Chapelle Saint-Mathurin
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1934 (Construction)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Culte)
Tradition religieuse :
- Christianisme (Catholicisme (rite latin))
Usage :
- Services et institutions (Chapelles de cimetière et charniers)
Personnes associées (1)
- Lefebvre, Louis-Philippe (1896 – 1973) - Architecte / concepteur(-trice)
Inventaires associés (1)
Description
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
1
Groupement :
Détaché
Structure :
- Maçonnerie en pierre
Saillies :
- Escalier
- Perron
Fondations :
- Pierre
Toit :
-
Forme : À deux versants droits
Matériau : Tôle à baguettes
Porte principale :
- bois, à panneaux et vitrage, à imposte
Fenêtre(s) :
- cintrée, Fixe
Éléments architecturaux :
- Amortissement
- Chaîne d'angle
- Chambranle
- Corniche moulurée
- Croix
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Cette chapelle-charnier est construite en 1934 dans le deuxième cimetière de Charlesbourg. Le premier cimetière de la paroisse Saint-Charles-Borromée est utilisé de 1666 à 1894 environ, et se trouvait à l'emplacement actuel du Parc du Sacré-Coeur dans le Trait-Carré de Charlesbourg. Pendant 226 ans, plus de 15 000 inhumations auraient eu lieu à cet endroit. Devenu trop petit, puis condamné par les services d'hygiène, on décide d'ouvrir un nouveau cimetière, à l'écart du village, dans la campagne. Un terrain situé sur la « terre Bédard », soit plus particulièrement celui d'Honoré Bédard, y est acheté en 1894. Des corps exhumés de l'ancien cimetière y sont transportés l'année suivante. Agrandi, la deuxième partie de ce cimetière est bénie en juillet 1935. Une chapelle, dont le sous-sol est utilisé comme charnier, y est érigée en 1934. Le bâtiment est consacré en 1939 à saint Mathurin en l'honneur de Mathurin Villeneuve, premier Villeneuve du Trait-Carré.
Évaluation d'inventaire
La chapelle Saint-Mathurin du cimetière paroissial, sis au 640, boulevard Louis-XIV, possède une valeur patrimoniale supérieure qui repose surtout sur son ancienneté, son usage, son intérêt architectural, son authenticité et sa position.
La chapelle Saint-Mathurin possède une valeur d'âge et un intérêt historique supérieurs. Le premier cimetière de la paroisse Saint-Charles-Borromée est utilisé de 1666 à 1894 environ, et se trouvait à l'emplacement actuel du Parc du Sacré-Coeur dans le Trait-Carré de Charlesbourg. Pendant 226 ans, plus de 15 000 inhumations auraient eu lieu à cet endroit. Devenu trop petit, puis condamné par les services d'hygiène, on décide d'ouvrir un nouveau cimetière, à l'écart du village, dans la campagne. Un terrain situé sur la « terre Bédard » y est acheté en 1894. Des corps exhumés de l'ancien cimetière y sont transportés l'année suivante. La deuxième partie de ce cimetière est bénie en juillet 1935. Une chapelle, dont le sous-sol est utilisé comme charnier, y est érigée en 1934. Le bâtiment est consacré en 1939 à saint Mathurin en l'honneur de Mathurin Villeneuve, premier Villeneuve du Trait-Carré.
La chapelle Saint-Mathurin présente une valeur architecturale supérieure. Le fait d'abriter deux fonctions, soit celle de charnier pour entreposer les corps des défunts en attendant leur inhumation et de chapelle funéraire, en plus de se trouver dans une paroisse agricole relativement prospère, a sans doute justifié le choix d'une architecture assez élaborée. Ce petit bâtiment doté d'une toiture à pignon avec transepts surmontée de deux clochetons est fait de pierre taillée. Il est rattaché au courant néoclassique par l'emploi d'ouvertures en arc plein cintre, à la sobriété de l'ornementation réservée aux chambranles de pierre autour des ouvertures, aux chaînages d'angle, à une corniche moulurée et aux fenêtres triptyques des façades latérales. Des vitraux ornent les fenêtres et une croix surmonte le pignon principal. Le bâtiment serait l'oeuvre de Louis-Philippe Lefebvre, architecte, originaire et résident de Charlesbourg.
La chapelle Saint-Mathurin possède une valeur d'usage supérieure. N'étant plus utilisés de nos jours, les charniers ont souvent disparu des cimetières. Aussi est-il rare d'en rencontrer un toujours en place, encore plus rare lorsque le charnier est complété d'une chapelle. Le soubassement servant de charnier reste toujours accessible par une trappe dans le plancher de la chapelle. Celui-ci pouvait contenir jusqu'à vingt-cinq cercueils. Aujourd'hui, la partie du charnier n'est plus utilisée puisque les corps sont maintenant entreposés au cimetière Saint-Charles dans une chambre frigorifique. Il servirait maintenant que de remise.
La chapelle Saint-Mathurin présente une valeur d'authenticité supérieure. En raison de la préservation de la majorité de ses composantes anciennes, le bâtiment se présente dans un état complet. La toiture est revêtue de tôle à baguettes, les portes en bois à double vantail sont celles d'origine, la structure en pierre grossièrement équarrie, la croix, les deux clochetons et les fenêtres figurent également parmi les éléments anciens qui, en raison d'un entretien soutenu, ont pu être conservés.
La chapelle Saint-Mathurin possède une valeur de position supérieure. Elle est implantée au cœur du cimetière, lieu du dernier repos où trônent encore quelques arbres matures et anciens. Malgré que le décor champêtre et agricole qui se déployait jadis tout autour est maintenant disparu, avec des maisons de banlieues qui encerclent aujourd'hui le cimetière, la chapelle est mise en valeur par sa situation en retrait de la rue au centre de cet espace vert.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Charlesbourg
Adresse :
- 640, boulevard Louis-XIV
Références
Notices bibliographiques :
- L'HEUREUX, Raymond. Répertoire du patrimoine religieux : paroisse Saint-Charles-Borromée de Charlesbourg. Charlesbourg, 1993. 183 p.