Pièce de jeu
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Jeton à jouer
- Jeton de jeu
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1530 – 1620 (Contexte archéologique)
- 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
- 2007‑08 (Découverte)
Classification :
- Bien archéologique > Objets de récréation > Jeu
Patrimoine mobilier associé (1)
- Fragment de tuile à toiture - Dérivé
Inventaires associés (1)
Description
La pièce de jeu est utilisée à Petit Mécatina durant le XVIe ou au début du XVIIe siècle. Elle est fabriquée sur place à partir d'un fragment de tuile à toiture en terre cuite grossière de couleur chamois orangé. Son diamètre est de 2,1 cm et son épaisseur, de 1,6 cm.
Provenance archéologique :
- EdBt-3 > Numéro de catalogue 1397
Culture :
- Basques
Fonctions / usages :
La pièce de jeu est un objet de divertissement qui s'utilise avec un jeu de plateau tel que le jeu de dames, le backgammon ou l'alquerque, un jeu similaire aux dames.
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Découpé
- Sablé
Matériaux :
- Céramique - terre cuite grossière (commune) (Sans glaçure)
Dimensions :
- Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 2,1 centimètre(s)
- Épaisseur (Mesurée / intégral) : 1,6 centimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 15
- Numéro archéologique : EdBt-3-1397
- Numéro précédent : EdBt-3:1397
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Ébréchure (Cause inconnue) : Sur les deux faces
Des petits éclats se sont détachés des surfaces supérieure et inférieure. -
• Tache (Cause inconnue) : Sur les deux faces
Tache brunâtre visible sur les deux faces.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La pièce de jeu est utilisée à Petit Mécatina durant le XVIe ou le début du XVIIe siècle. Elle est fabriquée sur place à partir d'un fragment de tuile à toiture en terre cuite grossière de couleur chamois orangé. Sa forme est subarrondie et le dessus porte une trace brunâtre, probablement due à l'utilisation de la tuile avant d'être transformée en jeton. Son diamètre est de 2,1 cm et elle a 1,6 cm d'épaisseur. La surface inférieure irrégulière de la tuile est toujours présente. Les côtés de l'objet semblent avoir été sablés.
La pièce de jeu est un objet de divertissement qui s'utilise avec un jeu de plateau tel que le jeu de dames, le backgammon, l'alquerque, un jeu similaire aux dames, ou d'autres. Tous ces jeux sont connus en Europe depuis au moins le Moyen-Âge. Les racines du jeu de backgammon, sous une forme ou une autre, peuvent même remonter au Proche-Orient et à l'Égypte d'il y a plusieurs milliers d'années. Des jetons de jeu requis pour ces jeux de société pouvaient être faits de façon artisanale à partir de bois, d'os ou de tessons de céramique. Ces types de jetons ont été trouvés dans des contextes archéologiques en Europe et au Nouveau Monde. À Saint Augustine, en Floride, des jetons étaient fabriqués à partir de tessons de majolique et de jarres à olives, malgré l'épaisseur importante des parois de ces jarres. Le petit disque épais de Petit Mécatina, fait à partir d'une tuile à toiture, pourrait donc très bien être un jeton de jeu de société, même si d'autres utilisations peuvent être proposées pour cet objet. Dans des contextes maritimes, les plateaux de jeu sont souvent créés à partir de fonds de barriques, de couvercles ou d'autres objets en bois au moyen d'incisions reproduisant les formes nécessaires au jeu voulu.
La pièce de jeu est trouvée en 2007 à l'île du Petit Mécatina. Elle est associée à un dépôt bouleversé situé immédiatement à l'extérieur d'une structure interprétée comme étant un atelier de forge, construit au-dessus d'une maison hivernale inuite plus ancienne. Les deux structures sont postérieures à l'occupation de l'île par les Basques. Par contre, des marmites, des majoliques et d'autres céramiques témoignant de leur présence sont associées aux dépôts bouleversés qui contiennent aussi le petit jeton en tuile. Il y a en plus dans ce secteur une grande concentration de clous et de concrétions ferreuses.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Cet objet, qui pourrait être une pièce de jeu, fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce que les traces archéologiques liées aux divertissements sont quasiment inexistantes dans la station baleinière basque de Petit Mécatina.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
EdBt-3 |
Références
Notices bibliographiques :
- BRYCE, Douglas, Daniel LA ROCHE, James RINGER et Willis STEVENS. « Traces des activités de la vie à bord ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 131-178.
- DEAGAN, Kathleen. Artifacts of the Spanish Colonies of Florida and the Caribbean, 1500-1800. Volume 2: Portable Personal Possessions. Washington, D.C., Smithsonian Institution Press, 1987. 372 p.
- FITZHUGH, William W. et Erik PHANEUF. The Gateways Project 2007. Land and Underwater Excavations at Hare Harbour, Mécatina. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Artic Studies Center, 2008. 117 p.
- L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Le 18e siècle et ses parures : Poudre, perruque et rasoir ». POTHIER, Louise, dir. Fragments d'humanité : Pièces de collections. Archéologie du Québec. Montréal, Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal/Éditions de l'Homme, 2016, p. 98-99.
- REDKNAP, Mark. « Recreation: Games and Gaming ». GARDINER, Julie, dir. et Michael J. ALLEN. Before the Mast : Life and Death Aboard the Mary Rose. Archaeology of the Mary Rose, 4. Portsmouth, The Mary Rose Trust, 2005, p. 133-140.