amérique du Nord > Canada ou Amérique du Nord > États-Unis
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Modelé
Matériaux :
- Céramique - terre cuite grossière (commune) (Céramique de type autochtone)
Technique de décoration :
- Encoché
- Imprimé par basculement
- Imprimé par estampage
Motif décoratif :
- Géométrique
- Linéaire
Élément décoratif :
- Empreinte dentelée quadrangulaire
Décor :
Les fragments de vase sont décorés sur leur face externe d'empreintes dentelées quadrangulaires disposées de plusieurs manières. Une première bande de 5 cm de hauteur est décorée de ces empreintes. Celle-ci est suivie d'un colombin d'argile ajouté en surface marqué de ces empreintes disposées en obliques descendant vers la droite. Sous le colombin se trouve une bande d'empreintes obliques descendant vers le gauche, puis un champ orné d'empreintes imprimées par basculement placées à la verticale. La lèvre, plate, présente aussi des empreintes dentelées quadrangulaires sur ses deux faces, celles sur la face interne formant une bande de 1,8 cm de hauteur. L'angle formé par la lèvre et la face externe est encoché, et des traces horizontales de lissage sont visibles sous la décoration intérieure du vase.
Dimensions :
- Épaisseur (Mesurée / intégral) : entre 0,7 et 0,8 centimètre(s)
- Hauteur (Mesurée / subsistant) : 10 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / subsistant) : 10 centimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
14
Numéro de l'objet :
- CARQ : 17
- Numéro archéologique : BiEx-1-1
- Numéro précédent : Pa. D
- Numéro précédent : V.P
- Numéro précédent : V.P.D
- Numéro précédent : BiEx-1.1
- Numéro précédent : Unité de vase #27
- Numéro précédent : V P.Pa. D
- Numéro précédent : M-2
- Numéro précédent : V.P.D.
Discipline :
- Archéologie préhistorique
Altérations :
-
• Brûlure (Cuisson alimentaire) : À divers endroits
Le vase porte des traces de suie sur la face interne qui témoignent de son utilisation pour faire cuire de la nourriture. -
• Ruban adhésif (Cause inconnue) : Face interne
Une trace rectangulaire est vible sur la face interne, possiblement laissée par du ruban adhésif.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Les fragments de vase forment un récipient qui est probablement fabriqué au cours du Sylvicole moyen ancien (2 400 à 1 500 avant aujourd'hui). Composé de 14 fragments provenant de la panse et du rebord, l'objet est fait de céramique de couleur orange bourgogne. Le vase est de type « Pointe Péninsule » et porte un décor constitué d'empreintes dentelées quadrangulaires. Le vase est modelé au colombin, ou encore au battoir et à l'enclume. Sur les fragments subsistants, il n'est pas possible d'apercevoir de cassure typique du modelage au colombin, mais cela ne permet pas de réfuter hors de tout doute l'usage de cette technique. Un colombin est ajouté en surface et décoré, faisant possiblement office de pseudoparement.
Le vase est un récipient destiné principalement à la cuisson des aliments. D'ailleurs, la présence de traces de suie sur la face interne des fragments de l'objet suggère une telle utilisation. Ce type de contenant peut aussi servir au transport de l'eau et à l'entreposage des aliments.
L'aire de répartition de la poterie de tradition ou de culture Pointe Péninsule est très vaste et comprend le sud-est de l'Ontario, le sud du Québec, ainsi qu'une bonne partie de l'État de New York et de la Nouvelle-Angleterre, jusqu'au Nouveau-Brunswick. Les vases sont caractérisés par une panse de forme conique, un col peu étranglé, un rebord plus ou moins éversé, ainsi qu'une lèvre de forme variable. La face interne est souvent scarifiée, c'est-à-dire marquée de stries horizontales créées par l'usage d'un peigne. La décoration, qui peut couvrir toute la face externe ainsi que la face interne du rebord, est constituée surtout d'empreintes dentelées, ondulantes et cordées qui sont appliquées de différentes manières. En comparaison aux céramiques de type « Vinette I », celles du type « Pointe Péninsule » présentent des parois plus étroites, un dégraissant plus fin et une pâte moins friable. Ce type de poterie au corps fuselé, dont la capacité ne devait pas dépasser 10 litres, est particulièrement bien adapté à la cuisson lente des viandes et devient très populaire au cours du Sylvicole moyen ancien. Il se trouve parfois en centaines d'exemplaires sur certains sites localisés à un point de confluence.
La présence de rebuts de pâte en forme de colombin sur plusieurs sites archéologiques de cette période vient appuyer l'idée que le montage par colombins d'argile superposés constituait la technique de fabrication dominante. Cette technique suggère une fabrication sur place des vases en céramique ainsi qu'une occupation estivale des sites, puisque l'extraction de l'argile brute n'est pas possible en hiver et que les étapes du séchage et de la cuisson sont plus difficiles à réaliser pendant la saison froide.
Les fragments de vase sont mis au jour entre 1960 et 1962 sur le site du Vieux-Pont, localisé le long de la rivière Massawippi à Sherbrooke dans l'arrondissement de Lennoxville. Une trace rectangulaire est visible sur la face interne de l'objet, probablement causée par l'utilisation d'un ruban adhésif après sa découverte.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Les fragments de vase ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un objet possédant un décor unique marqué par l'ajout d'un colombin d'argile décoré qui peut représenter un pseudoparement. De plus, cet objet a été choisi parce qu'il s'agit d'un spécimen représentatif qui témoigne des différentes variantes des céramiques de la culture Pointe Péninsule retrouvées dans la région de l'Estrie.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
BiEx-1 |
Références
Notices bibliographiques :
- DUMONT, Jessica. Le Sylvicole moyen ancien de l’Estrie et du Nord-Est américain : une étude descriptive et comparative de la poterie du site Vieux-Pont (BiEx-1), Lennoxville, Québec. Université de Montréal, 2010. 156 p.
- GATES ST-PIERRE, Christian. Le patrimoine archéologique amérindien du Sylvicole moyen au Québec. Étude produite dans le cadre de la participation du Québec au RCLP [document inédit], Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2010. 59 p.
- LÉVESQUE, René. Les richesses archéologiques du Québec. Rapport préliminaire. Sherbrooke, La Société d'archéologie de Sherbrooke, 1962. 75 p.