Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Fragments de réchaud

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Feston de réchaud
  • Fragments de réchauffoir
  • Tenon de réchaud

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1575 – 1625 (Contexte archéologique)
  • 1580 – 1650 (Production)
  • 1987 (Découverte)

Classification :

  • Bien archéologique > Ameublement > Appareil de contrôle de la température
  • Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Médecine et psychologie
  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments
  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

Les fragments de réchaud proviennent d'un objet à usages multiples servant principalement à l'alimentation, fabriqué entre 1580 et 1630. Les deux fragments jointifs forment un feston qui, sur le réchaud, se place sur le rebord de la coupe. Le feston présente sur sa face extérieure un médaillon appliqué représentant un visage humain très simplifié, recouvert d'une glaçure jaune. La hauteur résiduelle du feston reconstitué atteint 5,5 cm sur une largeur maximale de 6,6 cm. L'épaisseur varie entre 0,7 cm et 2,5 cm.

Provenance archéologique :

  • EiBi-10 > Opération 2 > Sous-opération O > Lot 7 > Numéro de catalogue 11

Culture :

  • Basques

Contexte archéologique :

  • Bâtiment

Fonctions / usages :

Le réchaud de table, dont la coupe sert à contenir des braises ou de l'eau chaude, est un objet destiné principalement à la table pour la préparation et le service des aliments. Il peut par ailleurs convenir à d'autres usages, notamment comme source de chaleur.

Lieu de production :

  • Europe > France > Saintonge

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Appliqué
  • Assemblé
  • Cuit
  • Façonné
  • Glaçure
  • Lissé
  • Moulé
  • Perforé
  • Séché
  • Tourné

Matériaux :

  • Céramique - terre cuite grossière (commune) (Saintonge)

Motif décoratif :

  • Anthropomorphe

Dimensions :

  • Épaisseur (Mesurée / subsistant) : entre 0,7 et 2,5 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / subsistant) : 5,5 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : 6,6 centimètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (moins de 25% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

2

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 15
  • Numéro archéologique : EiBi-10-2O7-11

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Brûlure : Feston
    Des traces de suie sont visibles sur le feston du réchaud dû à son utilisation.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Les fragments de réchaud proviennent d'un objet fabriqué dans la région de la Saintonge en France, probablement entre 1580 et 1630, et apporté à Middle Bay par des chasseurs de baleine basques. Le feston de réchaud est façonné à la main à même le rebord de la coupe du contenant. Le médaillon est moulé et appliqué sur la paroi du feston à l'aide de petites tiges de bois introduites dans l'applique. Ces tiges disparaissent lors de la cuisson de l'objet et laissent des trous en quinconce visibles sur les deux parois du médaillon et du tenon. De la barbotine, une argile plus liquide qui agit en tant que colle, est également utilisée pour fixer l'applique. Le réchaud complet dont provient ce feston en possède probablement huit, chacun décoré d'un médaillon recouvert d'une glaçure verte, jaune ou brune.

Conçu pour recevoir de la braise ou de l'eau chaude, le réchaud a comme fonction principale la préparation et le service des aliments à la table, tout en ayant une certaine fonction ornementale. Ce réchaud ne présente aucune trace d'altération causée par l'exposition directe à des braises. En revanche, sa paroi intérieure vernissée rend la coupe étanche, favorisant l'utilisation d'eau. Il sert donc à cuire ou à réchauffer les aliments d'un récipient posé sur les festons au sommet du réchaud. Étant donné le caractère relativement luxueux de cet objet, il est probable que son utilisation à table soit associée aux repas des officiers ou d'autres personnes de haut rang à bord des navires plutôt qu'à ceux des marins pêcheurs. En outre, le réchaud peut également servir de source de chaleur dans les différentes pièces d'un navire ou d'une habitation. Il peut aussi combler d'autres besoins divers, par exemple ceux d'un barbier-chirurgien qui, sur les navires, agit également comme médecin et qui a, à l'occasion, besoin d'un réchaud pour chauffer ou fondre certaines matières.

Les fragments de réchaud sont trouvés en 1987 lors des fouilles de la couche d'occupation d'un bâtiment utilisé par des tonneliers basques. Ce réchaud saintongeais est une découverte unique dans les stations baleinières basques.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Les fragments de réchaud font partie de la collection de référence archéologique du Québec parce qu'ils proviennent de l'unique réchaud saintongeais du XVIe siècle trouvé dans les stations baleinières basques.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    EiBi-10      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • CHAPELOT, Jean, dir. Potiers de Saintonge : huit siècles d'artisanat rural : Musée national des arts et traditions populaires, 22 novembre 1975 - 1er mars 1976. Paris, Éditions des Musées nationaux, 1975. 127 p.
    • HURST, John G. « Sixteenth and Seventeenth-Century Imported Pottery from the Saintonge ». EVISON, Vera I., dir., Henry HODGES, dir. et John G. HURST, dir. Medieval Pottery from Excavations. Londres, John Baker, 1974, p. 221-255.
    • MCGAIN, Alison et Françoise NEILLON. La station baleinière basque de la baie du Milieu, recherche archéologique 1987 sur le site EiBi-10. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Municipalité de Côte-Nord-du-Golfe-Saint-Laurent, 1987. 69 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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