Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Fragments de vase

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Céramique de type « Pointe Péninsule »
  • Poterie amérindienne

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 2001 (Découverte)

Période :

  • Sylvicole moyen ancien (2 400 à 1 500 AA)

Thématique :

  • Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Contenant
  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Description

Les fragments de vase sont associés à un récipient servant principalement à la cuisson des aliments dont la production se situerait au Sylvicole moyen ancien (2 400 à 1 500 avant aujourd'hui). L'objet en céramique de type autochtone porte un décor sur la surface extérieure et la lèvre. Le vase, composé de plus de 65 fragments, est incomplet. Le plus gros ensemble mesure 15 cm de hauteur résiduelle sur 11 cm de largeur résiduelle et l'épaisseur varie entre 0,5 cm et 0,9 cm.

Provenance archéologique :

  • DaEk-19 > Numéro de catalogue 553

Culture :

  • Pointe Péninsule

Contexte archéologique :

  • Campement

Fonctions / usages :

Le vase est un récipient destiné principalement à la cuisson. Il peut également servir à transporter l'eau et à entreposer la nourriture.

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > Canada ou Amérique du Nord > États-Unis

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Modelé

Matériaux :

  • Céramique - terre cuite grossière (commune) (Céramique de type autochtone)

Technique de décoration :

  • Imprimé par estampage
  • Repoussé

Motif décoratif :

  • Linéaire

Élément décoratif :

  • Empreinte dentelée
  • Empreinte suturiforme

Décor :

Les fragments de vase sont décorés sur leur face externe d'une première bande de 10 cm de hauteur constituée d'empreintes dentelées formant des lignes horizontales très rapprochées et suggérant un léger effet repoussé. Sous cette bande se trouvent des empreintes dentelées formant des lignes horizontales avec un effet repoussé vers le bas qui se prolonge sur la panse. Le col est orné d'une ligne formée d'empreintes suturiformes, réalisées par l'impression de fragments de crânes d'animaux ou de plastrons de tortue, espacées de 0,5 cm. La lèvre est plate et décorée d'empreintes dentelées imitant les empreintes ondulantes, et la face interne porte des empreintes dentelées avec un léger effet repoussé formant une bande de 1 cm de hauteur.

Dimensions :

  • Épaisseur (Mesurée / intégral) : entre 0,5 et 0,9 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / subsistant) : 15 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : 11 centimètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

65

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 17
  • Numéro archéologique : DaEk-19-553
  • Numéro précédent : DaEk-19.553

Discipline :

  • Archéologie préhistorique

Altérations :

  • Résidu (Cuisson alimentaire) : Face interne
    Le vase présente des croûtes carbonisées sur certaines sections de la face interne qui témoignent de son utilisation pour faire cuire de la nourriture.
     
  • Brûlure (Cuisson alimentaire) : Face externe
    Présence de suie sur la face externe qui témoignent de son utilisation pour faire cuire de la nourriture.
     
  • Friabilité (Cause inconnue) : À divers endroits
    La pâte est relativement friable.
     
  • Craquelures (Cause inconnue) : Sur les faces
    De nombreuses craquelures sont visibles sur les deux faces.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Les fragments de vase forment un récipient qui est vraisemblablement fabriqué au cours du Sylvicole moyen ancien (2 400 à 1 500 avant aujourd'hui). Composé de plus de 65 fragments, l'objet en céramique de type « Pointe Péninsule » est modelé au colombin, ou encore au battoir et à l'enclume. Il n'est pas possible d'apercevoir de cassure démontrant l'utilisation de colombins pour la fabrication de l'objet, mais cela ne permet pas de réfuter hors de tout doute l'usage de cette technique. La pâte utilisée est friable, causant de nombreuses craquelures sur les parois du vase. L'objet porte un décor constitué d'empreintes dentelées et suturiformes, ces dernières étant créées par l'application de fragments de crânes d'animaux ou de plastrons de tortues. L'état très fragile de l'objet ne permet pas d'établir avec certitude le nombre de tessons.

Le vase est un récipient destiné principalement à la cuisson des aliments. La présence d'une croute carbonisée sur la face interne ainsi que de traces de suie sur la face externe des fragments suggère une telle utilisation. Ce type de contenant peut aussi servir au transport de l'eau et à l'entreposage des aliments.

L'aire de répartition de la poterie de tradition Pointe Péninsule est très vaste et comprend le sud-est de l'Ontario, le sud du Québec, ainsi qu'une partie de l'État de New York et de la Nouvelle-Angleterre, jusqu'au Nouveau-Brunswick. Les vases sont caractérisés par une panse de forme conique, un col peu étranglé, un rebord plus ou moins éversé, ainsi qu'une lèvre de forme variable. La face interne est souvent scarifiée, c'est-à-dire marquée de stries horizontales créées par l'usage d'un peigne. La décoration, qui peut couvrir toute la face externe ainsi que la face interne du rebord, est surtout constituée d'empreintes dentelées, ondulantes et cordées. En comparaison aux céramiques de type « Vinette I », celles du type « Pointe Péninsule » présentent des parois plus étroites, un dégraissant plus fin et une pâte moins friable. Ce type de poterie au corps fuselé, dont la capacité ne devait pas dépasser 10 litres, est particulièrement bien adapté à la cuisson lente des viandes et devient très populaire au cours du Sylvicole moyen ancien.

La présence de rebuts de pâte en forme de colombin sur plusieurs sites archéologiques de cette période vient appuyer l'idée que le montage par colombins d'argile superposés constituait la technique de fabrication dominante. Cette technique suggère une fabrication sur place des vases en céramique ainsi qu'une occupation estivale des sites, puisque l'extraction de l'argile brute n'est pas possible en hiver et que les étapes du séchage et de la cuisson sont plus difficiles à réaliser pendant la saison froide.

Les fragments de vase sont mis au jour en 2001 sur le site des Rochers du Saguenay, à Tadoussac. Les fragments sont ensuite restaurés et l'objet est remonté en partie au Centre de conservation du Québec.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Les fragments de vase ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un vase dont près de la moitié du volume a pu être remontée. De plus, ces fragments ont été choisis, car cet artéfact représente l'un des rares exemplaires de céramique de type amérindien daté du Sylvicole moyen ancien découvert dans le secteur de l'embouchure du Saguenay.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    DaEk-19      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • CHAPDELAINE, Claude. « La poterie du Nord-Est américain, un cas d'inertie technique ». Anthropologie et Sociétés. Vol. 13, no 2 (1989), p. 127-142.
    • GATES ST-PIERRE, Christian. Le patrimoine archéologique amérindien du Sylvicole moyen au Québec. Étude produite dans le cadre de la participation du Québec au RCLP [document inédit], Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2010. 59 p.
    • PLOURDE, Michel. Recherches archéologiques dans l'aire de coordination du parc marin du Saguenay-Saint-Laurent en l'an 2001 : Pointe-à-John 2 (DbEj-22) et Rochers-du-Saguenay-Est (DaEk-19). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent/Archéo-Topo, 2001. 52 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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