Fragment de cordage
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Fragment d'aussière
- Fragment de corde
- Fragment de câble
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1530 – 1620 (Importation)
- 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
- 2007‑08 (Découverte)
Classification :
- Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : équipement
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Le fragment de cordage, équipement utilisé dans le transport nautique, est fabriqué au XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle. Formé de nombreux fils de chanvre torsadés, le fragment conservé noué à une extrémité mesure 21,5 cm de longueur et son diamètre atteint 1 cm.
Provenance archéologique :
- EdBt-3 > Numéro de catalogue 1537
Culture :
- Basques
Fonctions / usages :
Le cordage de chanvre est un élément essentiel de l'équipement utilisé sur un navire. Il sert à fixer et à manipuler une panoplie d'objets et de mécanismes. Il est nécessaire au gréement, à l'amarrage, au chargement, à la sécurisation des vivres et de la cargaison ainsi qu'aux équipements de pêche. La dimension du cordage peut souvent être associée à une utilisation précise.
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Cardé
- Filé
- Frappé
- Tordu
- Torsadé
Matériaux :
- Matières organiques - solides souples (Chanvre)
Dimensions :
- Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 1 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / subsistant) : 21,5 centimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 15
- Numéro archéologique : EdBt-3-1537
- Numéro précédent : EdBt-3:1537
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le fragment de cordage est fabriqué dans une corderie européenne au XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle. À cette époque, les cordages utilisés au Pays basque viennent principalement des villes de Calatayud et de Calahorra en Espagne, de Bretagne, de la région bordelaise en France, de la région basque de Navarre, ou des Flandres. Dans ces ateliers, les fibres de chanvre, une fois préparées et peignées, sont filées afin d'obtenir des fils de caret qui servent à la fabrication des torons et des cordages par commettage, une torsion de plusieurs fils de caret. Les torons peuvent par la suite être utilisés dans la fabrication d'autres types de cordages de plus gros diamètre. Son diamètre étant relativement faible, ce cordage pourrait avoir servi à des tâches nécessitant moins de force, par exemple dans le gréement du navire.
Le besoin en cordages de toutes tailles sur les navires à voiles est énorme. Ils servent au gréement, au chargement, à l'arrimage de la cargaison, à l'amarrage du navire, sans oublier ceux nécessaires à la pêche, au harponnage et au remorquage des baleines, ou encore à une variété infinie d'usages dans la vie quotidienne des pêcheurs. Des réserves de cordages sont donc apportées sur le navire dans des tonneaux.
Ce fragment de cordage trouvé en 2007 lors d'une intervention archéologique subaquatique a possiblement été jeté par-dessus bord au cours d'un voyage de pêche, peut-être en raison d'une faiblesse ou d'un bris. Sur la terre ferme du site de l'île de Petit Mécatina, les traces de cordage retrouvées se présentent généralement sous la forme de fibres conservées dans des concrétions métalliques sur des clous rouillés, ou de fibres minéralisées à l'intérieur de poids de filets ou de lignes de pêche en plomb.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le fragment de cordage fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il témoigne du rôle important joué par ce type d'équipement dans la navigation à voile. D'innombrables cordages sont utilisés dans le cadre des expéditions de pêche et des réserves importantes sont apportées dans des tonneaux sur les navires.
En outre, les cordages sont périssables, laissant très peu de traces sur les sites archéologiques. Cependant, à l'île du Petit Mécatina, quelques fragments de cordage sont trouvés en contexte subaquatique. Cette rareté justifie de nouveau la présence du fragment dans la collection de référence.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
EdBt-3 |
Références
Notices bibliographiques :
- BARKHAM, Michael M. « Étude sur la construction navale basque espagnole c. 1550 à c. 1600 ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 1-48.
- BRADLEY, Charles. « Éléments du gréement ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 1-32.
- DUHAMEL DU MONCEAU, Henri-Louis. Traité de la fabrique des manoeuvres pour les vaisseaux, ou l'Art de la corderie perfectionné. Paris, Chez Desaint, 1769. 572 p.
- FITZHUGH, William W. et Erik PHANEUF. The Gateways Project 2007. Land and Underwater Excavations at Hare Harbour, Mécatina. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Artic Studies Center, 2008. 117 p.
- PROULX, Jean-Pierre. « Les méthodes, la technologie et l'organisation asques de la pêche de la baleine au XVIe siècle ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 44-100.