Épave du présumé Inger Elisabeth

L'épave pourrait être le vestige de l'Inger Elisabeth, un cargo norvégien construit en 1920 et ayant coulé le 15 septembre 1942. L'épave, sectionnée en deux à l'arrière de la timonerie, mesure environ 83 mètres de longueur et 13 mètres de largeur. Outre la timonerie, les cales de transport de marchandises se discernent bien, de même qu'une structure rectangulaire sur le pont principal, au niveau de la proue. Une zone de débris est visible à l'arrière de l'épave, qui gît à 130 mètres de profondeur dans l'estuaire du Saint-Laurent, à environ 8 kilomètres au large du village de Cap-des-Rosiers, dans la municipalité de Gaspé.

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Cette épave pourrait être celle de l'Inger Elisabeth, un navire norvégien de transport de marchandises de 2166 tonneaux et de 88 mètres de longueur. Il est construit en 1920 par le chantier Framnes Mek Verksted Sandefjord au sud de la Norvège, pour le compte de Torp and Wiese. Il porte alors le nom de Cissy et est immatriculé à Bergen. Il est racheté en 1939 par la compagnie Jacob Kjøde A/S, qui le renomme Inger Elisabeth.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'Inger Elisabeth est affrété par le ministère britannique des Transports de guerre et administré par la Norwegian Shipping and Trade Mission. Le 15 septembre 1942, il fait partie du convoi SQ-36, composé de 22 navires se dirigeant de Sydney, en Nouvelle-Écosse, à Montréal. L'Inger Elisabeth transporte 3500 tonnes de charbon. Le sous-marin allemand U-517, commandé par le Kapitänleutnant Paul Hartwig, lance quatre torpilles sur le convoi qui passe au large du cap des Rosiers. Une torpille atteint l'Inger Elisabeth, qui se brise en deux et coule en 5 minutes. Trois hommes sur les 26 que compte l'équipage perdent la vie.

Un autre navire faisant partie du convoi, le SS Saturnus, est lui aussi touché par une torpille et coule en moins de dix minutes. Le sous-marin responsable de l'attaque est le même que celui qui a déjà torpillé les navires Mount Pindus, Mount Taygetus et Oakton le 7 septembre, ainsi que la corvette HMCS Charlottetown le 11 septembre, tous au large de la péninsule gaspésienne. Les détails des attaques sont rapportés dans le journal de bord du commandant Hartwig.

L'épave du présumé Inger Elisabeth est découverte le 18 novembre 2015 dans le cadre d'un projet télévisuel sur les épaves de la bataille du Saint-Laurent. Les récits de deux témoins oculaires habitant le secteur, adolescents au moment de l'attaque, ont contribué à cibler l'endroit du naufrage et à orienter les recherches. Des relevés au sonar multifaisceaux ont permis de faire une description partielle des vestiges et de proposer l'identité de l'Inger Elisabeth.

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