Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Épave du Mélicite

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Côte-Nord

Municipalité :

  • Baie-Trinité

Date :

  • 1854 (Construction)
  • 1883 (Découverte)
  • 1883‑05‑17 (Naufrage)
  • 2016 (Intervention archéologique)

Période :

  • Le Québec moderne (1867 à 1960)

Thématique :

  • Patrimoine maritime et fluvial

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : bateau > Barque
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : fonction > Transport de marchandises
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : mode de propulsion > Voiles

Éléments associés

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Description

L'épave du Mélicite est le vestige d'une barque en bois canadienne. Construite au Nouveau-Brunswick en 1854, elle fait naufrage le 17 mai 1883. Mesurant à l'origine 57,6 mètres de longueur, 11,5 mètres de largeur et 6,7 mètres de hauteur, les vestiges mis à jour consistent en un pan de coque constituée de membrures et de serres de pont portant des traces d'un recouvrement en bois sacrificiel ou en métal avec quelques fixations en laiton. L'épave gît ensablée sur une plage donnant sur le fleuve Saint-Laurent, entre la pointe à Poulin et la décharge de la rivière Trinité, sur la Côte-Nord.

Provenance archéologique :

  • DiDt-13

Contexte archéologique :

  • Épave

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Nouveau-Brunswick > Hopewell

Type de fabrication :

Artisanal

Matériaux :

  • Matières organiques - solides fibreux (Bois)

Intégrité :

Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

L'épave du Mélicite est le vestige d'une barque canadienne de 1147 tonneaux, construite à Hopewell au Nouveau-Brunswick en 1854 par Nehemiah Bennett. Sa coque mesure 57,6 mètres de longueur, 11,5 mètres de largeur et 6,7 mètres de hauteur. Le Mélicite est enregistré au port de Saint-John en 1854. Il est vendu l'année suivante à des acheteurs inconnus à Liverpool. En 1876, il est acheté par des Norvégiens, pays d'enregistrement jusqu'au naufrage en 1883.

Le 23 avril 1883, le Mélicite, commandé par le capitaine Jansen, part de Belfast en Irlande à destination de la ville de Québec. La barque est à vide et seulement lestée par des pierres de ballast. Le 15 mai, le capitaine d'un autre navire, le Maud, l'aperçoit au large de Cap-Chat. Deux jours plus tard, le port de Québec apprend par un télégramme du Consul de Norvège que le Mélicite a fait naufrage à Baie-Trinité en raison d'une brume importante.

Le 18 mai, le vapeur Conqueror 2, équipé de pompes appartenant à Henry Dinning, est envoyé sur place pour tenter de le renflouer. La trop faible profondeur à laquelle se trouve le Mélicite les force à rentrer bredouille à Québec. De nouvelles tentatives sont effectuées entre le 30 mai et le 11 juin, mais l'enlisement du navire dans le sable est trop important. Le 15 juin, l'équipage abandonne le bateau à son sort après l'avoir dépouillé de tout ce qui pouvait être emporté. Le matériel est vendu aux enchères le 3 juillet par les assureurs et adjugé à Henry Dinning.

L'épave est connue des résidents de Baie-Trinité depuis son naufrage en 1883. Elle est particulièrement visible après les tempêtes et lors des plus basses marées. Dans les années 1960, un résident grave la date du naufrage sur une roche à proximité des vestiges. Depuis 1977, des plongeurs récréatifs de l'équipe sous-marine Côte-Nord puis du Groupe de Préservation des Vestiges Subaquatiques de la Manicouagan (GPVSM) ont rassemblé un corpus d'informations historiques, complété par plusieurs reconnaissances en 1979, 2002 et 2014. En 2016, un comité formé du GPVSM, d'Archéo-Mamu et de l'Université de Montréal documente quelques éléments structurels afin d'évaluer le potentiel de l'épave et de proposer des interventions ultérieures.

Les archéologues constatent lors de l'inventaire de 2016 que la portion de coque est conservée sur sa longueur d'origine, presque 58 mètres, et sur une hauteur d'environ 1 mètre, ce qui correspond aux parties basses du navire. Les observations sur cette portion de la carène permettent de distinguer des planches de vaigrage à l'intérieur du navire et au centre. Il s'agit de membrures en bois, qui constituent l'ossature de la coque. Ensuite, s'appuyant sur ces membrures, se trouvent les planches du bordé, qui forment la partie extérieure du navire. Enfin, ce bordé est lui-même recouvert par des planches de bois plus minces. Ce type de recouvrement supplémentaire est dit sacrificiel. Il était courant sur les navires effectuant de longs voyages océaniques de protéger l'extérieur de la carène par un doublage en bois ou en métal, non pas dans le but de solidifier le navire, mais pour préserver la coque des vers marins et des algues.

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Emplacement

Region administrative :

  • Côte-Nord

MRC :

  • Manicouagan

Municipalité :

  • Baie-Trinité

Lieux-dits :

  • La pointe à Poulin

Code Borden

DiDt-13      

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Références

Notices bibliographiques :

  • DELMAS, Vincent. L'archéologie maritime de la Côte-Nord : rapport de recherche archéologique 2016. Montréal, Université de Montréal, 2017. 106 p.
  • Groupe de préservation des vestiges subaquatiques de Manicouagan. Avis de découvertes sans permis : épaves diverses. s.l. 2014. s.p.
  • PHANEUF, Erik. Relevé du site d'épave archéologique Melicete (1883) (DiDt-13) dans le cadre d'un suivi d'accroissement des connaissances archéologiques, Pointe-à-Poulin, Baie-Trinité, Côte-Nord. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCC / Société historique de la Côte-Nord, 2020. 44 p.

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