2957, rang de Picardie
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Maison Beauchamp
Région administrative :
- Montérégie
Municipalité :
- Varennes
Date :
- vers 1770 (Construction)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Carte
Description
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
1 ½
Groupement :
Détaché
Structure :
- Maçonnerie en pierre
Saillies :
- Cheminée
- Galerie
Fondations :
- Pierre
Toit :
-
Forme : À deux versants droits retroussés
Matériau : Tôle en plaques
Porte principale :
- bois, à panneaux et vitrage, à imposte
Fenêtre(s) :
- carrée, À battants, à moyens ou grands carreaux
- Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
Lucarne(s) :
- À pignon
Éléments architecturaux :
- Chambranle
- Colonne
- Entablement
- Esse
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Proposition de statut national non retenue | -- | Ministre de la Culture et des Communications | |
Informations historiques
Il s'agit de la Maison Beauchamp.
Une maison de pierre est mentionnée pour la première fois en 1809. Selon l'inventaire de 1974, cette maison est construite vers 1770, selon un assemblage à tenons et mortaises avec chevilles de bois. Tout est taillé à la hache. Par contre, selon un document (dans le dossier de la maison à la Ville de Varennes), la maison est érigée au début du XIXe siècle.
Michel Messier dit Saint-François, seigneur du Cap Saint-Michel, est propriétaire de la seigneurie jusqu'en 1726, année où la propriété est partagée entre ses héritiers. La propriété du seigneur appartient en partie à René Messier et en partie à Joseph Messier dit Saint-François. En 1742, René Messier cède son fief à son fils René Messier. Pierre Girard acquiert la propriété entre 1742 et 1752. En 1761, sa fille Marie Girard se marie à Joseph Beauchamp qui vient s'établir au rang de Picardie. En 1772, Marie-Thérèse Tétro, sa belle-mère et veuve de Pierre Girard, lui vend une terre qu'il agrandi en 1776 en achetant les droits successifs des héritiers de Pierre Girard. Dès son édification, la maison est vouée à une occupation par deux familles, celle de Joseph père et celle de Jean-Louis son fils, ce qui justifie la présence de deux portes contiguës sur la façade sud. Jean-Louis Beauchamp, fils cadet de Joseph Beauchamp, hérite et achète la propriété familiale lors de divers contrats en 1800, 1809 et 1813. Vers 1844, Louis-Elie Beauchamp (fils de Jean-Louis Beauchamp) hérite de la maison et de la terre qu'il agrandit en 1855. En 1887, il vend la propriété à son fils Hormidas qui vend à son tour à son fils, Edmour, en 1926. En 1952, ses fils Daniel et Claude reçoivent chacun la moitié de la propriété. Ce dernier devient l'unique propriétaire en 1962. En 1979, Roland Beauchamp achète la maison à sa mère Cécile Provost, veuve de Claude Beauchamp.
La laiterie située derrière la maison daterait de 1809. Elle comporte des retours de sablière fermés au moyen d'esses. Le bâtiment aurait servi de laiterie, de glacière et possiblement de boulangerie avant d'être utilisé comme hangar.
Évaluation d'inventaire
Inventaire du patrimoine bâti de la MRC de Marguerite-D'Youville (2014) MRC de Marguerite-D'Youville
La valeur patrimoniale accordée à cette maison repose sur plusieurs facteurs. Dans un premier temps, il s'agit d'une construction somme toute assez âgée, de plus de 200 ans, qui continue de refléter l'époque de son édification. Bien que quelques changements aient été apportés, l'authenticité de cette demeure est indéniable. En effet, elle est représentative de l'architecture d'inspiration française du XVIIIe siècle et de l'évolution que lui a apporté au XIXe siècle le bâti de tradition québécoise. Son volume trapu, son carré massif en pierre, ses immenses cheminées disposées aux extrémités et son toit à deux versants à pente raide rappellent le premier style. Cependant, les lucarnes, le prolongement du toit pour couvrir la galerie qui longe toute la façade principale et la disposition symétrique des ouvertures représentent une adaptation plus récente.
La maison Beauchamp a certainement une valeur historique pour Varennes. En effet, les Beauchamp, une famille souche du village, y habitent depuis toujours, résultat d'une pratique ancienne voulant que le père lègue à son fils aîné le patrimoine familial. D'un autre côté, son architecture demeure un témoin tangible du prospère passé agricole de Varennes. En observant la façade latérale droite, on aperçoit une porte flotter au deuxième étage. En fait, cette porte servait à entrer les denrées et les céréales qui étaient entreposées au-dessus de l'espace habité, dans le grenier. En plus de la grandeur éloquente de la demeure, l'architecture de la maison Beauchamp témoigne d'une époque de prospérité agricole pour la famille constructrice et pour le village.
Sa position demeure également fort intéressante puisque l'environnement a peu changé depuis la construction de la résidence. Bien que l'autoroute 30 constitue une partie du paysage, elle demeure en milieu agricole et entourée de champ. De plus, la maison Beauchemin, sa voisine de toujours et élément frappant dans le paysage de ce secteur, est elle aussi toujours présente comme témoin de l'époque de la construction assurant un paysage quasi intégral autour de la maison Beauchamp.
Finalement, la maison Beauchamp ressort comme un élément symbolique dans le paysage et dans le patrimoine de Varennes. Parce qu'elle est si imposante et si bien conservée, elle marque positivement son environnement et demeure, avec sa voisine, un élément fort du patrimoine varennois.
Emplacement
Region administrative :
- Montérégie
MRC :
- Marguerite-D'Youville
Municipalité :
- Varennes
Adresse :
- 2957, rang de Picardie
Latitude :
- 45° 41' 8.1"
Longitude :
- -73° 23' 56.1"