Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Langevin, Adélard

Type :

Personne (Homme)

Autre(s) nom(s) :

  • Langevin, Louis-Philippe-Adélard

Date :

  • 1855‑08‑23 – 1915‑06‑15

Occupation :

  • Enseignant / professeur
  • Membre d'une communauté religieuse
  • Officier du culte (curé, pasteur, rabbin, etc.)
  • Évêque / cardinal

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
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Synthèse

Né le 23 août 1855 à Saint-Isidore, Adélard Langevin (baptisé Louis-Philippe-Adélard) est le fils de François-Théophile Langevin, notaire, et de Marie-Paméla Racicot.

À la fin de ses études classiques au collège Sainte-Marie de Montréal en 1875, Langevin reçoit les ordres mineurs, puis entre au grand séminaire de Montréal deux ans plus tard. En 1881, il est admis au noviciat des Oblats de Marie-Immaculée à Lachine (Montréal) et l'année suivante, il est ordonné prêtre par l'évêque de Montréal, Mgr Édouard-Charles Fabre.

Homme d'action et bon orateur, Langevin prêche, peu après son ordination, des retraites et des croisades de tempérance dans tout le diocèse de Montréal. Lorsqu'il contracte la variole pendant l'épidémie de 1885, il ralentit ses activités. Après sa guérison, il passe quelques années à enseigner et à exercer des fonctions administratives dans la capitale fédérale. Il devient ensuite directeur du grand séminaire d'Ottawa et professeur de théologie morale. En 1890, il est nommé vice-doyen de la Faculté de théologie de l'Université d'Ottawa et assiste au chapitre général des Oblats à Paris.

En 1893, Langevin est affecté dans l'Ouest canadien à la demande de l'oblat Alexandre-Antonin Taché, archevêque de Saint-Boniface. Il reçoit la charge des oblats de l'archidiocèse et de leurs établissements, puis se voit confier la paroisse anglophone de St. Mary à Winnipeg. En 1895, soit un an après la mort de Taché, il est nommé archevêque de la province ecclésiastique de Saint-Boniface, fonction qu'il occupe jusqu'à son décès.

Pendant les années de son épiscopat, Langevin est préoccupé par la question des droits scolaires des catholiques dans les Prairies après l'abolition du système d'écoles confessionnelles en 1890. Selon lui, la survie de la culture catholique en Amérique du Nord dépend à la fois de la langue et de l'instruction confessionnelle. Il n'est pas satisfait de l'adoption du règlement Laurier-Greenway en 1896 qui permet, sous conditions, l'enseignement dans une autre langue que l'anglais et qui autorise l'enseignement religieux dans les écoles publiques après les heures de classe.

Langevin a espoir que les nouvelles communautés s'établissant dans l'Ouest puissent conserver leur langue et leur religion. À cet effet, il favorise l'implantation d'une vingtaine de communautés religieuses dans son archidiocèse. Il encourage notamment la fondation, en 1904, de la congrégation des Missionnaires oblates du Sacré-Coeur et de Marie-Immaculée, religieuses enseignantes oeuvrant dans les missions et paroisses pauvres.

Grand défenseur de l'égalité entre Canadiens français et Canadiens anglais, Langevin est, à de nombreuses reprises, confronté aux dirigeants anglophones catholiques. Il lutte également pour la diversité des cultures en offrant aux nouveaux immigrants des services dans leur langue. En 1902, il cofonde la Société historique de Saint-Boniface.

Il est décédé à Montréal le 15 juin 1915. Il est inhumé à Saint-Boniface, au Manitoba.

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Références

Notices bibliographiques :

  • ALLAIRE, Jean-Baptiste-Arthur. Dictionnaire biographique du clergé canadien-français. Vol. II: Les contemporains. Saint-Hyacinthe, La Tribune, 1908. s.p.
  • LEBLANC, Jean. Dictionnaire biographique des évêques catholiques du Canada. Montréal, Wilson et Lafleur, 2002. 881 p.
  • PERIN, Roberto. « Langevin, Adélard ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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