2931, rang de Picardie
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Maison Beauchemin
Région administrative :
- Montérégie
Municipalité :
- Varennes
Date :
- vers 1770 (Construction)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Carte
Description
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
1 ½
Groupement :
Détaché
Structure :
- Maçonnerie en pierre
Saillies :
- Cheminée
- Galerie
Fondations :
- Pierre
Toit :
-
Forme : À deux versants droits retroussés
Matériau : Tôle à la canadienne
Porte principale :
- bois, à panneaux et vitrage, à imposte
Autre(s) porte(s) :
- bois, à panneaux et vitrage
Fenêtre(s) :
- Rectangulaire, Contemporaine
Lucarne(s) :
- À pignon
Éléments architecturaux :
- Chambranle
- Esse
- Persienne / jalousie
- Poteau ouvragé
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Proposition de statut national non retenue | -- | Ministre de la Culture et des Communications | |
Informations historiques
Il s'agit de la maison Beauchemin.
La première mention d'une maison de pierre vient en 1807, mais il y avait une maison bien avant. Selon l'inventaire de 1974, la maison est construite vers 1772-1774.
Michel Messier dit Saint-François, seigneur du Cap Saint-Michel, est propriétaire de la seigneurie jusqu'en 1726, année où la propriété est partagée entre ses héritiers. La propriété du seigneur appartient en partie à René Messier et en partie à Joseph Messier dit Saint-François. En 1742, René Messier cède son fief à son fils René Messier. En 1752, René Messier fils vend une partie de son fief à François-Augustin Bailly de Messein. Joseph Beauchamp père en fait l'acquisition auprès de la succession de Messein en 1785. En 1786, il lègue la terre à son fils Joseph Beauchamp fils lors de son mariage à Desange Martin. En 1818, il s'en départit au profit de ses deux fils Frédérick et Salomon. Toutefois, il se réserve la moitié de la maison de pierre, la moitié du jardin et un demi-arpent de front en plus de quelques places dans l'étable. À ce moment, une cloison séparant les deux appartements est érigée. En 1836, Salomon devient l'unique propriétaire. En 1841, il vend à son cousin Félix Beauchamp père de la ferme voisine. En 1898, Félix Beauchamp fils qui était le propriétaire de la maison reçue de son père lègue la propriété à son fils aîné Joseph Pantaléon Beauchamp. En 1902, Louis Beauchemin, installé sur les terres, devient le propriétaire à la suite du décès de Beauchamp. En 1921, son fils Bernard achète les terres. À la fin des années 1920, il déménage au rang du Petit Bois, mais la famille Beauchemin continue d'exploiter la terre alors que la maison est presque abandonnée même si elle est louée quelques fois. En 1949 y résident des gens en permanence. En 1988, la succession de Laurentine Roch, veuve de Bernard Beauchemin, vend la propriété à Yves Messier.
Évaluation d'inventaire
Inventaire du patrimoine bâti de la MRC de Marguerite-D'Youville (2014) MRC de Marguerite-D'Youville
La valeur patrimoniale accordée à cette maison repose sur plusieurs facteurs. Dans un premier temps, il s'agit d'une construction somme toute assez âgée, de plus de 200 ans, qui continue de refléter l'époque de son édification. Bien que quelques changements aient été apportés, l'authenticité de cette demeure est indéniable. En effet, elle est représentative de l'architecture d'inspiration française du XVIIIe siècle et de l'évolution que lui a apporté au XIXe siècle le bâti de tradition québécoise. Son volume trapu, sa charpente massive en pierre, ses immenses cheminées disposées aux extrémités et son toit à deux versants à pente raide rappellent le premier style. Cependant, les lucarnes, le prolongement du toit pour couvrir la galerie qui longe toute la façade principale et la disposition symétrique des ouvertures représentent une adaptation plus récente.
La maison Beauchemin a certainement une valeur historique pour Varennes. En effet, deux familles souches l'ont habité : les Beauchamp d'abord, puis les Beauchemin. D'un autre côté, son architecture demeure un témoin tangible du prospère passé agricole de Varennes. En observant la façade latérale droite, on aperçoit une porte flotter au deuxième étage. En fait, cette porte servait à entrer les denrées et les céréales qui étaient entreposées au-dessus de l'espace habité, dans le grenier. En plus de la grandeur éloquente de la demeure, l'architecture de la maison Beauchemin témoigne d'une époque de prospérité agricole pour la famille constructrice et pour le village.
Sa position demeure également fort intéressante puisque l'environnement a peu changé depuis la construction de la résidence. Bien que l'autoroute 30 l'ait amputé d'une partie de ses terres, elle demeure en milieu agricole et entourée de champ. De plus, la maison Beauchamp, sa voisine de toujours et élément frappant dans le paysage de ce secteur, est elle aussi toujours présente comme témoin de l'époque de la construction assurant un paysage quasi intégral autour de la maison Beauchemin.
Finalement, la maison Beauchemin ressort comme un élément symbolique dans le paysage et dans le patrimoine de Varennes. Parce qu'elle est si imposante et si bien conservée, elle marque positivement son environnement et demeure, avec sa voisine, un élément fort du patrimoine varennois.
Emplacement
Region administrative :
- Montérégie
MRC :
- Marguerite-D'Youville
Municipalité :
- Varennes
Adresse :
- 2931, rang de Picardie
Latitude :
- 45° 41' 5.2"
Longitude :
- -73° 23' 59.3"