Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Fragments de tuile à toiture

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Fragments de tuile à couverture
  • Fragments de tuile canal
  • Fragments de tuile romaine

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1530 – 1620 (Contexte archéologique)
  • 1530 – 1620 (Datation des artéfacts associés au même contexte)
  • 1530 – 1620 (Importation)
  • 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
  • 2002‑08 (Découverte)

Classification :

  • Bien archéologique > Structures > Élément de bâtiment

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

Les fragments de tuile à toiture, un élément de couverture de toit de bâtiment, ont probablement été fabriqués entre le XVIe et le début du XVIIe siècle. La pièce de terre cuite commune à pâte très tendre et poudreuse a une couleur orangée. Les quatre fragments jointifs constituent le coin d'une tuile. La longueur résiduelle de la tuile est de 11,4 cm, la largeur résiduelle atteint 9 cm, et l'épaisseur des tessons varie entre 1,4 cm et 1,9 cm. Des traces de suie sont visibles sur la face inférieure.

Provenance archéologique :

  • EdBt-3 > Numéro de catalogue 241

Culture :

  • Basques

Fonctions / usages :

La tuile à toiture sert à couvrir le toit d'un bâtiment. Disposées méthodiquement, les tuiles offrent une couverture étanche de la toiture.

Lieu de production :

  • Europe > Espagne > Pays basque

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Cuit
  • Lissé
  • Moulé
  • Séché

Matériaux :

  • Céramique - terre cuite grossière (commune) (Sans glaçure)

Dimensions :

  • Épaisseur, Paroi (Mesurée / subsistant) : entre 1,4 et 1,9 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : 9 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / subsistant) : 11,4 centimètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (moins de 25% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

4

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 15
  • Numéro archéologique : EdBt-3-241
  • Numéro précédent : EdBt-3:241

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Brûlure : Face inférieure
    La tuile est tachée de suie sur sa face inférieure.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La tuile à toiture dont provient ce fragment a probablement été fabriquée entre 1530 et 1620 dans un atelier d'une des trois provinces basques espagnoles : le Guipuscoa, l'Alava ou la Biscaye. La terre cuite dont elle est formée renferme de grands fragments de tuiles cassées qui percent sa surface. Sa fabrication se fait par moulage en deux temps. D'abord, l'argile est pressée dans un cadrage en bois, lui donnant une forme plate trapézoïdale, et sa surface est lissée. Ensuite, cette ébauche partiellement séchée est posée sur un moule de forme tronconique pour lui donner sa forme arrondie finale. Avant la cuisson, ces tuiles sont séchées côte à côte, leur orientation étant alternée de façon à garder leur forme. Cette tuile se distingue par sa couleur rosâtre inhabituelle ainsi que par sa pâte très tendre, poreuse et même poudreuse au toucher, suggérant qu'elle a possiblement été cuite à une température peu élevée. En outre, la tuile pourrait avoir une provenance différente de la majorité des tuiles retrouvées sur les sites basques.

À l'époque des pêcheries basques, les affréteurs des baleiniers achètent des lots de tuiles à toiture comme celle-ci afin de fournir aux pêcheurs des matériaux de construction pour leurs abris et cabanes. Afin de réduire le coût de transport, les tuiles proviennent de tuileries établies à proximité du port d'attache ou des ports d'approvisionnement des navires. Une fois chargées sur le navire, ces tuiles très lourdes jouent le rôle de ballast, réduisant du coup la quantité de pierres de lest nécessaires au départ. Au retour, la cargaison d'huile de baleine et de poisson les remplace.

Sur les lieux de pêche, comme à l'île du Petit Mécatina, les tuiles sont transportées à terre pour couvrir les diverses constructions des pêcheurs, comme les fours à faire fondre la graisse de baleine, les ateliers de travail ou les abris à caractère domestique, nécessaires même si les pêcheurs continuent à vivre sur le navire durant les séjours outre-mer. En fait, il est fort probable qu'à la suite de la capture d'une baleine, le travail de fonte se poursuive jour et nuit sur la terre ferme. Les tuiles étant très lourdes, les structures de bois des constructions doivent être très solides. Une fois le toit couvert de planches, les tuiles y sont posées méthodiquement de façon à rendre la toiture étanche et à assurer l'évacuation des eaux de pluie. Habituellement installées sur une toiture de faible inclinaison, les tuiles ne nécessitent aucune fixation, le poids des tuiles assurant leur stabilité. Des pierres peuvent toutefois être ajoutées sur les toits afin de solidifier le tout en cas de gros vents, surtout aux endroits les plus exposés. La surface inférieure des fragments de tuile à toiture présente des traces de suie pouvant indiquer l'utilisation de cette tuile particulière à proximité d'un feu.

À l'île du Petit Mécatina, comme dans d'autres stations baleinières, les tuiles à toiture sont omniprésentes, autant sur le site terrestre que sur le site subaquatique au fond de l'anse. Étant donné qu'aucun autre groupe de pêcheurs ou de colons ne semble avoir apporté ce type de matériau en territoire canadien, elles sont devenues un marqueur culturel fiable pour identifier la présence d'une station baleinière basque. Les fragments de tuile à toiture sont trouvés en 2002 sur le site terrestre à proximité de la rive.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le fragment de tuile à toiture fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il reflète la diversité de ce type de matériau de recouvrement trouvé sur les sites basques. Ce fragment se distingue par la nature particulière de sa pâte, tendre et poudreuse, et par sa couleur orangée.

    Le contexte archéologique non perturbé dans lequel il a été trouvé, associé à l'occupation basque de l'île de Petit Mécatina, justifie également sa présence dans la collection archéologique de référence du Québec.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    EdBt-3      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • BARKHAM, Selma. « Building Materials for Canada in 1566 ». Bulletin of the Association for Preservation Technology. Vol. 5, no 4 (1973), p. 93-94.
    • FITZHUGH, William W. et Matthew D. GALLON. The Gateways Project 2002: Surveys ans Excavations from Petit Mécatina to Belles Amours. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Artic Studies Center/Depart. of Anthropology, National Museum of Natural History, Smithsonian Inst., 2002. 174 p.
    • MYLES, Virginia. « Tuiles de couverture ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 130-138.
    • TUCK, James A. « Excavations at Red Bay, Labrador – 1982 ». SPROULL THOMSON, Jane, dir. et Callum THOMSON, dir. Archaeology in Newfoundland and Labrador 1982. Annual Report, 3. St. John's, Historic Resources Division, Government of Newfoundland and Labrador, 1982, p. 95-117.

    Multimédias disponibles en ligne :

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    Gouvernement du Québec

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