Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Bague

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Chaudière-Appalaches

Municipalité :

  • Montmagny

Date :

  • après 1500 – après 1900 (Production)
  • 1716 – 1757 (Contexte archéologique)
  • 2013 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Objets personnels > Parure

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (1)

Description

La bague est un objet de parure provenant d'un contexte archéologique daté entre 1716 et 1757. Elle est composée d'un fil de cuivre enroulé et façonné sur lequel ont été enfilés une perle de verre bleu cobalt transparent et des fils de cuivre torsadés. La bague mesure 18,1 mm de longueur, 14,5 mm de largeur et 8,8 mm de hauteur au total. La perle de verre mesure 2,8 mm de longueur et 3 mm de diamètre.

Provenance archéologique :

  • CfEp-6 > Opération 2 > Sous-opération B > Lot 5

Fonctions / usages :

La bague est un objet de parure se portant comme bijou au doigt.

Lieu de production :

  • Europe
  • Amérique du Nord

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Étiré

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages cuivreux (Cuivre)
  • Verre - verre de couleur (Transparent bleu foncé)

Dimensions :

  • Épaisseur, Anneau : 1,6 millimètre(s)
  • Hauteur : 8,8 millimètre(s)
  • Largeur, Anneau : 14,5 millimètre(s)
  • Largeur : 14,5 millimètre(s)
  • Longueur, Anneau : 14,9 millimètre(s)
  • Longueur : 18,1 millimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 9
  • Numéro archéologique : CfEp-6-2B5

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La bague, composée de fils de cuivre et d'une perle de verre, fait partie de la parure des Européens vivant au Québec. La bague a été fabriquée à partir d'un fil de cuivre qui a été enroulé et travaillé. Sur celui-ci, un deuxième fil de cuivre plus fin et torsadé pour former un ressort a été enfilé avec une perle de verre pour former la face de la bague. La bague a certainement été façonnée à froid.

La perle de verre qui compose la bague correspond au type IIa52 (selon la typologie établie par Kidd et Kidd en 1972) et est fabriquée en Europe par étirement. La technique de l'étirement nécessite deux personnes. Une bulle de verre est prise par une canne avec un trou au milieu. Cette bulle est soufflée, puis elle peut être trempée dans du verre fondu pour augmenter son volume ou pour lui ajouter d'autres couleurs. Une deuxième personne met une tige de fer à l'autre extrémité et les deux tirent dans des directions opposées jusqu'à ce que le verre soit au diamètre voulu. Il est possible de torsader le tube de verre pendant l'étirement pour créer un motif, ou encore de faire passer le tube à travers une filière pour lui imprimer une forme. Le tube est ensuite laissé à refroidir totalement avant d'être coupé en plusieurs morceaux pour obtenir des perles.

Il est aussi possible d'utiliser des moules ou de façonner les perles sur un marbre quand elles ne sont pas encore refroidies. Pour obtenir les formes ovale et ronde, le trou des perles est rempli de sable et de charbon de bois moulu. Placées dans un récipient métallique, les perles sont chauffées en les secouant. Ensuite, elles sont nettoyées et polies dans un sac de son. Cette technique, bien qu'artisanale, permet de fabriquer plusieurs centaines de perles par jour.

La bague en elle-même a pu être fabriquée en Europe ou bien au Québec avec une perle de verre importée d'Europe. Il est impossible de savoir d'où vient le métal cuivreux sans une analyse physico-chimique approfondie.

L'artéfact est mis au jour en 2013 dans l'âtre de la cheminée du corps de logis des maisons Bélanger, à Montmagny, dans un contexte archéologique daté entre 1716 et 1757. Il s'agit de l'une des rares maisons-blocs construites dans la vallée du Saint-Laurent au cours du XVIIIe siècle. Un incendie daté du 4 décembre 1757 clôt la couche archéologique.

La bague est restaurée en 2014.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La bague fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un rare exemple d'objet sur lequel des perles de verre ont été retrouvées en contexte d'utilisation autre que l'échange. Elle représente le type IIa52 issu de la typologie établie par Kidd et Kidd en 1972. Elle est en excellent état de conservation et provient d'une occupation bien datée.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Chaudière-Appalaches

    MRC :

    • Montmagny

    Municipalité :

    • Montmagny

    Code Borden

    CfEp-6      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.
    • PICARD, Louis-Philippe. Saint-Thomas-de-la-Pointe-à-Lacaille, intervention archéologique 2013. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de Montmagny/Société d'histoire de Montmagny/MCC, 2014. 18 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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