Maison Perrault-Couillard

La maison Perrault-Couillard est une ancienne résidence rurale construite entre 1736 et 1796. Le bâtiment en pierres des champs grossièrement équarries présente un plan presque carré à un étage et demi et un toit à deux versants droits. Une souche de cheminée s'élève à chaque extrémité du faîte, l'une simple et l'autre double. Le bâtiment est doté de fenêtres rectangulaires à battants à petits carreaux ainsi que d'une porte à vitrage et imposte. Une galerie pleine largeur est aménagée en façade et est couverte par le prolongement retroussé du versant avant du toit. Une annexe est construite contre le mur pignon droit du corps de logis, en retrait de la façade. Cette annexe présente un plan presque carré à un étage, un toit à deux versants retroussés et un parement en planches verticales. La résidence est implantée en retrait de la voie publique, sur un terrain de dimension moyenne, dans un ancien secteur agricole de la ville de Varennes.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--
Retrait de la proposition de statut national par le requérant	Immeuble patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	2023-06-07
Statuts antérieurs Proposition de statut national, 2020-07-22
Retrait de la proposition de statut national par le requérant	Aire de protection	Ministre de la Culture et des Communications	2023-06-07
Statuts antérieurs Proposition de statut national, 2020-07-22

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En 1668, Jacques Lemoyne et Michel Messier de Saint-Michel se font concéder une seigneurie. La seigneurie du Cap-Saint-Michel fait une lieue de front (environ 5 km) par environ une lieue et demie de profondeur (environ 7,5 km). En 1676, Lemoyne et Messier se partagent leur seigneurie en deux fiefs, soit celui de La Trinité à l'ouest, où se trouve la maison Perrault-Couillard, et celui du Cap-Saint-Michel à l'est. Ultérieurement, les deux fiefs seront réunis pour former de nouveau une seigneurie unique. La seigneurie est exploitée à des fins agricoles.

L'acensement de la seigneurie se fait par étapes, à la faveur de l'ouverture de concessions. La maison Perrault-Couillard se situe dans la deuxième concession du fief de La Trinité, soit la concession de la Petite-Prairie. La maison aurait été construite après 1736 puisqu'il n'y avait alors pas de maison de pierres dans la concession. En 1796, l'actuelle maison est mentionnée dans un contrat de vente, ce qui en constitue la première mention connue. La maison aurait donc été construite entre 1736 et 1796.

Le 2 juillet 1858, Joseph-Xavier Perrault acquiert la propriété de Louis Antoine Toussaint Brodeur. Perrault acquiert également la terre voisine de dimensions identiques où se trouve la maison Joseph-Petit-Dit-Beauchemin. Réunies, les deux propriétés comprennent huit arpents de front par trente de profondeur, deux maisons de pierres et plusieurs bâtiments agricoles. Perrault, alors secrétaire du Bureau d'agriculture et de la Chambre d'agriculture du Bas-Canada, veut établir une ferme-école sur les propriétés acquises. Il est considéré comme le premier agronome et le premier journaliste agricole canadien-français. En 1860, la ferme est fondée par la Société provinciale agronomique. La maison Joseph-Petit-Dit-Beauchemin aurait alors servi de logement aux employés alors que la maison Perrault-Couillard aurait accueilli Perrault. La ferme-école connait une courte existence et cesse ses activités en 1861. D'autres fermes de ce type sont établies au Québec dans la seconde moitié du XIXe siècle, et leur existence est souvent de courte durée.

Après la fermeture de la ferme-école en 1861, Perrault demeure à Varennes. Perrault marie Catherine-Flore Couillard en 1866, et le couple habite d'abord à Varennes puis à Montréal. Perrault loue sa propriété, qui comprend la maison Perrault-Couillard et la maison Joseph-Petit-Dit-Beauchemin.

En 1920, Catherine Flore Couillard, la femme de Perrault qui est décédé depuis 1905, et sa fille Catherine Marguerite vendent la propriété à Joseph Ernest Chicoine, un commerçant-exportateur de Verchères. Chicoine revend la propriété en 1923 à Gédéon Ménard, un agent d'immeuble de Montréal.

En 1924, Ménard vend la propriété à Louis Chaput, un agriculteur. Il s'agit du premier agriculteur à posséder et exploiter la propriété depuis au moins 1858. Louis Chaput divise la propriété entre ses deux fils. Il vend d'abord le lot 127, où se trouve la maison Joseph-Petit-Dit-Beauchemin, et une partie du lot 130 faisant trois arpents de front par trente à son fils Joseph en 1934. Il vend ensuite le lot 126, où se trouve la maison Perrault-Couillard, et une partie du lot 130 faisant trois arpents de front par trente à son fils Fortunat en 1939. Fortunat vient de se marier, et s'établit avec son épouse. Il abandonnera rapidement l'agriculture et deviendra un homme d'affaires prospère de Varennes. En 1946, Fortunat Chaput vend le lot 126 ainsi que sa partie du lot 130 à Paul-Émile Riendeau. Ce dernier exploite la ferme.

Riendeau vend le lot 126, où se trouve la maison et deux autres résidences, en 1978. La terre agricole n'est pas vendue avec la maison, ce qui met fin à sa vocation agricole.
La maison connait ensuite divers autres occupants.

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Date	Type d'aliénation	De	À
1946-06-12	Vente	Fortunat Chaput	Paul-Émile Riendeau Cécile Delude
1939-10-29	Vente	Louis Chaput	Fortunat Chaput
1924-11-18	Vente	Gédéon Ménard	Louis Chaput
1923-09-26	Vente	Joseph Ernest Chicoine	Gédéon Ménard
1920-10-20	Vente	Catherine Flore Couillard Catherine Marguerite Perrault	Joseph Ernest Chicoine
1905-06-30	Succession	Joseph-Xavier Perrault	Catherine Flore Couillard
1858-07-02	Vente	Louis Antoine Toussaint Brodeur	Joseph-Xavier Perrault
1817-07-25	Vente	Charles Bréard	Antoine Decelles
1812-04-08	Vente	Jacques Lemoine de Martigny	Charles Bréard
1796-10-02	Vente	Joseph Fontaine dit Bienvenu Marie-Amable Chagnon	Jacques Lemoine de Martigny

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