165, rue De Ramezay

Le 165, rue De Ramezay correspond à une maison située en fond de cour érigée entre 1900 et 1930 dans le style Boomtown. Elle possède un plan carré, une élévation de deux étages et un toit plat. Le volume est de taille modeste. Les façades sont recouvertes d'un parement de planches de bois horizontales posées à clins. Il n'y a pas de prolongement extérieur. L'entrée est constituée d'une porte rectangulaire située au centre de la façade principale. Les fenêtres à guillotine à grands carreaux en bois sont disposées avec régularité. L'ornementation traditionnelle en bois est composée d'une corniche, de chambranles et de planches cornières. Cette maison est située en fond de lot, derrière la résidence sise au 165, rue De Ramezay, au coeur de la ville de Sorel-Tracy.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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La rue De Ramezay ne figure pas sur le plan d'urbanisme créé en 1786 par le major John French, ingénieur civil, et par Samuel Holland (1728-1801), arpenteur général. Elle apparaît toutefois sur une carte de 1795 et fait ainsi partie des artères les plus anciennes de Sorel. C'est par ailleurs la voie qui longe l'îlot paroissial de Saint-Pierre qui s'établit à partir de 1823. Le nord de l'îlot circonscrit par les rues De Ramezay, Limoges et Saint-Vincent n'est pas loti en 1880.

Sur des plans d'assurance incendie de 1947, le bâtiment situé derrière le 165, rue De Ramezay est identifié comme étant le 165A, ce qui indique qu'il s'agit d'un logement et non d'une dépendance. La maison en fond de cour est un phénomène qui se développe dans les centres urbains plus populeux et dans les quartiers liés à la classe ouvrière à partir de la fin du 19e siècle. Ce type d'implantation est rendu possible par la forme étroite et profonde des lots. Ces habitations sont généralement plus modestes que celles érigées sur la rue et cachées par les immeubles ayant front sur la voie publique. La maison en fond de cour demeure un phénomène peu documenté à Sorel-Tracy.

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Inventaire du patrimoine bâti de la ville de Sorel-Tracy (2013 - 2016)
Ville de Sorel-Tracy

Le 165, rue De Ramezay présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Cet immeuble résidentiel est typique de l'architecture Boomtown. Ce type de bâtiment, populaire au tournant du 20e siècle, est propre à la construction résidentielle et commerciale. À la fin du 19e siècle, la standardisation des matériaux ainsi que la mécanisation du travail permettent la mise au point de nouveaux modes de charpente à claire-voie. Cette nouvelle méthode de construction rapide et économique coïncide avec l'essor économique et démographique de la ville. Les résidences se caractérisent par un volume de deux étages coiffé d'un toit plat ou à faible pente. La façade avant, de composition régulière, possède très souvent une longue galerie protégée d'un auvent. L'ornementation varie d'un cas à l'autre suivant les goûts et les moyens du propriétaire. Le plan modeste est souvent divisé en deux parties égales permettant d'abriter deux maisons contiguës. Cette maison est un exemple éloquent de l'architecture Boomtown en raison de sa volumétrie, de son toit et de ses composantes. Le parement de planches de bois horizontales posées à clins est typique, de même que les fenêtres à guillotine à grands carreaux en bois et les éléments ornementaux traditionnels en bois. Elle se distingue toutefois par ses façades épurées et l'absence de prolongements extérieurs. Elle témoigne des modes de construction du tournant du 20e siècle.

Le 165, rue De Ramezay présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. La maison en fond de cour est un phénomène fréquent dans les centres urbains à partir de la fin du 19e siècle. Il s'agit d'une résidence érigée en fond de lot, derrière un immeuble ayant front sur la voie publique. Ces habitations sont généralement plus modestes que celles érigées sur la rue. Ce type d'implantation est rendu possible par la forme étroite et profonde des lots et permet au propriétaire de rentabiliser sa propriété terrienne. Ces bâtiments ont souvent disparu pour cause notamment d'insalubrité et d'encombrement des cours, mais il demeure quelques rares cas dans le vieux Sorel.

Source : Ville de Sorel-Tracy, 2014

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