Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Fragments de vase

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Céramique de type « Pointe Péninsule »
  • Poterie amérindienne

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1988 (Découverte)

Période :

  • Sylvicole moyen ancien (2 400 à 1 500 AA)

Thématique :

  • Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Contenant
  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

Les fragments de vase sont associés à un récipient servant principalement à la cuisson des aliments dont la production se situerait au Sylvicole moyen ancien (2 400 à 1 500 avant aujourd'hui). L'objet en céramique de type autochtone porte un décor sur la surface extérieure et sur la lèvre du vase. Ce dernier, composé de sept fragments provenant de la panse et du rebord, est incomplet. L'ensemble recollé mesure 11 cm de hauteur sur 7 cm de largeur.

Provenance archéologique :

  • CeEt-9 > Numéro de catalogue Vase 33

Site de provenance :

  • Site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain

Culture :

  • Pointe Péninsule

Contexte archéologique :

  • Campement

Fonctions / usages :

Le vase est un récipient destiné principalement à la cuisson. Il peut également servir à transporter l'eau et à entreposer la nourriture.

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > Canada ou Amérique du Nord > États-Unis

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Modelé

Matériaux :

  • Céramique - terre cuite grossière (commune) (Céramique de type autochtone)

Technique de décoration :

  • Imprimé par basculement
  • Imprimé par estampage

Motif décoratif :

  • Linéaire

Élément décoratif :

  • Empreinte ondulante horizontale
  • Empreinte ondulante oblique à gauche
  • Empreinte ondulante verticale

Décor :

Les fragments de vase sont décorés d'empreintes ondulantes arrangées de différentes manières : sur la face externe de l'objet, une première bande de 0,1 cm de hauteur est formée de lignes horizontales. Sous cette bande s'en trouve une autre de 5 cm de hauteur où les empreintes, appliquées par basculement, forment des arcs de cercle descendant en obliques vers la gauche. Un autre champ se trouve sous celle-ci, orné de lignes verticales imprimées par basculement. La lèvre, dénuée d'ornements, porte des traces de modelage sur sa face interne. Ces dernières, s'enfonçant un peu dans la pâte, sont possiblement réalisées à l'aide d'une spatule et mesurent 0,1 cm de largeur. Des taches rouges, possiblement de l'ocre, sont visibles sur la surface externe de l'objet.

Dimensions :

  • Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,5 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / subsistant) : 7 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : 11 centimètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (moins de 25% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

7

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 17
  • Numéro archéologique : CeEt-9-Vase 33

Discipline :

  • Archéologie préhistorique

Altérations :

  • Tache (Cause inconnue) : Face externe
    Des taches rouges sont visibles sur la face externe, il pourrait s'agir d'ocre.
     
  • Brûlure (Cuisson alimentaire) : Face interne
    Le vase porte des traces de suie sur la face interne qui témoignent de son utilisation pour faire cuire de la nourriture.
     
  • Résidu (Cuisson alimentaire) : Face interne
    Le vase présente des croûtes carbonisées et de la suie sur la face interne qui témoignent de son utilisation pour faire cuire de la nourriture.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1999-03-04
 

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Informations historiques

Les fragments de vase correspondent à un récipient qui est vraisemblablement fabriqué au cours du Sylvicole moyen ancien (2 400 à 1 500 avant aujourd'hui). Composé de sept fragments, l'objet en céramique incomplet de type « Pointe Péninsule » est modelé au colombin, ou encore au battoir et à l'enclume. Il n'est pas possible d'apercevoir de cassure démontrant l'utilisation de colombins pour la fabrication de l'objet, mais cela ne permet pas de réfuter hors de tout doute l'usage de cette technique. Une spatule est vraisemblablement utilisée pour la finition de l'objet, puisque des traces sont visibles sur la surface intérieure de la lèvre. L'objet porte un décor constitué d'empreintes ondulées, dont certaines forment des arcs de cercle.

Le vase est un récipient destiné principalement à la cuisson des aliments. La présence d'une croute carbonisée sur la face interne ainsi que de traces de suie sur les deux faces des fragments suggère d'ailleurs une telle utilisation. Ce type de contenant peut aussi servir au transport de l'eau et à l'entreposage des aliments.

L'aire de répartition de la poterie de tradition Pointe Péninsule est très vaste et comprend le sud-est de l'Ontario, le sud du Québec, ainsi qu'une partie de l'État de New York et de la Nouvelle-Angleterre, jusqu'au Nouveau-Brunswick. Les vases sont caractérisés par une panse de forme conique, un col peu étranglé, un rebord plus ou moins éversé, ainsi qu'une lèvre de forme variable. La face interne est souvent scarifiée, c'est-à-dire marquée de stries horizontales créées par l'usage d'un peigne. La décoration, qui peut couvrir toute la face externe ainsi que la face interne du rebord, est surtout constituée d'empreintes dentelées, ondulantes et cordées. En comparaison aux céramiques de type « Vinette I », celles du type « Pointe Péninsule » présentent des parois plus étroites, un dégraissant plus fin et une pâte moins friable. Ce type de poterie au corps fuselé, dont la capacité ne devait pas dépasser 10 litres, est particulièrement bien adapté à la cuisson lente des viandes et devient très populaire au cours du Sylvicole moyen ancien.

La présence de rebuts de pâte en forme de colombin sur plusieurs sites archéologiques de cette période vient appuyer l'idée que le montage par colombins d'argile superposés constituait la technique de fabrication dominante. Cette technique suggère une fabrication sur place des vases en céramique ainsi qu'une occupation estivale des sites, puisque l'extraction de l'argile brute n'est pas possible en hiver et que les étapes du séchage et de la cuisson sont plus difficiles à réaliser pendant la saison froide.

Les fragments de vase sont mis au jour vers 1988 sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-de-Champlain, situé dans le secteur de Place-Royale, dans la ville de Québec. Des traces rougeâtres, peut-être de l'ocre, se trouvent sur la surface extérieure de l'objet. Ces dernières pourraient résulter de son séjour dans le sol, mais il pourrait aussi s'agir d'un décor.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Les fragments de vase ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un artéfact possédant un décor unique caractérisé par des empreintes ondulantes formant des arcs de cercle. De plus, les fragments ont été choisis parce que l'objet porte des taches rougeâtres sur sa face externe, possiblement de l'ocre. Il s'agit également d'un exemple représentatif de la variété des céramiques du Sylvicole moyen ancien découvertes dans les limites actuelles de la ville de Québec.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • La Cité

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    CeEt-9      

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    Références

    Contributeur de données :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Notices bibliographiques :

    • Cérane inc. L'occupation historique et préhistorique de la place Royale. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1989. s.p.
    • CHAPDELAINE, Claude, Norman CLERMONT et Jacques GUIMONT. L'occupation historique et préhistorique de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 76. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1992. 426 p.
    • GATES ST-PIERRE, Christian. Le patrimoine archéologique amérindien du Sylvicole moyen au Québec. Étude produite dans le cadre de la participation du Québec au RCLP [document inédit], Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2010. 59 p.
    • LAPOINTE, Camille. Trésors et secrets de Place-Royale : aperçu de la collection archéologique. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1998. 217 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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    Gouvernement du Québec

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