Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Voiture hippomobile

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Lanaudière

Date :

  • 1880 (Production)

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de distribution et de transport > Transport terrestre : force animale

Éléments associés

Personnes associées (2)

Description

La voiture hippomobile a été fabriquée en 1880 à Montréal, par Bruno Ledoux. Il s'agit d'un modèle appelé « double Victoria ». La voiture peut accueillir quatre passagers et un cocher. Elle est munie de quatre roues en bois, de couleur rouge, dont les deux à l'avant sont plus petites que celles de derrière. De couleur noire, la voiture est dotée d'un toit pliant noir, de marchepieds intégrés aux garde-boues ainsi que de deux portières. Les dossiers et les sièges en cuir, de couleur crème, sont capitonnés et rembourrés de crin de cheval. La voiture mesure 221 cm de hauteur, 183 cm de largeur et 305 cm de longueur. Une plaque est apposée sous l'un des marchepieds et porte l'inscription suivante : B. LEDOUX / No 127 St-Antoine St, Montréal.

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Montréal

Dimensions :

  • Hauteur : 221 centimètre(s)
  • Largeur : 183 centimètre(s)
  • Longueur : 305 centimètre(s)

Matériaux :

  • Peau (Cuir)
  • Bois
  • Métal
  • Fibre
  • Crin (Cheval)

Inscription :

Sous le repose-pieds: B. LEDOUX / No 127 St-Antoine St, Montréal

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Proposition de statut national non retenue Objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2023-10-31

Statuts antérieurs

  • Proposition de statut national, 2014-04-27
 

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Informations historiques

Au Québec, du XVIIe siècle au milieu du XXe siècle, le transport est assuré par des véhicules à traction animale, sur roues ou sur patins.

Les véhicules roulants, tirés par des bœufs ou des chevaux, font leur apparition au milieu du XVIIe siècle. Il s'agit de charrettes ou de charrettes à foin. La calèche canadienne, inspirée de la voiture française désignée sous le nom de « cabriolet », est introduite à la fin du XVIIe siècle. Au XIXe siècle, de nouveaux modèles de voitures à chevaux apparaissent afin de combler de nouveaux besoins. Les routes se sont améliorées et on consacre de plus en plus de temps aux loisirs. Certains possèdent des voitures réservées aux sorties d'agrément. À cette époque, les voitures hippomobiles sont des objets de représentation sociale.

La voiture hippomobile « Victoria » est un modèle apparu en France vers 1840 d'après un phaéton conçu pour le Prince de Galles, futur roi Édouard VII. Elle aurait été nommée ainsi en l'honneur de la reine Victoria. Elle aurait ensuite gagné l'Angleterre. Le nom « Victoria » lui aurait été donné vers 1870. La voiture est caractérisée, entre autres, par ses quatre roues, son toit couvrant, ses marchepieds intégrés aux garde-boues et son plancher très bas qui en facilite l'accès. Elle est également dotée d'une suspension formée de ressorts elliptiques. À l'origine, la voiture « Victoria » était munie d'un seul siège pour les passagers et d'une caisse plus élevée. Les voitures avec sièges vis-à-vis portent le nom de « double Victoria ».

Plusieurs charrons et voituriers se sont démarqués dans la production de véhicules hippomobiles, notamment dans la Vallée-du-Richelieu, à Québec et à Montréal. Bruno Ledoux de Montréal, dont la compagnie se nomme Windsor Carriage Factory, est établi sur la rue Saint-Antoine à partir de 1853. Il reçoit plusieurs prix et distinctions au cours de sa carrière, notamment lors de l'Exposition de Philadelphie qui s'est tenue en 1876, où il récolte le premier prix. En 1890, Ledoux fait paraître une annonce publicitaire dans le Lovell de Montréal mentionnant que la Windsor Carriage Factory avait été retenue par la princesse Louise et le marquis de Lorne, gouverneur général de la colonie, de même que par « Son Excellence le marquis de Lansdowne » pour sa sélection de voitures à cheval.

La voiture hippomobile conservée dans la collection de l'Île-des-Moulins aurait appartenu à Marie-Geneviève-Sophie Raymond (1798-1882), Personnalité d'affaires, Raymond est l'épouse de l'homme d'affaires et seigneur de Terrebonne, Joseph Masson (1791-1847). Veuve à 49 ans, Marie-Geneviève-Sophie Raymond devient seigneuresse de Terrebonne et poursuit l'œuvre de son mari. Elle fait construire un nouveau manoir et poursuit l'exploitation de l'île des Moulins en y faisant construire le bureau seigneurial et le moulin neuf, qui devient l'une des trois plus importantes manufactures d'étoffes du Bas-Canada (Québec). Marie-Geneviève-Sophie Raymond contribue aussi à la construction d'une nouvelle église en fournissant le terrain et les matériaux nécessaires à sa construction. Malgré l'abolition du régime seigneurial en 1854, l'ancienne seigneuresse continue à investir dans le développement de Terrebonne. Raymond aurait fait fabriquer la voiture par Bruno Ledoux vers 1880.

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