Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Balle ou chevrotine

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Balle sphérique
  • Plomb de chasse

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • après 1643 – avant 1665 (Contexte archéologique)
  • 2014 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme à feu > Munition

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

La balle ou chevrotine est une munition et provient d'un contexte archéologique daté entre 1643 et 1665. Elle est en plomb et mesure 1,2 cm de diamètre. L'objet est de forme sphérique.

Provenance archéologique :

  • BjFj-101 > Opération 15 > Sous-opération A > Lot 14g > Numéro de catalogue 1369

Contexte archéologique :

  • Cour intérieure
  • Fort

Fonctions / usages :

La balle ou chevrotine est utilisée comme projectile pour la guerre ou la chasse au gros gibier. Elle peut être chargée avec une balle ou quelques autres balles du même calibre dans une arme d'épaule, comme une arquebuse à rouet, un mousquet à mèche ou un fusil à silex.

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Moulé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages plombifères (Plomb)

Dimensions :

  • Diamètre extérieur : 1,2 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 11
  • Numéro archéologique : BjFj-101-15A14g-1369
  • Numéro précédent : BjFj-101-15A14-1369
  • Numéro précédent : BjFj-101-15A14 g-1369

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Cette balle ou chevrotine a probablement été coulée à partir de plomb pur et a été moulée dans un moule portatif en deux parties. Le renflement visible à la surface de la balle provient du jet de coulée, qui témoigne du moulage de la balle dans un moule. Une fois la balle moulée et le plomb refroidi, le jet de coulée est coupé au moyen d'une pince coupante. Une petite portion de la base du jet de coulée est laissée sur la balle lors de cette opération. La présence de ce renflement indique que la base du jet n'a pas été limée une fois celui-ci coupé.

Cette balle a pu servir de projectile pour la guerre ou la chasse au gros gibier. Elle pouvait être chargée avec une ou quelques autres balles du même calibre dans une arme d'épaule, comme une arquebuse à rouet, un mousquet à mèche ou un fusil à silex.

À cette époque, les balles ne sont pas identifiées par leur diamètre, mais par le nombre de balles nécessaires pour atteindre le poids d'une livre. Cette balle de 12 mm serait considérée comme de calibre 44 ou 48, puisque 44 ou 48 balles sont nécessaires pour obtenir une livre.

La balle a pu être envoyée déjà moulée en Amérique depuis l'Europe. Les quantités de balles moulées envoyées dans la colonie depuis la France se calculent alors selon le poids total des envois, en livres. Les balles sont expédiées dans de petits barils en bois, chacun en renfermant plusieurs milliers. Les soldats et les Autochtones semblent utiliser ces balles déjà moulées, fournies et expédiées par le roi de France, alors que les civils doivent mouler eux-mêmes leurs balles, à partir de plomb expédié depuis la France. À l'époque, le plomb est envoyé dans la colonie sous la forme de feuilles ou de lingots.

Cette balle ou chevrotine a été mise au jour en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie.

Il est possible que cette balle ait été tirée de l'extérieur du fort à l'intérieur de ce dernier par des Autochtones qui venaient escarmoucher. La balle aurait touché sa cible, se serait brisée et serait tombée sur le champ de parade. De nombreuses balles de divers calibres ont d'ailleurs été trouvées par les archéologues à l'intérieur du fort de Ville-Marie.

Si cette balle a été tirée à l'intérieur du fort depuis l'extérieur, elle l'a probablement été par des Iroquois, en guerre contre les Français à l'époque. Les Iroquois sont alors le plus souvent pourvus en armes et en munitions par les Hollandais établis à Albany et à Orange, aux États-Unis actuels. Il se peut que cette balle ait été tirée au moyen d'une arquebuse, car les Iroquois utilisent cette arme. La balle est toutefois d'un calibre inférieur à celui d'une arquebuse et même d'un fusil.

Le diamètre de cette balle permet plutôt de la considérer comme un projectile pour la chasse. Il est possible que cette balle de petit calibre ait été placée avec une autre similaire dans le canon d'une arme à feu, afin d'augmenter leur potentiel létal, de combler l'âme du canon et ainsi en réduire le vent.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La balle ou chevrotine fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Montréal

    MRC :

    • Montréal

    Municipalité :

    • Montréal

    Arrondissement municipal :

    • Ville-Marie

    Adresse :

    • 350, place Royale

    Localisation informelle :

    Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

    Code Borden

    BjFj-101      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • BRUSETH, James E. et Toni S. TURNER. From a watery grave : the discovery and excavation of La Salle's shipwreck, La Belle. College Station, A&M University Press, 2005. 159 p.
    • Ethnoscop inc. Domaine de Callière / Fort Ville-Marie. 214, Place d'Youville (BjFj-101). Fouilles archéologiques 2014. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal/Ville de Montréal/MCCQ, 2015. 105 p.
    • HAMILTON, T.M. Colonial Frontier Guns. Union City, Pioneer Press, 1987. 176 p.
    • L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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